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Séance du 25 mars 2000

Présents : Guy Rosa, Florence Naugrette, Arnaud Laster, Josette Acher, Rouska Haglund, Vincent Wallez, Sylvie Vielledent, Junia Barreto, Jean-Marc Hovasse, Bernard Degout, Sandrine Raffin, Marie Tapié, Agnès Spiquel, Colette Gryner, Stéphane Mahuet, Marguerite Delavalse, Jean-Luc Gaillard, Bernard Leuilliot, Marieke Stein, Denis Sellem, Jacques Seebacher, Ludmila Wurtz, Jean-Pierre Vidal, Thira Sooksawasdi, Patrick Berthier, Claude Millet, Bernadette Lintz.


Informations

G. Rosa salue la présence de Patrick Berthier, professeur à Amiens.

 

Publications, correspondance et présentation

. G. Rosa signale d’excellentes pages sur Hugo dans le livre de Véronique Gély-Ghedira, La Nostalgie du moi. Echo dans la littérature européenne, PUF, collection « Littérature européenne », 2000. Elles entrent en résonance parfaite, puisque l’écho est l’altérisation du moi, avec celles de Ludmila Charles-Wurtz.

. Moins éblouissant mais méritoire, l’article de Sylviane Robbardey-Eppstein, “ Balzac, Hugo et le théâtre : de Cromwell à Glapieu ”.

. Il transmet la question d’un étudiant de l’Université de Montréal, Christian Roy, dont la maîtrise porte sur le mythe de la naissance du héros chez Victor Hugo : état récent de la critique (hugolienne) sur le mythe ? F. Naugrette signale que le sous-titre du livre de C. Millet sur Le Légendaire est “ Poésie, mythe et vérité ” (PUF, collection Perspectives littéraires, Paris, 1997).

 

Spectacles

La Maison de Victor Hugo propose dans le cadre du Printemps des Poètes un après-midi poétique, intitulé “ Stella ”, montage de textes de Hugo dits par Paola Andréa, accompagnée au violoncelle -le 25 mars dès 16h. J. Seebacher en profite pour rappeler que la véritable date du poème Stella (Châtiments, VI, 15), toujours postdaté par Hugo, est le 3 décembre 1852, le lendemain du coup d’Etat.

A. Laster demande des échos du Ruy Blas joué à Palaiseau ; il n’en obtient pas [c’est la faute à l’altérisation du moi ]. Et “ pour décourager toutes les bonnes volontés ”, il annonce une biographie de Hugo par Max Gallo.

 

Chronologie informatisée

La numérisation des tableaux chronologiques de l’édition Massin est achevée (14969 fiches). E. Blewer continue d’enregistrer ce qui concerne Hugo dans les archives de la SACD : ses découvertes changent de Hugo : le solitaire de l’exil déteint facilement sur la période antérieure. Sa stature institutionnelle est plus forte qu’on le croirait ; et c’est un homme d’appareil. Les comptes rendus de la Commission exécutive, dont il est membre, contiennent beaucoup de choses, mais d’interprétation difficile. Par exemple les discussions sur la création du Théâtre de la Renaissance devraient faire l’objet d’un travail de recherche. Ces débats sont souvent étonnants : demandes de secours, conflits de toutes sortes dont on demande l’arbitrage à la SACD, entorses ou exceptions multiples à sa réglementation, soupçons envers les « agents » de la Société, chargés de vérifier les comptes des théâtres et de percevoir les droits. Un jour, le duc d’Orléans ayant payé royalement sa loge (1000F) la question se pose de savoir si la somme est une subvention (sans droits pour l’auteur) ou le prix –surévalué mais payé tout de même- de la place. Hugo, puisqu’il s’agit de Ruy Blas, tient beaucoup à la première solution : non par intérêt –il remettra la somme (100F, je suppose environ) au théâtre- mais pour le principe. D’une manière générale, il est très rigide et hardi  vis-à-vis des financiers, des institutions et du pouvoir, volontiers indulgent ou généreux dans les questions personnelles. Et son autorité est grande –même s’il lui arrive plus souvent qu’à son tour d’être seul de son avis au moment du vote.

La poursuite du travail pose des problèmes méthodologiques et pratiques. L’ajout d’informations très « pointues » -les comptes rendus de la SACD par exemple ou la totalité des votes de 48 que G. Rosa est en train d’enregistrer- déséquilibre la perspective de Massin qui, pour un bon lecteur, aboutit à une vraie biographie, seulement non rédigée. G. Rosa est d’avis de dissocier les deux publications : en rester à Massin (corrigé) pour le CD-Rom, donner la chronologie complète sur Internet  et, avec des possibilités d’interrogation perfectionnées, à la Bibliothèque.

Reste à compléter et corriger puisque c’est, avec l’interrogation, tout l’intérêt de l’informatisation. G. Rosa voudrait bien que d’autres membres du groupe imitent l’exemple donné par E. Blewer. C’est dans cette intention qu’il a modifié le CD de manière à simplifier les tâches de correction et d’addition

J. Seebacher signale, en s’interrogeant sur sa disponibilité, le très précieux matériel réuni par Jean et Sheila Gaudon, à la Maison de Victor Hugo. Leur chronologie rétablit, par exemple, la date du voyage de Hugo et J. Drouet à Montargis et à Nemours : 1843 et non 1844 comme l’affirment les éditions “ bien pensantes ” qui éloignent ce séjour de la mort de Léopoldine. S. Gaudon va publier un volume de correspondance avec Hetzel, mais la publication de la correspondance familiale est suspendue : peut-on espérer un bon effet du deuxième centenaire ? Et si toute la correspondance était informatisée et mise sur CD-Rom ?

G. Rosa : C’est l’affaire de ceux qui l’établissent : une correspondance se publie sous le nom de son éditeur ; la fabrication d’une chronologie reste inévitablement anonyme, ni signée ni signable. Est-ce la raison pour laquelle il n’en existe de correcte et tenue à jour dans aucun domaine, pas même en histoire ? « L’art de vérifier les dates » a sombré dans les eaux glacées du calcul égoïste ! Alors même, souligne J. Seebacher, que la lecture de la chronologie apporte à chaque fois des informations essentielles.

J.-L. Gaillard s’offre à fournir des extraits de la chronologie qu’il est en train d'établir.

 

2002 : colloque d’Orsay et projets

G. Rosa donne l’état de la préparation du colloque d’Orsay : se tiendra sous peu une réunion du comité scientifique (Pierre Georgel, Delphine Gleizes, Nicole Savy, Ségolène Le Men, F. Heilbrun et lui-même). Le  titre “ Victor Hugo : du visible au visuel ”  semble devoir être retenu ; il a le mérite de ne pas désigner un objet « tout fait » mais d’indiquer des possibilités de problématisation. Les trois axes envisagés -Hugo dessinateur et collectionneur, Hugo et les arts, le visuel du texte – sont provisoires ; il n’est pas exclu que s’y substituent ou s’y superposent des catégories transversales du type “ le haut et le bas ”, “ questions d’échelle ” ou “ le net et le flou ” (suggestion de F. Naugrette). Un festival de cinéma devrait être lié au colloque, le cas échéant en coopération avec l’Institut Louis Lumière et l’équipe LIRE de Lyon.

C. Millet revient sur l’idée du travail sur les « Actes et Paroles » proposé par G. Rosa. Lequel  revient sur la nécessité de choisir entre deux orientations : soit une édition savante  (avec notes, indication des écarts entre les différents textes, ajout en annexe ces brouillons, discours non prononcés, textes écartés d’Actes et Paroles pour des raisons plus ou moins claires) soit réécrire l’ensemble. Par exemple, en 1851, la brochure de Girardin, dont Tony James vient de faire cadeau à la Bibliothèque, annonce la publication des textes de Hugo et Crémieux dans le procès des deux fils sous un tirage de 100 000 exemplaires. C’est énorme, mais vraisemblablement faux, signale J.-M. Hovasse. Quel était donc le tirage annoncé des autres publications comparables ? Personne n’en a la moindre idée. La même question se pose, plus ardue encore, pour les textes de l’exil, diffusés en affiches, tracts, brochures, reproduits dans les journaux.  On ignore tout de leur diffusion.  Et, d’une manière générale, notre connaissance du rôle et de l’orientation politique de Hugo pendant l’exil reste très schématique, grossièrement insuffisante. Mais ce sont des choses que les contemporains savaient parfaitement, d’expérience.  Plus généralement, ils n’avaient pas besoin de notes pour apprécier le jeu complexe d’Actes et Paroles, publié dans des circonstances particulières, avec des chapeaux, des notes et un tri qui avaient, à l'époque, un sens qui s’est obscurci.  De là l’idée de refaire Actes et Paroles, sous un titre différent s’il le faut. G. Rosa ne cache pas sa préférence pour la seconde solution : aujourd’hui, pour la quasi-totalité des lecteurs, ce texte est illisible et son édition savante achèvera de le rendre inabordable. Une édition, quelle qu’elle soit, prend toujours la responsabilité de produire une lecture ; il est tout simple que ce geste adapte ses formes aux objets et aux circonstances.

C. Millet voit là l’intérêt de la “ machina ” (i.e. ordinateur) : il évite de bloquer le travail tout en rendant son inachèvement acceptable.

J. Seebacher suggère de s’en tenir à la période de la seconde République. Il souligne la diversité des textes (Moniteur, L’Evénement, publication séparée ou en brochures, Actes et Paroles) sans qu’il y ait aucun moyen de décider du bon.

La discussion développe ce point.  A. Laster : Dans Mille francs de récompense, un député - M. Barutin - dit : “ J’y suis allé ce soir ["à l’imprimerie du Moniteur" ] ” (…) “ corriger mon épreuve de mon discours. ” (Coll. Bouquins, Ed. Robert Laffont, 1985, tome Théâtre II, pp. 748-749).

C. Millet : De quelle manière Hugo intervient-il lorsqu’il improvise ?

G. Rosa : Le Moniteur relève ces interventions hors programme.

A. Laster : Marieke Stein va nous éclairer sur ce point, puisqu’il s’agit de son sujet de thèse.

V. Wallez : Ce serait presque une biographie parlementaire.

G. Rosa : Mais les discours n’ont guère de sens sans leur environnement : il faudrait intégrer des textes de Hugo comme “ Le Dîner chez le prince-président ” ainsi que les échos des interventions de Hugo dans les mémoires et la correspondance des contemporains. Faute de cela, autant s’en tenir à Actes et Paroles enrichi, si l’on veut, de la chronologie parlementaire que je suis en train de copier et d’extraits de l’Evénement et du Moniteur.

J. Seebacher : Toute édition critique nécessite également de discuter les faits.

B. Degout : Le CNRS a réédité les discours du début du siècle dans ses première et deuxième série des Archives parlementaires, mais jusqu’à quelle date ?

B. Leuilliot : Existe-t-il trace des notes des secrétaires au palais Bourbon ?

C. Millet demande aux intéressés de bien vouloir se manifester : le projet reste à préciser mais porte sur les écrits et les interventions politiques de Hugo. A. Spiquel fait remarquer qu’il faut étudier en outre les préfaces des œuvres, en particulier en 1875, G. Rosa que l’on gagnerait à s’intéresser à l’après 1870 (ou à l’exil) beaucoup moins bien connu  que la seconde République.


Communication de Agnès Spiquel : L'Année 1875 (voir texte joint)


Discussion

pendant la communication

[Les interventions sont données dans leur ordre chronologique, ce qui explique l’absence parfois de lien logique]

 

G. Rosa et A. Laster interviennent sur le problème de la constitution par Hugo de sa “ légende ”.

A. Spiquel : J’entends par légende “ legenda ”, ce qui doit se dire sur Hugo, et je reprends ce que dit C. Millet du “ légendaire ”. Il faut s’interroger sur la signification de l’insertion de la période de l'enfance aux Feuillantines dans Le Droit et la Loi.

Par ailleurs, les enterrements civils ont donné lieu à de nombreuses luttes dont Le Rappel s’est fait l’écho (voir aussi, ajoute G. Rosa, la thèse de Jacqueline Lalouette sur l’anticléricalisme et les travaux de René Rémond).

 

A. Spiquel  précise : Le Peuple souverain, créé en mai 1872 par quelques rédacteurs du Rappel dont Paul Meurice, se destine par son prix –5 centimes- à un public populaire mais ne ressemble en rien aux périodique de même auditoire. Il est de très haute tenue et il publie en feuilleton plusieurs œuvres de Hugo (Notre-Dame de Paris, Claude Gueux et Le Dernier jour d’un condamné). Il disparaît en août 1873, peu après la départ –ou le renvoi ?- de Meurice, lié au changement de ligne éditoriale voulu par les commanditaires. L’esprit était volontiers très anticlérical,  la une titrait contre le développement des pèlerinages à Lourdes et à Notre-Dame de la Salette au moment même du début de la publication en feuilleton de Notre-Dame de Paris

A. Laster : Selon les histoires de la presse, Le Rappel était déjà destiné à un lectorat populaire.

A. Spiquel : En dehors de son prix (il est deux fois moins cher), ce journal comporte deux pages de moins.

 

A. Laster : Il faudrait approfondir l’analyse des relations entre Gambetta et Hugo [déjà  sujet d’une communication de G. Rosa au groupe Hugo, il y a longtemps, et celui d'une discussion lors de la séance du 19/12/1998].

A. Spiquel : Hugo reçoit à plusieurs reprises Gambetta : le jour même des élections sénatoriales, ils déjeunent ensemble. Gambetta est un des exécuteurs testamentaires de Hugo; leur relation avait commencé à Bordeaux.

G. Rosa est également d’avis que Hugo est parfaitement gambettiste : sa politique, entre les radicaux et les républicains conservateurs est tout entière « d’union de la gauche ». Celle de Hugo aussi. Leurs positions sont les mêmes depuis le siège et la paix.

A. Laster : Contrairement au Rappel, ce qui est étonnant. Mais peut-on dater cette position politique de Hugo ?

A. Spiquel : Il faut revenir sur une idée toute faite : dans son allocution de Belleville, que Hugo qualifie de “ l’étrange discours de Gambetta ”, celui-ci n’est pas si sarcastique sur les exilés.

G. Rosa : Gambetta s’en prend plus à Louis Blanc, lui aussi revenu en 1870, et qu’il évince du Sénat au profit de Hugo. Cette élection, surprenante pour le mot « sénateur », (pendant l’exil, il nomme son chien Sénat, rappelle A. Spiquel), ne l’était nullement en réalité : Hugo avait été déjà membre de la seconde chambre et en 48 il avait voté contre la constitution sur ce motif.

A. Spiquel : Hugo considère Gambetta comme un fils, malgré la haine du Rappel. Ne dit-il pas expressément dans la Paternité (ce vers a été corrigé, cf. l'édition Massin, tome XV, p. 746) :

“ Le poëte est lion, jamais vipère.

Sans donner tort au fils, donnons raison au père ” ?

J. Seebacher : Hugo a le sens politique.

 

Discussion après la communication

G. Rosa n’est pas si certain qu’Agnès Spiquel que Hugo comprenne mal le dogme de l’Immaculée Conception. Il est certain en revanche que la Commission des grâces était allée bien au-delà de petites commutations de peine. Quand la loi d’amnistie est votée, il ne reste plus que quelques dizaines de prisonniers purgeant encore une condamnation. En 1875-1876, on ne fusille plus [A. Laster n’est pas d’accord]. Et c’est ce que la gauche objecte longtemps à Hugo : pourquoi amnistier alors qu’on peut gracier.

A. Spiquel : Le débat se focalise en 1875 sur les déportés de Nouvelle-Calédonie, qui restent là-bas même s’ils sont graciés.

G. Rosa : Cela rejoint l’analyse d’A. Spiquel sur ce que dit Hugo de la pitié et de la justice. Cela avait aussi un sens politique [qu’on me pardonne la répétition : j’ai déjà dit tout cela plusieurs fois] : il s’agissait d’éviter que le peuple des villes –il n’y a pas eu de commune qu’à Paris- se désolidarise de la République. Cela ne s’était pas produit après juin 48 mais aux élections d’après la Commune on constate un déficit énorme des inscrits, environ 100 000, auquel Hugo doit d’ailleurs son échec. Les ouvriers ne s’abstenaient pas que pour des raisons politiques ; d’ailleurs, ils ne s’abstenaient pas : ils évitaient de s’inscrire par crainte des poursuites.

A. Spiquel : Beaucoup partent, à l’étranger et surtout en Province. Les arrestations se poursuivent jusqu’en 1874. La pénurie de main d’œuvre est leitmotiv dans les journaux : des corps entiers de métier manquent.

G. Rosa : Il était clair que ce ne serait pas la même République qui se fonderait selon que les républicains choisiraient d’y rallier les possédants effrayés ou les ouvriers, effrayés eux-aussi.

 

J.-M. Hovasse corrige une inexactitude quant aux éditions « de luxe ». A 6 ou 8 F. le volume, il s’agit d’une édition courante in-8. Les in-12 puis 18-jésus coûtent 1 F. environ. Les livres de luxe, beaucoup plus chers, le sont surtout par la reliure ou les illustrations.

B. Leuilliot : Les Misérables n’ont pas été imprimés sur du papier de luxe. Hugo insiste pour que Lacroix fasse une édition populaire, pour s’opposer aux contrefaçons belges. L’édition originale est réputée hors de prix, et l’on connaît cette anecdote des ouvriers typographes du faubourg Saint-Antoine qui s’associent pour acheter Les Misérables, le lisent à tour de rôle, puis tirent au sort pour savoir qui gardera l’exemplaire en propriété.

Question à A. Spiquel : le fils Crémieux est-il celui qui a été fusillé à Marseille ?

A. Spiquel : Oui.

B. Leuilliot : Un volume de ses textes a été publié à Marseille avec une lettre préface de Hugo.

J. Seebacher : C’est son père qui est l’avocat de l’Evénement.

 

J. Acher : On peut remarquer une coïncidence de date intéressante dans Le Droit et la Loi : Hugo affirme que sa conversion à la République date du 13 juin 1849 et ce texte paraît précisément le 13 juin 1875, selon les journaux.

A. Spiquel : Le Rappel sort le soir et est daté du lendemain : il faut sans cesse faire la conversion comme pour Le Monde aujourd’hui.

B. Leuilliot : Fixer au jour près une publication est pratiquement impossible, même si l’on se réfère aux placards des journaux ou à la Bibliographie de la France. Sans compter les exemplaires circulant avant la mise en vente.

V. Wallez : Les Misérables ont-ils été d’abord publiés en fascicules ?

G. Rosa : Oui, pour l’édition illustrée Hugues.

A. Spiquel : La “ première édition officielle ” des Châtiments est annoncée dans Le Rappel en mai 1875.

J.-M. Hovasse : Mais ce recueil est paru dès 1870 en édition complète. C’est un terme publicitaire sans autre signification, assez mal venu d’ailleurs. On peut se demander si Hugo aurait choisi ce mot.

A. Laster : Il appelle cependant l’attention : il faudrait étudier les variantes.

B. Leuilliot : Le problème du caviardage s’est posé pour les éditions illustrées.

J.-M. Hovasse : Seule, l’édition de l’Année terrible de 1873 (chez Michel Lévy frères) a été expurgée. Certaines illustrations jugées trop violentes par la censure ont été supprimées.

 

 

[Prochaine séance : Samedi 22 avril : A. Laster, « L’individualisation du langage des personnages dans le Théâtre en liberté »]

 Sandrine Raffin


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