Présents : Anne Ubersfeld, Jacques Seebacher, Guy Rosa, Christine Cadet, Delphine Gleizes, Christian Porcq, Carole Descamps, Valérie Presselin, Jean Marc Hovasse, Marguerite Delavalse, Pierre Georgel, Pierre Laforgue, France Vernier, Jean-Claude Fizaine, Françoise Chenet, Florence Naugrette, David Charles, Ludmila Wurtz, Hélène Labbe, Sophie Charleux, Myriam Roman.
- Marie-Christine Bellosta, «Les rues de Paris dans Les Misérables», Le Magazine littéraire, juin 1995. (excellent article, souligne G. Rosa)
- Albert W. Halsall, Victor Hugo et l'art de convaincre. Le récit hugolien : rhétorique, argumentation, persuasion, Québec, éd. Balzac, «L'Univers du discours», 1995. G. Rosa lit quelques extraits du compte rendu de l'ouvrage par France Vernier : l'auteur relève tout ce qui pourrait s'apparenter à la rhétorique dans la narration romanesque (et pas uniquement d'ailleurs dans l'oeuvre de Hugo), et établit un relevé de toutes les figures de style, mais il est dommage qu'il n'en tire pas de conclusions.
- Franck Wilhelm, «Victor Hugo», article paru dans Le Lobe frontal, actes d'un colloque de neurologie et de psychiatrie, tenu en septembre 1993 à Luxembourg.
- Hugo moderne ? , numéro 10 de la Revue Elseneur, Presses Universitaires de Caen, 1995, comprenant :
- Jean Gaudon, «Hugophobie et modernité»
- Franck Laurent, «V. Hugo et les doctrinaires sous la Restauration et la Monarchie de juillet»
- Pierre Laforgue, «Hugo et la royauté du poète en 1830» - Anne Ubersfeld, «La parole de l'hypotypose: Hernani» - Jacques Seebacher, «V. Hugo en 1843 : Le Voyage aux Pyrénées» - Bernard Leuilliot, «Montreuil sur Mer en noir et blanc»
- Guy Rosa, «Le quid obscurum des batailles : Waterloo chez Hugo et Stendhal»
- Raoul Klein, «"De la réconciliation non prématurée" : Mallarmé lecteur de William Shakespeare»
- celle de Pierre Savoie, à
Montréal, en novembre : "L'esthétique grotesque et L'Homme qui rit de V. Hugo".
- celle de Franck Laurent, avant la fin de l'année sur
l'idée européenne avant l'exil.
Théâtre
J. Seebacher nous signale que le Théâtre de
l'École Normale monte Don Juan de Maraña d'Alexandre Dumas.
Cours et conférences
Myriam Roman
interviendra dans un colloque consacré au burlesque sur le sujet :
"Poétique du grotesque et pratiques du burlesque dans les romans
hugoliens". G. Rosa qui a lu le texte, excellent, de cette communication et
celui, non moins excellent de Pierre Laforgue, "Rhétorique et
poésie chez Hugo (1822-1855)", remarque quelle délicatesse
l'impropriété foncière de l'écriture de Hugo aux
catégories de la rhétorique demande aux hugoliens invités
à des colloques qui les prennent pour objet.
Claude Millet donnera un "cours d'histoire culturelle" au
Musée d'Orsay le 7 novembre: "Le Second Empire vu par Hugo: le
carnaval de l'épopée". La série, intitulée
"Le Second Empire, quelques repères", s'ouvre par la question :
"Faut-il réhabiliter le Second Empire?" (J. Tulard).
Hugophobie
-
J . Seebacher recommande la lecture de l'article de Jean Gaudon, cité
ci-dessus, qui explique pourquoi certains détestent à ce point
Hugo. Il cite à cet égard les propos injurieux que l'on pouvait
trouver dans la chronique cinéma de L'Express, il
y a trois mois ; A. Ubersfeld intervient pour souligner qu'elle aussi avait
été frappée par la virulence de l'attaque. Le
rédacteur en chef de L'Express aura ainsi reçu au moins deux
lettres à ce sujet...
- A. Ubersfeld raconte une
anecdote puisée dans son expérience de professeur à
Besançon en 1971 : pour avoir mis Les
Misérables au programme des première année de DEUG,
elle affronta une véritable révolte lors du premier cours et dut
passer un pacte avec les étudiants : Les
Misérables seraient "à l'essai" pour une
durée de quatre semaines, au terme desquelles les étudiants
seraient libres de choisir une autre oeuvre s'ils le désiraient. Au bout
de quatre semaines, conclut A. Ubersfeld, je n'ai plus eu la parole en Cours,
tant les étudiants se passionnaient pour le roman de Hugo et
intervenaient sur le sujet, prolongeant parfois le cours très tard dans
l’après-midi !
- Christian Porcq souligne
que l'un des attraits de Hugo réside peut-être justement dans cette
position militante que l'on doit encore adopter pour le faire
découvrir.
- G. Rosa a reçu une lettre
indignée de Mme Géraldine Garcia, membre du Groupe dont se
souviennent les anciens, lui demandant de dénoncer (la loi en fait obligation pour les crimes et les
délits) l'hugophobie résolument sotte et ignare du guide de la
Maison de Guernesey: "vieil original", maison "farfelue",
"bizarrerie" à toutes les phrases... et les guidés de
s'esclaffer. Imagine-t-on la visite d'une exposition Cézanne
passée à commenter l'académie des Grandes baigneuses et le
saucisson du Déjeuner sur l'herbe? Bref, Géraldine Garcia nous
invite à alerter la Maison V. Hugo de Paris (responsable de celle de
Guernesey). Voilà qui est fait.
Le "zapping"...
- Guy Rosa fait circuler la première page d'Infomatin du 7
septembre, où la photographie d'une manifestation à Manille laisse
lire sur une banderole, au milieu d'autres en anglais : «Vive Hugo,
à bas Chirac»...
- Pierre Laforgue a
regardé jeudi soir le reportage d'Envoyé spécial sur les
prisons de l'Alabama... idéal pour comprendre la cadène des Misérables. Pourtant, ces bagnards
américains ont des combinaisons de travail immaculées, des masses
à manche ergonomique, des lunettes de sécurité pour
protéger leurs yeux des éclats de pierre, des chaînes neuves
en acier inoxydable... C'est ce qui doit s'appeler le «criminally
correct», suggère P. Georgel...
Appel aux bonnes volontés
- J. Seebacher travaille actuellement sur
l'incendie dans l'oeuvre de Hugo, pour un ouvrage collectif sur L'incendie historique du XIXème siècle. Si vous avez
des suggestions, vous pouvez lui écrire dans un délai de dix jours
au 61bis, rue Vasco de Gama, Paris 15ème.
P.
Georgel songe au tableau de Courbet ; Guy Rosa à l'incendie de Vianden
dans les Carnets et dans Le
Rhin.. La Tourgue va de soi, l'incendie de Londres dans Marie Tudor aussi. J. Seebacher souligne que contrairement à
une idée reçue, il n'y a pas un seul mais plusieurs incendies dans Notre-Dame de Paris. Dans L'Année terrible, ajoute-t-on, c'est la bibliothèque qui
est en feu et P. Georgel rappelle que la bibliothèque en feu est un des
paradigmes de l'oeuvre hugolienne.
- A. Ubersfeld cherche toutes les références que Hugo aurait pu faire à l'Odéon, pour un chercheur qui tente de retracer l'histoire de ce théâtre. Vos idées seront les bienvenues.
Complément à la topographie des Misérables
J. Seebacher ajoute une
précision à son exposé du 18 mars dernier.
L'étymologie de «Toulon» est un mot celte qui signifie
«source». Or le jeune Hugo s'est occupé des celtes, qu'il
prit même comme prétexte pour son voyage à Dreux en 1821.
Dans quelle mesure a-t-il lu les travaux de La Tour d'Auvergne, fondateur de la
mode du celtisme dans les premières années du XIXème
siècle ?
Préparation du colloque sur
l'Invention du XIXème siècle par lui-même
G. Rosa ayant suggéré une répartition du travail
(sur «L'Invention du XIXème siècle par lui-même dans
l'oeuvre de Victor Hugo») suivant les volumes de l'édition
«Bouquins», chacun accepte de prendre en charge un volume
- Poésie I : Christian Porcq et
Valérie Presselin
-Théâtre I :
Anne Ubersfeld
- Poésie II : Pierre
Laforgue
- Théâtre II: Florence
Naugrette
- Poésie III: Ludmila Wurtz
- Voyages: Françoise Chenet
- Poésie IV: Jean Marc Hovasse
-
Histoire : : Jean-Claude Fizaine
- Roman I: Myriam
Roman
- Critique : Guy Rosa
- Roman II: France Venier
- Chantiers:
Delphine Gleizes
- Roman III : David Charles
Chacun devra donc chercher dans le volume qu'il a choisi comment Hugo pense l'idée de siècle (et s'il la pense, car il peut parler aussi en terme d'«ère nouvelle», ce qui ne fait pas référence à la notion de siècle, ou concevoir la nouveauté du temps présent sans que cela implique l'idée de siècle), quand il fait commencer le XIXème siècle, etc. Il serait bon d'aboutir à une présentation rapide d'idées, de matières à discussion afin que nous puissions en débattre et écrire une synthèse. Chacun peut d'ailleurs communiquer ses réflexions au fur et à mesure qu'il avance dans sa lecture, sans attendre d'avoir achevé son volume
Calendrier
- 21
octobre : Anne Ubersfeld, «Jean Genet et Hugo»
- 25 novembre: Myriam Roman: "Hugo et le roman historique"
Au-delà, les dates sont libres, à l'exception
d'une seule, et Guy Rosa réunira les propositions qui lui seront
indiquées pour les séances fixées au;
- 16 décembre - 27 janvier - 24 février - 23 mars : - 6
avril (ou 11 mai) Franck Laurent sur L'Homme qui rit - 11 mai - 15 juin
Chaque séance pourrait
être consacrée d'une part à un compte rendu des travaux sur
"Hugo et l'invention du XIX' siècle", d'autre part, comme nous
en avons l'habitude, à une communication.
L'idéologie du fantasme
Guy Rosa : - Pour abonder dans ton sens, on peut
rapprocher la hache qu'emploie Claude Gueux de la guillotine. Hors sujet mais
pas sans intérêt: je viens d'apprendre qu'au nombre des nombreux
noms, familiers ou argotiques, dont on nommait, au XIXe siècle, les
"filles" existait celui de "madeleine".
Anne Ubersfeld : - On peut aussi ajouter à l'ambiguïté
du personnage d'Albin qu'il est pourvoyeur de nourriture, donc possède
une part masculine.
Christian Porcq : - Quelle est la
signification de cette homosexualité ? Car on peut penser à la
biographie de Hugo et à la jalousie d'Eugène envers Adèle.
On pourrait lire Claude Gueux comme une figure de
style exprimant l'amour fraternel blessé jusqu'au sang et étudier
notamment la notion de culpabilité.
Pierre
Laforgue : - Mais cela ressortirait alors d'une psychocritique, ce qui n'est pas
mon angle d'approche. Ce qui m'intéresse, dans la lignée de
Bellemin-Noël, c'est l'articulation du fantasmatique et de
l'idéologique.
Pierre Georgel : - J'approuve la
perspective qui étudie les liens entre le fantasme et l'idéologie
; j'ai pu rencontrer cette double articulation en étudiant Les Dormeuses de Courbet. Ce tableau peut se lire
à deux niveaux, le premier comme celui d'un peintre amateur de femmes
objet; le second, en mettant en rapport la politique et le fantasme. Ce tableau
est aussi la promesse d'une société sans tabous et sans exclusive,
dans laquelle Eros serait l'image même du lien social. C'est d'ailleurs la
raison pour laquelle Baudelaire n'a pas du tout aimé le tableau,
où il ne voyait aucune damnation sulfureuse, aucune séparation des
sexes comme à Sodome et Gomorrhe mais bien une humanité
réconciliée, dans laquelle les sexes sont brouillés.
France Vernier : - Cette thématique se retrouve dans
tout le siècle : Mademoiselle de Maupin, qui n'est ni une fausse femme,
ni un vrai homme, représente l'invention d'un troisième sexe, tout
comme Sarrasine est une transgression du partage des
sexes. Dans Claude Gueux, le don du pain est aussi
le don du corps... De même, les ciseaux de la femme n'ont plus qu'un seule
lame : les laines qui pouvaient évoquer les jambes d'une femme deviennent
lame unique, phallus. Les indices sexuels s'échangent.
A. Ubersfeld : - le voudrais rappeler l'importance de Hugo pour Genet ; Notre-Dame des Fleurs sort du texte des Misérables... Par ailleurs, on peut difficilement parler de
fantasme sans parler du sujet scripteur.
J. Seebacher: -
Dans les Carnets, lorsque la date est
soulignée d'un trait, cela signifie pour Hugo que cette journée
là a eu quelque chose de sexuel. On peut le deviner par des indices qui
ne trompent personne : Hugo écrira, un jour où la date n'est pas
soulignée, Une telle, charité, 50 centimes. Un autre jour
où la date est soulignée, Une telle, charité, 2 francs.
Mais il arrive aussi qu'on trouve quelque chose comme "Eugène
Martin, maçon : secours - 6 francs"...
Le statut de l'utopie de Clairvaux
G. Rosa
: - Le système mis en place par Claude Gueux repose sur une inversion généralisée : la
société en prison inverse la société ordinaire, en
proposant un modèle attractivo-fourriériste ; elle inverse le
système de distribution égalitaire de la prison en suivant la
maxime socialiste, "à chacun suivant ses besoins" ; enfin les
prisonniers procèdent à une sorte de saturnale judiciaire en se
constituant en tribunal pour juger le directeur des ateliers. Mais le
procès fait par les prisonniers est-il juste, au moins plus juste que
celui qui les a condamnés ? Dans les deux cas, le jugement aboutit
à une condamnation à mort -et Hugo n'est pas pour; la hache de
Claude Gueux fait office de guillotine. On peut difficilement penser que Hugo
donne la prison comme modèle d'une société
supérieure. On peut de même se demander si l'inversion sexuelle est
la marque de l'infamie de ce retournement social, ou le signe d'un
progrès. L'idéologie du roman semble très confuse -au moins
très contradictoire.
P. Laforgue : - J'ai
parlé de «socialité» carcérale et non de
«société». En fait, le modèle instauré
par Claude Gueux n'est pas pensé en terme d'inversion. Au contraire, il
apparaît comme le moyen de ruiner un modèle d'inversion. A
l'intérieur d'une société terrible et injuste, Claude Gueux montre qu'on peut inventer un
modèle parfait, mais ce modèle n'est parfait que dans la mesure
où il prend place dans une société inhumaine.
P. Georgel :- La société de Claude Gueux est une société bonne malgré la
prison mais non à cause de la prison.
A.
Ubersfeld : - Elle revendique en fait les valeurs qui font la possibilité
même de la société, l'amour et la justice.
P. Georgel : - L'expérience de la prison installe encore davantage
Claude Gueux dans la situation de la misère. La prison est une figure de
la misère.
Jean-Claude Fizaine : - Le
thème majeur de Claude Gueux est
l'énergie et l'excès d'énergie, qui entraîne le
personnage au-delà des codifications sociales. Cette énergie peut
prendre une valeur fondatrice ou dévastatrice selon le contexte.
P. Laforgue : - Cette idée relie le personnage de
Hugo à l'énergie balzacienne, à Vautrin.
J-C. Fizaine : - Oui, si ce n'est que Vautrin n'est pas fondateur.
Ceci n'est pas un roman
J. Seebacher: - On appelle Claude Gueux «roman» mais rien n'est moins sûr. Le texte ne figure pas
dans les éditions Renduel et Fume et ne prend pas place dans les
"romans" avant l'exil: à un moment où son
actualité s'est effacée. Il s'apparente donc, plus qu'aux romans,
aux Actes et paroles. C'est une histoire vraie. Lors
de la soutenance de Paul Savey-Casard, Jean Fabre disait : Hugo a volé la
vie de Claude Gueux. L'histoire du vol de pain n'est pas certaine, Hugo a
tendance à confondre le directeur de la prison et le directeur des
ateliers. Le dossier de la condamnation de Claude Gueux à Troyes a
disparu et il faudrait que des chercheurs hugoliens tentent de le retrouver. En
fait, tout porte à croire que Hugo a été saisi de l'affaire
par Delaunay, l'un des membres du jury. On avait en effet demandé au roi
de gracier Claude Gueux. Delaunay appartenait à un milieu de
chrétiens plus ou moins progressistes qui avaient repris l'idée de
l'amélioration des prisons. La prison date de la Révolution
française ; auparavant on envoyait les condamnés aux
galères, à la roue, dans les colonies, etc. Or, l'apparition des prisons coïncide avec la transformation
de la fabrique en usine. La prison et l'usine se reflètent l'une l'autre
; les prisonniers comme les ouvriers sont de plus en plus nombreux. La prison
est ainsi une sorte de laboratoire qui montre aux contemporains ce que va
être la société industrielle ; les observateurs sociaux se
multiplient.
- C'est Delaunay qui procura à
Claude Gueux une soeur de charité, ainsi qu'une femme pour le calmer
pendant les mois qui séparèrent sa condamnation de son
exécution, en juin, au moment du choléra, quelques jours avant
l'insurrection des Misérables. Dans le
paragraphe qui ouvre le récit, Hugo conseille au lecteur de
«ramasser les moralités» ; il emprunte l'expression à
un livre de fables publié par un inconnu qui porte le nom du marchand de
chapeaux de Claude Gueux, Bressier... En fait, en mars 1834, Hugo se trouve
engagé dans une bataille commanditée par le milieu chrétien
progressiste, et cela fait boule de neige : un négociant, Charles Carlier
paie le tirage pour les députés, ce sera la première
édition séparée de Claude Gueux. Beaucoup plus tard, après 1870, Carlier sollicitera une entrevue
auprès de Hugo. En 1834, la situation était explosive ; les
prisonniers travaillaient dans des ateliers et cela faisait des mois que le chef
du détachement militaire dénonçait les conditions
d'exploitation scandaleuses des prisonniers par l'industriel. Claude Gueux
était un excellent orateur; c'est lui qui dirigea son procès.
Chaque fois qu'il parle de la démocratie parlementaire, il méprise
les députés, les traite d'«avocats» qui refusent de
traiter des affaires sociales. En face de ces «avocats», c'est dans
la prison, dans l'utopie infâme de Clairvaux que se trouve l'orateur
sublime. Claude Gueux a servi en fait de boue émissaire, et l'oeuvre de
Hugo est une oeuvre fondamentalement politique.
Myriam Roman
Equipe "Littérature
et civilisation du XIX° siècle", Tour 25 rdc,
Université Paris 7, 2 place Jussieu, 75005 Tél : 01 44 27 69 81.
Responsable de l'équipe : Guy Rosa .