Présents :
Anne Ubersfeld, Guy Rosa, Jacques Cassier, Judith Wulf, Marguerite Delavalse,
Florence Naugrette, Olivier Decroix, Claude Millet, Frank Laurent, Sandrine Raffin,
Bertrand Abraham, Bernard Leuilliot, Agnès Spiquel, Françoise Chenet, Chantal
Brière, Colette Gryner, Sylvie Vielledent, Bernard Degout, Gérard Berliner, Reynald
André Chalard, Stéphane Mahuet, Denis Sellem et last but not least
: Arnaud Laster, Danièle Gasiglia-Laster, Josette Acher et Vincent Wallez
Excusés: Jean-Marc Hovasse (baptême), Florence
Codet (oral dagrégation), Stéphanie Rosier, Isabel Violante, Caroline Delattre,
Claude Rétat.
Comme chaque fin d'année, le groupe Hugo est accueilli par Anne Ubersfeld dans sa maison de campagne à Marines. La dernière séance du groupe, entre les averses, a été consacrée à l'échange d'informations et à la mise en place de 2002, année du bicentenaire de la naissance de Hugo.
G. Rosa annonce et fait circuler le nouveau Foliothèque des Contemplations, par Ludmila Charles-Wurtz.
Autre nouveauté notable : le site Internet du groupe Hugo propose en ligne la bibliographie de Jacques Cassier (textes de Hugo et ouvrages critiques).
Cette bibliographie est interrogeable à partir de l'auteur ou dun mot du titre (ou partie de mot ce peut évidemment être aussi un nom) ou les deux. Une limitation chronologique a été établie par défaut -depuis 1950- mais cette date est modifiable.
Lampleur de lenquête bibliographique aboutit à des résultats étonnants : plus de 500 titres si lon interroge sur « Misérables », 194 pour Légende des siècles. On apprend aussi beaucoup de choses en feuilletant cette sorte de livre des livres.
En retour du gain de temps quoffre cette bibliographie, chaque membre du groupe est invité à contribuer à l'enrichissement des entrées, sinon au moins à leur vérification et à leur éventuelle correction. Cette bibliographie sera « interactive » -modifiable à distance- l'année prochaine (avec un mot de passe évidemment. Pour l'instant, il est possible d'envoyer ses remarques par mail, soit au groupe Hugo, cest-à-dire sur le site (groupugo@paris7.jussieu.fr), soit à G. Rosa (rosa@paris7.jussieu.fr).
F. Laurent : Peut-on conseiller aux agrégatifs de se référer à cette bibliographie?
G. Rosa : Oui. Et si vous constatez des manques, signalez-les.
J. Cassier : Tout n'a pas encore été mis en place sur le site, en particulier l'uvre de Hugo, pour l'instant très fragmentaire (il manque plus de mille titres). Considérez que durant deux ou trois mois cette partie du site est encore en construction.
G. Rosa : Si l'on veut avoir accès aux textes eux-mêmes, le site propose des liens avec des sites gratuits comme Gallica. Frantext est payant, mais, comme je l'ai déjà dit, consultable à la bibliothèque du XIXème siècle.
F. Laurent rappelle que, sur Frantext, il ne faut pas mettre de majuscule aux noms propres, sinon la recherche n'aboutit pas. G. Rosa précise que ce nest le cas ni pour la chronologie ni pour la bibliographie sur le site du Groupe.
C. Millet : J'ai interrogé dernièrement la chronologie sur le chien Sénat. Cela n'a rien donné, sauf lorsque je suis tombée, par hasard, sur la mention de sa mort.
G. Rosa sétonne (et a depuis vérifié : Claude a dû taper quelque chose en trop ou en pas assez). Il ajoute des astuces : « chien Sénat » est risqué et si Massin a écrit : « Carnet : Hugo note la mort de son chien, Sénat » la virgule empêchera la réponse. Si lon cherche un mot ou un nom et que lon veuille éviter lavalanche de mots et noms dont les premières lettres sont identiques, il faut placer un espace après le mot ou le nom. Inversement, il est souvent utile dinterroger la chronologie ou la bibliographie sur une partie du mot. Par exemple, entrer "républi" permet d'obtenir des résultats comportant "République" ou "républicain"/"républicaine".
J'aimerais utiliser une partie des fonds que j'ai demandés pour 2002 à améliorer le site pour le rendre non seulement interrogeable mais modifiable (ajouts, corrections) à distance et de manière commode (sans être, comme cest actuellement le cas, tenu à WindowsNT). Mais je ne sais pas encore si jobtiendrai ces crédits ni comment ils seront attribués. Ils ont été demandés pour lensemble des actions du Centenaire (colloques, publications, site du Groupe). Je nai aucune réponse et ne sais donc ni la somme ni si elle sera ou non répartie par le Ministère lui-même entre les différentes actions. Sil y a de largent pour le site, il servira à lachat des licences de logiciel nécessaires et à quelques vacations dinformaticien, car la chose nest pas en soi difficile mais demande tout de même des compétences professionnelles.
A des questions, il répond que non, il ne sera pas possible à nimporte qui dinscrire nimporte quoi. Dune part laccès sera donné sur mots de passe, dautre part les bases comprennent déjà une colonne qui enregistre lauteur de la saisie (en convertissant en clair son mot de passe). On sait ainsi de qui émanent les enregistrements et cela a un intérêt surtout scientifique. Par exemple, dans la chronologie, toutes les informations données par Evelyne Blewer sur les activités de Hugo à la SACD et à la Société des Gens de Lettres sont signées. Cela apparaît lorsquon demande le « détail » des fiches.
B. Degout : Est-il possible d'introduire des éléments de la réception de Hugo sur le site ? Je pense à un article de 1835, que j'ai numérisé.
G. Rosa : Il faut d'abord entrer la référence dans la bibliographie, puis le texte lui-même, et établir entre les deux un lien. C 'est tout à fait possible. [Depuis, on a vérifié : cest même très facile.]
F. Chenet : Dans ma thèse, j'ai cité un assez grand nombre d'articles, dont un très vraisemblablement utilisé par Proust. Je les ai photocopiés ; peut-on les scanner?
G. Rosa : L'idéal vertigineux serait une bibliographie entièrement cliquable, avec accès aux textes... Mais attention : il est indispensable de corriger un texte scanné et cest long et pénible. Nous nous en rendons compte en ce moment, avec la bibliothécaire, car nous avons entrepris de mettre en ligne les comptes rendus et les communications de toutes les séances depuis 1986, date de leur origine. Et le bout de nos peines est si loin que nous allons désormais devoir demander aux auteurs de corriger eux-mêmes le résultat de la numérisation et de la « reconnaissance automatique ».
Courrier du groupe Hugo
G. Rosa donne au groupe des nouvelles de ses membres et fait part du courrier (électronique) reçu.
Florence Codet est admissible à l'agrégation.
Cheng Zenghou envoie à tous son meilleur souvenir et regrette de ne pouvoir assister à cette dernière séance.
Jean-Marc Hovasse, excusé, signale un article de France Foot qui salue le départ à la retraite du footballeur Victor Hugo Antelo, meilleur buteur de tous les temps : 351 buts. G. Rosa observe que si lon ajoute le premier chiffre au dernier, puis la somme des trois.... on aboutit à la date de la mort de Léopoldine. Lhypothèse séduit plusieurs esprits.
Madame Michèle Basterra, professeur dEspagnol en Lettres supérieures au lycée Victor Hugo à Paris, annonce son intention de travailler et faire travailler ses élèves, pour 2002, sur Hugo et l'Espagne.
Du côté du Ministère de l'Education nationale
G. Rosa a rencontré Hélène Waysbord, inspecteur général de l'Education nationale, chargée de la mission pour l'éducation artistique et l'action culturelle, qui s'occupe des projets Hugo pour 2002.
Elle souhaite organiser un grand geste symbolique : une lecture de textes Hugo le jour de la rentrée de janvier 2002, dans tous les établissements de l'Education nationale, des maternelles aux universités.
Les programmes seront eux aussi très hugoliens : Les Travailleurs de la mer sont à celui du concours de l'ENS de Fontenay, maintenant à Lyon. Et Mme Waysbord assure que, contrairement aux craintes de plusieurs, Les Châtiments ont été bien accueillis lorsquil étaient au programme de première dans le secondaire.
Une parenthèse s'ouvre sur le sujet du bac de français, très controversé. Le texte proposé était le discours de Hugo pour la plantation d'un arbre de la Liberté place des Vosges. Consultés, les hugoliens auraient averti du soupçon que fait peser sur lauthenticité de ce texte et sur la réalité de cette plantation lenquête dE. Blewer (dans sa thèse). Ne parlons pas du contenu des questions, dont particulièrement le travail d'écriture (rédiger les vux du président de la République pour 2002 de façon aussi optimiste que Hugo...). Il semble même qu'il y ait eu confusion entre ce discours et ceux prononcés à l'Assemblée Nationale, comme l'indique l'emploi du terme "greffier" dans la formulation de lune des questions. Les élèves, même médiocres, ont déclaré qu'il s'agissait là d'un sujet de classe de quatrième.
B. Abraham : Ce sujet a eu un mérite : pour la première fois, 50% des élèves ont choisi la dissertation.
G. Rosa revenant à son objet : Mme Waysbord a mentionné dautres projets. Ceux, en particulier dont le CNDP serait cheville ouvrière : lédition de plaquettes pédagogiques, la fabrication dune anthologie des textes politiques de Hugo (on a, évidemment, informé Mme Waysbord que F. Laurent en prépare une pour le Livre de Poche), la réalisation d'un film sur Hugo et la police.
D. Sellem : Nous en avions déjà parlé ; le réalisateur est Axel Clévenot. Le but du film est de montrer le Hugo de l'exil à travers les rapports de police le concernant.
G. Rosa : Mme Waysbord est donc à la recherche de spécialistes susceptibles dapporter leur concours au CNDP pour le choix de thèmes et, surtout, des textes, pour la préparation de leur présentation, etc. Ce serait, vraisemblablement, un travail rémunéré.
Appel est donc ici lancé, non seulement au groupe mais aussi, à travers son site, à toutes les compétences de bonne volonté. Vous pouvez me faire part directement de votre volontariat ou écrire à Mme Waysbord, Inspecteur général de lEducation Nationale, Ministère de l'Education nationale, 110, rue de Grenelle, Paris 7ème.
Nous avons abordé ensuite la question des thèmes à développer : Mme Waysbord a proposé la peine de mort (très -trop ?- souvent traité) et l'anticolonialisme (mais les textes sont très peu nombreux). J'ai suggéré la question morale ( Hugo est un moraliste paradoxal, joignant à une grande exigence, très catégoriquement et constamment formulée, une extrême indulgence et une extrême perplexité), la nature (Hugo développe une vision cosmique de l'univers tout à fait moderne, si du moins lon veut bien lire en ce sens beaucoup des textes dits « visionnaires »), ou encore l'enfant (athlétiquement héroïque comme Gwynplaine, au « cur absolument sombre et vide" comme Gavroche ou crucifiant et crucifié comme Petit Paul). Les textes ne manquent pas. Si vous avez d'autres idées, je les transmettrai.
C. Brière : J'ai travaillé cette année avec mes élèves sur la mort du héros dans le roman. Le thème et les textes, pas gais pourtant, ont plu.
A. Ubersfeld : Et le thème du voyage?
G. Rosa: Bien sûr : les textes montrent un Hugo voyageur assez peu conforme.
F. Chenet : Et souvent ces textes ne sont pas très connus.
D. Sellem : Pour le projet du film du CNDP sur Hugo, j'ai consulté les archives diplomatiques de Nantes et celles du Ministère de l'Intérieur pour retrouver ces rapports de police. Les responsables veulent aussi publier un choix de textes, sous la forme d'un portfolio.
[PS. La Bibliographie Cassier donne 5 titres et 4 autres si lon pense à interroger sur « papiers dEtat »]
Colloques et publications universitaires, théâtre, expositions, lectures
G.Rosa : Je reviens à notre site Internet : pensez-vous que ce soit une bonne idée de créer une page consacrée au bicentenaire? (acquiescement discret, mais général).
S. Mahuet : Gérard Pouchain a contacté la Maison littéraire de Victor Hugo pour avoir des informations sur le bicentenaire, pour son propre site.
G. Rosa : Pour réaliser cette page, je vous demande à tous (sauf aux thésards qui nen ont guère le temps) de collaborer, au moins à la collecte des informations. Nous connaissons déjà les projets de colloques universitaires, celui d'Amiens (A. Spiquel, qui en profite pour in,diquer le changement de sa date, désormais fixée aux jeudi et vendredi 21 et 22 février 2002), celui de F. Chenet, celui de Besançon ("Hugo politique"), les trois organisés par Paris VII (celui sur la guerre, la décade de Cerisy et le colloque avec le musée d'Orsay).
F. Laurent : A Nantes est prévue la publication d'un ouvrage collectif, spécial Hugo.
G. Rosa : Deux colloques d'agrégation sont en cours de préparation, l'un par la Société des Etudes romantiques (José-Luis Diaz), l'autre par Paris IV (Bertrand Marchal et André Guyaux).
F. Laurent : Et aussi pour l'agrégation la publication d'un numéro d'Ellipses et de Littératures aux Presses de Toulouse-Le Mirail.
A. Spiquel : A Tours également.
C. Millet : Il semble que l'on s'écarte du sujet, mais l'agrégation fait aussi partie du bicentenaire.
G. Rosa annonce un ensemble de journées détudes, à Besançon, intitulé « Hugo. Vers et prose (1852-1874) ». Le texte de présentation et dappel doffres- sera jointe au compte rendu.
Pour ne pas quitter Besançon il retransmet également linformation, communiquée par Nicole Savy, dune exposition « V.H. vu par Rodin » en septembre-décembre 2002, en collaboration avec le Musée Rodin et la Maison de Victor Hugo.
S. Vielledent : Y aura-t-il une exposition à la BnF?
S. Raffin : Oui. Sur "Hugo visionnaire". J'ai été en contact avec les Célébrations nationales, émanation du Ministère de la Culture, qui préparent leur publication annuelle sur les anniversaires. En plus de Hugo, on fêtera aussi, entre autres, la mort de Zola. Des expositions auront lieu à Paris, à la BnF donc, à la Maison de Balzac sur Hugo et Balzac et au Musée de la Vie romantique, ainsi quà Villequier sur "Hugo et l'enfance". La Comédie-Française donnera Ruy Blas.
G. Rosa : Jacques Téphany m'a fait part d'un projet enthousiasmant : monter Mangeront-ils? « en Afrique » -aux deux sens. La troupe serait composée d'acteurs africains et la mise en scène « africaniserait » le spectacle (décor, musique, costumes) ; dautre part la pièce serait effectivement jouée en Afrique, du moins pour une partie de la « tournée ». Idée géniale car beaucoup daspects de la pièce, quon est tenté de traiter sous le régime du symbole ou de la « fantaisie », prennent un relief inattendu mais évident, une réalité immédiate et forte, une fois rapportés à une environnement « africain » : la nature du pouvoir (un roi fantoche mais roi tout de même et dangereux), la sorcière et son rapport à la nature, la question de la faim elle-même...
F. Laurent : L'idée de monter Ruy Blas à la Comédie-Française est aberrante : le projet devait être innovant ! Et les autres institutions théâtrales? (Silence, sauf allusion à un Cromwell, projet déjà signalé).
A. Ubersfeld : A la demande du nouvel administrateur de la Comédie-Française, M. Bozonnet, j'ai commencé une anthologie de textes de Hugo pour une séance de lecture, à la rentrée.
G. Rosa : Béni soit le ciel qui leur a inspiré de faire appel à vous : en 1985, les comédiens eux-mêmes avaient choisi et ordonné leurs textes...
A. Ubersfeld : J'ai choisi des textes peu connus et tardifs, pour la plupart postérieurs à 1870, des extraits d'Océan ou de Toute la lyre. Certains sont même drôles et contribuent à donner une image moins figée de Hugo.
Je suis par ailleurs allée voir à la Maison de Victor Hugo le manuscrit dit "du souffleur", acheté récemment à Drouot. Il s'agit en fait d'une édition annotée de Marie Tudor, sans doute pas de la main de Hugo (je n'ai pas reconnu son écriture) et probablement par le souffleur lui-même. Le texte reste intéressant et important. Dune part parce qu'il comporte de nombreuses indications de mise en scène ; dautre part parce quy sont faites bimportantes coupures, effectuée avec une telle habileté quon est très tenté de les attribuer à Hugo? Un détail : le rôle tenu par Juliette n'a subi aucune coupure. Je vous reparlerai plus longuement de ce texte et de cette anthologie à la rentrée.
F. Naugrette : Henri Scépi, de l'université de Poitiers, cherche un collaborateur à son ouvrage sur La Légende des Siècles, destiné à la préparation de l'agrégation (partie littérature). A. Spiquel complète : Ce serait 90 pages pour le mois de septembre.
A. Ubersfeld : A-t-on prévu dans un colloque de parler de la haine suscitée par Hugo? Il serait intéressant de savoir pourquoi.
F. Laurent : Cette haine diminue.
F. Chenet : Il existait une véritable hugophobie; c'est même dommage que Hugo ne soit plus un sujet de polémique.
G. Rosa : Cette consensualisation autour de Hugo est un des effets du centenaire de 1985 (et de Plamondon, ajoute F. Laurent).
Colloque de Cerisy : la question de la publication
G. Rosa et Florence Naugrette indiquent les participations annoncées pour le colloque de Cerisy : Pierre Laforgue sur « Le bavard », F. Chenet sur « Lécriture du silence », P. Ward sur "Hugo et l'invective politique", Wendy Greenberg sur "Hugo et la langue féminine" (dont elle est spécialiste), Bernadette Lintz sur "La rhétorique de la corruption dans les écrits sur le Second Empire" ou "Langage et pouvoir dans Bug-Jargal", B. Degout, F. Sylvos, S. Vielledent sur "Le galimatias", S. Jeanneret sur "L'orateur révolutionnaire dans Quatrevingt-Treize, F. Naugrette sur "L'antithèse", Agnès Fontvieille sur « Lapposition », Françoise Court-Pérez sur "Gautier critique de Hugo", Véronique Dufief sur "Savoirs et maléfices : les apprentis-sorciers dans Han d'Islande", B. Buffard-Moret, de l'université d'Arras, sur "La poésie de Hugo inspirée par la chanson populaire", J. Acher, Olivier Barrat (dont le nom est peut-être mal orthographié parce quil ma été communiqué oralement) sur "La langue des drames en prose de Hugo et la langue du mélodrame", F. Laurent sur "La langue nationale", C. Millet sur "L'histoire de la langue", M.-F. Melmoux-Montaubin sur « Le galimatias 2 » (sujet semblable à celui de Sylvie Vielledent mais pour la fin de siècle).
Florence Naugrette et G. Rosa comptent sur les membres du groupe, en qui ils ont toute confiance, pour inviter d'autres intervenants. Appel a bien sûr été fait à Nicole Savy, Jean-Marie Gleize, Joëlle Gleize, Jacques Neefs, qui sont d'accord. En tout, le colloque peut donner lieu à une quarantaine de communications. La liste existante est bonne à tous égards ; elle reste incomplète.
F. Chenet : Il est important de rappeler les conditions de participation à Cerisy. La journée coûte 450 F, même aux participants. Les organisateurs (F. Naugrette et G. Rosa) disposent de 60 jours, à répartir. Des subventions peuvent être obtenues et utilisées pour les journées du colloque, si elles ne sont pas consacrées à la publication.
F. Naugrette : Les participants ne sont pas obligés de rester dix jours.
F. Chenet : Mais il est d'usage de rester au moins trois jours. Le centre de recherches auquel vous appartenez peut aussi financer votre séjour. Les étudiants ont droit à un tarif spécial et même à des bourses.
G. Rosa : En général, seules les universités américaines financent intégralement voyage et séjour.
F. Naugrette : Quelles sont actuellement les possibilités de publication?
G.Rosa : Cela dépend des subventions et de leur affectation.
F. Chenet : On peut imaginer une publication sur le site du groupe Hugo. C'est une idée économique, à effet rapide et dans l'esprit du groupe ; on pourrait même y retranscrire les débats, comme dans les comptes rendus.
G. Rosa : Oui, je suis entièrement d'accord. Mais les participants seraient sans doute réticents à une publication uniquement électronique, malgré ses avantages.
F. Chenet : Et en revue?
G. Rosa : La revue de Paris VII, Textuel, est le débouché naturel si nous n'avons pas mieux. Avec cet avantage important que Textuel ne sopposerait évidemment pas à la publication simultanée sur le site du Groupe.
F. Chenet : Mais 40 communications dépassent très largement le format de Textuel.G. Rosa: Il est toujours possible de sortir un numéro double ou triple. Il faut garder à lesprit que, même excellents, ce sont des ouvrages qui se vendent mal. Lire Les Misérables, tiré en 1100 ou 1200 exemplaires il y a quinze ans, est seulement maintenant épuisé. Il ne sera pas retiré.
F. Chenet : ET de surcroît cétait un collectif, pas un colloque.
G. Rosa : Effectivement. Nous avons affaire à un système monstrueux où l'Etat paie tout et au-delà, en plusieurs fois. Sil est AMN ou ARM ou sil bénéficie dun congé de lEd. Nat., le thésard est payé (mal) pour faire sa thèse ; son Université, parfois, subventionne léditeur à qui lauteur remet une disquette entièrement mise en page; les Bibliothèques publiques achètent, très cher, louvrage. La même thèse, diffusée sur un site universitaire, ne coûterait à l'Etat que la bourse dAMN-ARM. Au reste, beaucoup de jeunes docteurs publient aujourd'hui leurs thèses sur Internet : elle est déjà informatisée.
Les séances du groupe Hugo au milieu de la tourmente
G. Rosa : Compte tenu du bicentenaire, pensez-vous que nos séances devront comporter des communications, ou non?
F.Laurent : J'ai peur que sans communication les séances ne soient invertébrées...
C. Millet : On peut envisager cette année comme une année de vraie préparation des colloques où les séances permettraient aux intervenants de présenter leurs travaux en cours, en enregistrant critiques et ajouts. Par ailleurs, matériellement, nous n'aurons sans doute pas le temps de nous consacrer à autre chose.
G. Rosa : Il n'est guère possible dentendre à Paris les communications prévues à Cerisy.
C. Millet : On peut imaginer que ce seront les communications des colloques en province, que certains n'iront pas entendre, ou celles du colloque "Hugo et la guerre".
G. Rosa : Pourquoi pas? Des pré-communications sont possibles. C'est toutefois un peu risqué pour les colloques, qui risquent de perdre une partie de leur public.
F. Naugrette : J'ai déjà prévu de communiquer au groupe Hugo l'article qui paraîtra dans le volume sur le théâtre de l'exil (chez Minard).
F. Chenet : On pourra exposer plus les problèmes que les résultats.
F. Laurent : Dans ce cas, il ne faudrait pas que la communication soit publiée telle quelle sur le site mais plutôt un compte rendu synthétique.
G. Rosa : Cela s'est parfois fait, par exemple pour la communication de Philippe Hamon sur la description : écrite par l'auteur du compte rendu. Ce qui était tout de même plus facile que pour les séminaires de Lacan. Mais je crois qu'il faut maintenir les comptes rendus, qui évitent le délitement des séances en leur assurant un certain niveau de cohérence.
A. Spiquel : Mais il y a un problème décart de formulation entre lauteur de la communication et celui du compte rendu. Il n'est pas exclu que l'exposé des travaux prenne la forme d'une vraie communication, avec disquette.
La séance se clôt sur la distribution par D. Sellem de la reproduction de deux daguerréotypes des funérailles de Hugo. Ils ont été pris par une des premières femmes photographes, dont il a rencontré l'héritier.
Rendez-vous le troisième samedi de septembre 2001 (le 22) à la bibliothèque du XIXème.
Bonnes vacances à tous!
Equipe "Littérature et civilisation du 19° siècle"
Bibliothèque Jacques Seebacher, Grands Moulins, Bâtiment A, 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris. Tél : 01 57 27 63 68; mail: bibli19@univ-paris-diderot.fr. Bibliothécaire: Ségolène Liger ; responsable : Paule Petitier
Auteur et administrateur du site: Guy Rosa.