Feuilles paginées (BNF Nafr 13 425)

Edition p.p. Guy Rosa


 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 001 ; Cote Gâtine: 166/002 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1835-1837.
Editions: Massin-05/1013a; IN-Oc283b; DF-Lev 165a; Massin-05/1013b; IN-Lpm254x55; Massin-05/1013c; DF-Lev 165b; Massin-05/1013d; Edition de référence: Massin-05/1013

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verso

 

... Ce n'esta autour de moi à perte de vue que montagnes prairies, eaux vives, vagues verdures, molles brumes, lueurs humides qui chatoient comme des yeux entrouverts, vifs reflets d'or noyés dans le bleu des lointains, magiques forêts pareilles à des touffes de plumes vertes, horizons moirés d'ombres et de rayons. - C'est un de ces lieux où l'on croit voir faire la roue à ce paon magnifique qu'on appelle la nature.

Malheur ! quand dans notre âme, où le présent s'efface,
La vase du passé remonte à la surface !


Réfléchissez. La nature conseille l'art. Poëtes, faites comme fait Dieu. Taillez largement et ciselez finement. Ne croyez pas que la ténuité du détail nuise à l'immensité de l'ensemble. Bien au contraire. Voyez la nature, vous dis-je. Plus l'arbre est grand, plus la feuille est petite. Le chou, qui végète honteusement le ventre contre terre, se compose de vingt grosses feuilles le chêne qui touche aux nuages a un million de feuilles microscopiques. L'infiniment grand se compose de la somme des infiniment petits1.


De grands arbres au loina couvrent le paysage.
Le soleil ...
L'un ouvreb aux rayons d'or son large parasol,
L'autre tend son bras noir et saisit au passage
L'ombre dontc un lambeau va tomber sur le sol.

a. en sc sur était.

 

 

 

 

 

 

1. Même thème dans FP 49 et 87.

 

 

a.  au loin vs là-bas.  -  b.  en sc sur s'ouvre.  -  c.  en sc sur qui.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 002 ; Cote Gâtine: 166/3 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1826-1827.
Editions: Massin-03/1165a; Massin-03/1165b; Massin-03/1165c; Massin-03/1165d; Edition de référence: Massin-03/1165

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Verso
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Milton, et quelques autres qui avaient de l'esprit. 
Dantem quemdam1...


"Tous les soirs le Comte de Bénavente me charge de l'épée de S.M., d'un pot de chambre et d'une lampe... La reine entre dans ces plaisanteries.  Mais cependant je n'ai point encore attrapé la confiance qu'elle avait aux femmes de chambre piémontaises.  J'en suis étonnée, car je la sers mieux qu'elles, et je suis sûre qu’elles ne lui laveraient point les pieds et qu'elles ne la déchausseraient point aussi proprement que je le fais." ... Je laisse tomber assez souvent le pot de chambre du Roi, et ordinairement je ne sais pas le matin ce que j'ai fait le soir de son épée.

                                                              — 16 décembre 1701 —

"Je me propose d'acquérir généralement l'amitié des Espagnols et de ne point entrer aveuglément dans les traces de Porto-Carrero, quoique je le regarde comme mon principal ami.  Je serai obligée de voir tout le monde, car chacun voudra m'ouvrir son c½ur.  Je tâcherai donc de ramener au bon parti, si on l'approuve, ceux que l'on croit attachés au parti contraire."

      — 3 avril 1702 — (la Princesse des Ursins, à trois mois d'intervalle.)

Comme un souffle du vent fait, des bois arrachées,
Rouler des tourbillons de feuilles desséchées...


Et daigne m'excuser pendant que l'½il du monde
Luit des champs de Dunbar aux plaines d'Ascalon,
D'avoir, un jour si chaud, fait un discours si long 1

Acc. e.r. et acc. e.n. devant le 2° §.  Le 4° § est barré par t.s.e.n.
La dernière ligne est barrée d'un trait à l'e. n.
Datation : Avant l'achèvement du 5° Acte de Cromwell, 1826-27

1. Repris dans la Préface de Cromwell, I.N. p. 45:
... enfin, Milton et quelques autres qui avaient de l'esprit, comme dit un pamphlet de 1675 (Cromwell politique), qui nous rappelle le Dantem quemdam de la chronique italienne.
VH se servira à nouveau du Dantem quemdam dans une ébauche de sa Préface aux Feuilles d'automne (cf.  R. Journet et G. Robert o.c. p. 16).

 

 

 

 

1. ..Vous demandant pardon, pour dernière prière
D'avoir, un jour si chaud, fait un discours si long
                                Cromwell, Acte V, scène 12.  I.N. p. 410

 


Manuscrit: 13425 ; Folio: 003 ; Cote Gâtine: 166/004 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1835-1837.
Editions: Massin-05/1014a; Massin-05/1014b; DF-Lev 165c; Massin-05/1014c; Edition de référence: Massin-051014

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verso

 

Une femme fait bien tout ce qu'elle fait. - Il n'y a qu'une chose que la femme fasse mal, c'est l'homme.


Lucio à la dame voilée.

Vous êtes belle et je serais tenté; vous êtes mariée et je serais jaloux; vous vous fiez à moi, et moi je ne m'y fie pas.  Vous revoir, Madame, ce serait une grande douceur, mais ce serait aussi un grand danger. — Je n'ose. — Adieu donc, Madame.  Adieu! — J'ignore votre nom, mais je garde votre pensée.  Il y aura dans ma vie une heure dont je conserverai à jamais le souvenir, souvenir voilé, mais charmant.


 

                                      J'avais derrière moi
Une plaine au fond noir dont les lignes sévères
Se rattachaient dans l'ombre à de lointains calvaires. 

Acc. e. r. devant les 1° et 2° §. Datation : par l'écriture : 1835-1837.

Manuscrit: 13425 ; Folio: 004 ; Cote Gâtine: 166/005 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1835-1837.
Editions: Massin-05/1014d; Massin-05/1014e; Massin-05/1014f; Massin-05/1015a; DF-Lev 165d; Massin-05/1015b; Edition de référence: Massin-05/1014

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Dans le malheur complet il peut y avoir de la grandeur et de la majesté; dans les demi-infortunes il n'y a que ridicule, petitesse et laideur. Un aveugle peut être beau, un borgne non.
Quel est le pire, du malheur qu'on sent le plus ou du malheur que les autres sentent davantage ? En d'autres termes vaut-il mieux souffrir peu et inspirer beaucoup de pitié, comme les fous, par exemple, ou souffrir beaucoup et inspirer peu de pitié. comme les amoureux ?

A un marchand ...

Et le soir ...
C'est pour moi que le vent, qui rafraîchit les prés,
Charge d'un lourd ballot de nuages dorés
      Le dos de zèbre des collines1.


La nuit était profondea.
Au dessous de nous en avant des maisonsb gisait comme un lac de ténèbres. II n'y avait plus dans toute la villec que sept fenêtres éclairées. Par un hasard étrange, ces sept fenêtres, pareilles à sept rouges étoiles, reproduisaient avec une exactitude parfaite la Grande Ourse qui étincelait en ce moment là même, pure et blanche, au fond du ciel ; si bien que la majestueuse Constellation, allumée à des millions de lieues sur nos têtes, semblait se refléter à nos pieds dans un miroir d'encre.1
Aux mâts de leur navire, aux toits de leur maison,
Sur la grève, des flots naguère a encore baignée,
Les pêcheurs font sécher leurs toiles d'araignée.

Acc. e. r. devant les 1°, 2° et 4° §.   Datation : 1835-1837.

1. L'inspiration de cette notation semble voisine de celle qui fait le fond du poème XIX des Voix Intérieures, A un riche du 22 mai 1837. Les véritables richesses de la nature échappent à l'oeil du riche qui regarde et ne sait pas voir.  Le pauvre, c'est celui-là le vrai riche.

 





a.  la nuit... ad. 
b.  un amas de maisons au-dessus de la ville rayé. 
c.  dans toute la ville ad. s.

1. Comme en FP 1, texte repris, mot pour mot, dans Le Rhin, Lettre XX (O.C., « Bouquins », p. 163).

a.  en se sur jadis (?)


Manuscrit: 13425 ; Folio: 005 ; Cote Gâtine: 166/006 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: second semestre 1837.
Editions: Massin-05/1015c; Massin-05/1015d; Massin-05/1015e; Massin-05/1015f; Massin-05/1015x6; IN-Oc365g; Massin-05/1016a; IN-Oc366a; Massin-05/1016b; Massin-05/1016c; Edition de référence: Massin-05/1015

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... D'ici vous pouvez suivre
Deux aiguilles de fer sur le cadran de cuivre
Gros oeil cyclopéen qui brillea au front des tours;
Et le Seigneur suspend et fait tourner toujours,
Celle-là lentement et celle-ci plus vite,
La minute à la grande et l'heure à la petite.


Donc regardez l'horloge, et dites-moi, mes filles,
Quelle heure est accrochée aux pointes des aiguilles.


— Histoire —

Fontaine du Palais-Royal - Philippe-Egalité - 1830 — etc. — Elle dit éternellement : quantos effundit in usus!


L'entrevue des deux empereurs.
Ce que Louis-Philippe a fait à Versailles est bien1. Avoir accompli cette oeuvre, c'est avoir été grand comme un roi et impartial comme un philosophe, c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchiquea c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice, c'est avoir installé le présent chez le passé, 1789 vis à vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France, cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles.
Chaque période historique a les hommes qui lui sont propres. Le directoire a étéa aux hommes d'argent, l'empire aux hommes d'épéeb, la restauration aux hommes de loi.  Les hommes d'intelligence auront notre époque. Le directoire agiotaitc, l'empire guerroyait, la restauration chicanait ; notre époque pense.
Occupez puissamment le peuple. Donnez de grands travaux à son bras, de grandes idées à son esprit. Napoléon lui donnait à faire des Marengo et des Austerlitz, oeuvresa immensesb qui sont tout à la fois de grands travaux et de grandes pensées.
Elevez dans vos places publiques deux monuments de marbre et d'airain, l'un à Louis XVI, l'autre à André Chénier. Flétrissez 93 dans son double régicide1. Dites son fait à l'anarchie comme au despotisme.  Et qui donc pourra dire la vérité aua peuple comme au roi si ce n'est le bronze et le granit.

Acc. e. r. devant les 5°, 6°, 7° et 8° §. Datation : cf. note: 1837.

a.  Gros oeil... vs Ce gros oeil de cyclope ouvert.

 

 

 

 

 

 

 

 

a.  C'est avoir fait un monument... ad s.

1.  Le 10 juin 1837 est inauguré le musée «dédié» à toutes les gloires de la France installé dans le palais de Versailles.

 

a.  vs appartenu.  -  b.  d'épée en sc sur de guerre.  - c.  vs empruntait.

a.  au-dessus de pensées rayé.  -  b.  en sc et tr[avaux].

 

a.  en sc sur aux.
1.  Car il y a une « royauté du génie » (voir Ode 6 Livre 4).


Manuscrit: 13425 ; Folio: 006 ; Cote Gâtine: 166/007 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1831 - (1832?).
Editions: Massin-04/0953a; Massin-04/0953b; Massin-04/0953c; IN-Lpm255a; Massin-04/0953d; Massin-04/0953e; Edition de référence: Massin-04/953

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En France, que de gens à longues oreilles : ânes en littérature, lièvres en politique.
On peut dire de Voltairea comme style et commeb goût, qu'il continue le dix-septième siècle.  Il n'a fait qu'un livre de plus pour la bibliothèque de Ninon.
Etudiez, poëtes, apprenez, comprenez, souvenez-vous.  L'intelligence et la mémoire sont les deux ailes de l'imagination.

— Il y a des gens qui disent : pour que cette oeuvre soit un chef d'oeuvre l'auteur est trop vieux, ou — il est trop jeune, etc. — Qu'importe à la beauté de l'art toutes ces questions de jeunesse, de vieillesse, d'âge, de tems, etc ?
...
Byron avait fini à l'âge où Rousseau n'avait pas commencé1.


Dans tout grand écrivain, il doit y avoir un grand grammairien, comme un grand algébriste dans tout astronome.  Pascal contient Vaugelas, Lagrange contient Bezout1.

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 4° et 5° §  -  Acc. e. n. devant le 5° §.
Datation : par FP 92 : 1831 - (1832 ?)

a.  On peut... au-dessus de Voltaire continue rayé.  -  b. en sc sur et goût

 

 

1.  Ce paragraphe est repris dans FP 109.

 

 

1.  Ces lignes sont reprises textuellement dans Littérature et Philosophie mêlées; But de cette publication.    -   Elles sont amorcées dans FP 92


Manuscrit: 13425 ; Folio: 007 ; Cote Gâtine: 166/008 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830.
Editions: Massin-03/1201a; Massin-03/1201b; IN-Oc315e; Massin-03/1201c; Massin-03/1201d; Massin-03/1201e; Massin-03/1201f; Massin-03/1201x2; Edition de référence: Massin-03/1201

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A quoi bon avoir sifflé Hernani?  Empêche-t-on l'arbre de verdir en en écrasant un bourgeon ?
On n'a jamaisa vu de crimes pareilsb étalés sur la scène, disent-ils. Ce ne sont partout que meurtrec empoisonnements, adultèresd, incestes, parricides. Cela est odieux, cela est laid, cela est dégoûtant. Où va l'art dramatique ? Qu'est devenu, le théâtre classique, le théâtre français, le théâtre grec ? — Braves gense ! Ils tolèrent l'adultère pourvu qu'il s'appelle Clytemnestre, l'inceste pourvu qu'il s'appelle Phèdre ou Jocaste, le fratricide s'il a nom Atrée, l'infanticide s'il s'appelle Médée, le parricide s'il dit : je suis Oreste. La bestialité même n'est pas loin de leur agréer, si ellef se nommeg Pasiphaé. Quant à l'empoisonnement, ils le permettent à Locuste, mais ils le défendent à la Tofana. Braves gens! Pour euxh le nom changé, la chose change. Mutato nomine, tout est là.
Secret des grandes choses : ne point reculer.
A la chose la plus hideuse mêlez une idée religieuse, elle deviendra sainte et pure. Attachez Dieu au gibet, vous avez la croix1.

L'esprit de l'homme a trois clefs qui ouvrent tout: le chiffre, la lettre, la note.
Savoir, penser, rêver tout est là1.


Veille dormante ou sommeil éveillé.
                                                        (Delancre)


Que les hommes de talent n'oublient pas l'excellence du grandiose et de l'idéal dans l'art. Moins de drames bourgeois, prosaïques, épileptiques et pleureurs. Ne dégringolons pas de Shakespeare à Kotzebue1.

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3° §.  Acc. e. n. devant les 2° et 7° §.  Les 4°, 5° et 7° § sont rayés e. n.
Datation: donnée par R. Journet et G. Robert : 1830.

a.  au-dessus de jamais tant rayé  -  b.  ad s.  - c.  parricides rayé.  -  d.  ad s  -  e.  pour qui les noms sont tout et les choses rien. rayé.  - f.  si elle en sc sur s'il.  -  g.  se nomme au-dessus de prend le nom rayé.  -  h.  pour eux ad s.

 

 

1.  repris textuellement à la fin de la Préface de Lucrèce Borgia du 12 février 1833.

 

1.   Lignes reprises à la fin de la Préface des Rayons et les Ombres du 4 mai 1840, Pléiade p. 1 022.  Cf.  R. Journet et 0. Robert o.c. p. 201.

 

 

1.  Repris dans But de cette publication, in Littérature et Philosophie mêlées.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 009 ; Cote Gâtine: 166/009 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps - été 1832.
Editions: IN-Lpm255b; Massin-04/0961a; IN-Lpm255c; Massin-04/0961b; IN-Lpm255d; Massin-04/0961c; Massin-04/0961d; Massin-04/0961e; Massin-04/0961f; Massin-04/0961g; IN-Lpm255e; DF-Lev 166b; Massin-04/0961h; IN-Lpm255e²; Massin-04/0961i; IN-Lpm255f; Massin-04/0961j; IN-Lpm255g; Massin-04/0961k; IN-Lpm255h; Massin-04/0961l; Massin-04/0961m; Massin-04/0962a; IN-Lpm255i; Massin-04/0962b; IN-Lpm256a; Massin-04/0962c; Edition de référence: Massin-04/961

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Méditations philosophiques d'un arrière petit-fils de Pierre Gringoire sur les pavés de Paris.
Depuis Juillet, Paris a sur toutes les capitales le haut du pavé.
Il ne faut pas que le roi batte le pavé de Paris.

Opinions littéraires.

Un papetier m'a dit l'autre jour en m'offrant un paravent de papier de chine, peint avec des oiseaux et des mandarins. — Monsieur, les chinois, c'est romantique.


Je ne sais quel duc disait de je ne sais quel laquais (le duc était bossu et le laquais bel homme.) - Les faquinsa ! Voilà pourtant comme nous les faisons, et voici comme ils nous le rendent. - Tout le dix-huitième siècle est dans ce mot1.

Lablache, qui revient d'Angleterre, disait dernièrement :
— Je n'aime pas les anglais.  Ils ne sont jamais tout bonnement.


Un femme disait l'autre jour à propos du dernier ouvrage de Madame la Duchesse d'Abrantèsa — C'est fort bien, fort spirituel, fort charmant; mais pourtant elle aurait mieux fait de se tricoter quelque chose.
Dans le ciel politique, quand la foudre est faite de coups d'état, la pluie est faite de pavés.
A coups d'état qui tonnenta pavés qui pleuvent.
Depuis Juillet, le trône est sur le pavé.
Quand le Roi fait des sottises, le pavé montea et le réverbère descend.
Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé.  On marche dessus, jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête.
Les dragons ont beau avoir des crânes de fer, quand les greniers de Paris se vident sur les régiments.
Quinzième siècle.  Les états d'Arragon au Roi d'Arragon : ... Sino no.

La rue de Paris joue toujours un grand rôle en révolution a. Le mot terrible de la révolution de 1789, c'était la lanterne, le mot terrible de la révolution de 1830, c'était le pavé.
Tous deux venaient de la rue.


Ces coups d'état qui font ...
Descendre la lanterne et monter le pavé.

Acc. e. r. devant les 4°, 5°, 6°, 11°, 12°, 13°, 15° § .   -    Acc. e. n. devant le 4° §.
Datation : Papier n° 4. Mlle Lambert oc.  Printemps-été 1832.

 

 

 

 

 

a.  en sc sur drôles
1. De même dans le ms. 24791, f° 115 (Océan  -  Tas de Pierres  - Histoire, IN. p. 428):
Mots qui peignent toute une époque: -Règne de Louis XV. -
Le duc d'Halluin, petit et bossu, regardant un magnifique laquais:
Ces faquins! voilà comme nous les faisons, et voici comme ils nous le rendent!

a.  VH avait rayé le mot de manière à ne plus laisser lisible que le A. Nous avons rétabli.

a.  est une vs de éclatent.  La variante nous a semblé meilleure, c'est celle qui est le plus en rapport avec ce qui précède.

 

 

a.  Les pavés montent corrigé par sc.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 010 ; Cote Gâtine: 166/010 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: mars-avril 1832.
Editions: IN-Oc473b; Massin-04/0962d; Massin-04/0962e; Massin-04/0962f; Massin-04/0962g; IN-Oc548e; Massin-04/0962h; JR-Myth 102; Massin-04/0962x63; Massin-04/0963a; Edition de référence: Massin-04/962

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Pauvres théâtres ! ils sont maintenant comme le renard de la Fontaine. Ils n'ont plus de queue.


Mde de Maintenon écrivait à une jeune femme: — Il vaut mieux être vue à l'Opéra avec tel homme qu'avec telle femme au sermon.
... C'était un respectable magistrat, un petit, gros, court, ventru, rouge, coquet, galant, bavard, lettré en professeur de troisième, fait cocu par une très jolie femme sa femme, ayant deux galons d'or à son bonnet carré, frisé naturellement, extrêmement heureux.
... Vous dites que l'académie sera renouvelée aux deuxa tiers avant trois ans, vous comptez donc sur une épizootie !
Développement d'une pensée en douze ans. 1 Vol.1.

1° avril 1832.

... Pauvres misérables bourgeois égoïstes qui vivront heureux et contens au milieu du peuple décimé, tant que la liste fatale du choléra morbus n'entamera pas l'Almanach des Vingt-cinq mille adresses1.


Buta dub dernier jour d'un condamné: inspirer aux classes élevées l'horreur, aux classes inférieures la terreur de la peine de mort.

Acc. e. r. devant les 21 et 71 §.
Datation : cf. F.P. 9 : Printemps-été 1832, daté avril 1832.

 

 

 

 

a.  en sc sur  +

1.  Le volume a été écrit, c'est Littérature et Philosophie mêlées.

 

 

1.  Le Who's who de l'époque.

a.  au-dessus de j'ai écrit rayé.  -  b.  en sc sur le


Manuscrit: 13425 ; Folio: 011 ; Cote Gâtine: 166/011 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps-été 1932.
Editions: Massin-04/0963b; Massin-04/0963c; Massin-04/0963d; Massin-04/0963e; Massin-04/0963f; JR-Roi100I; Massin-04/0963g; JR-Roi100J; Massin-04/0964a; JR-Roi100T; Massin-04/0964b; JR-Roi100L; Massin-04/0964c; JR-Roi100C; Massin-04/0964d; JR-Roi100L²; Massin-04/0964e; IN-Lpm256b; JR-Rpi100L3; Massin-04/0964f; Edition de référence: Massin-04/963

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Dieu a dit aux choses : soyez, aux animaux: voyez, aux hommes : croyez.

Le nombre trois est sacré, parce qu'il figurea, seul entre tous les nombres, l'unité dans la pluralité. Trois piliers circulairesb peuvent cohérer, de telle sorte que chacun d'eux touche aux autres. Quatrec ne le peuvent, ni, a fortiori, cinq, six, etc. — Les trois piliers qui se touchent ne font qu'un et sont plusieurs.

[VH a figuré ici schématiquement « les trois piliers qui se touchent » et le triangle formé par les segments de droite qui joignent les centres des cercles.]


Les grands hommes sont ceux chez lesquels toutes les facultés existent a la fois, en germe ou en floraison, les unes développées, les autres pouvant se développer, les unes à l'état latent, les autres à l'état rayonnant.
La tête d'un grand homme est un ovaire1.


Paris sea retire sur la rive droite de la Seine, et déserte peu à peu par un mouvement insensible, mais fatal, la rive gauche où il n'y a plus que les quinze-vingts, les sourds-muets, les invalides, l'odéon, l'institut, et la chambre des pairs1.
Il ne faut pas faire le beau marcheur sur certains terrains quand on n'est pas sûr de son pas.  Voyez Montalivet.  La liste civile était une question glissante.  Il s'est épaté lourdement au beau milieu.
Il y a de la jeune fille à la vieille femme la différence du graina de blé à la miette de pain.
je veux du haut dans le grand.

Triboulet

Je suis son père...  — oui, riez maintenant1.


J'ai tué mon enfant ! j'ai tué mon enfant1 !

Les fleurs au front, la boue aux pieds, la haine au coeur 1.

Cicéron n'était pas si bon gentilhomme que Catilina, et pourtant il l'a très bien fait pendre.
Les perlesa, disait-il encore, ce sont des étoiles qui sont tombées dans la mer et s'y sont éteintes.
Le paganisme supposait que plusieurs dieux avaient mis leur puissance en commun pour créer le monde. Or, quoi de plus absurde qu'un monde fait à plusieurs, comme un vaudeville.

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3°, 4°, 6°, 7°, 11° et 12° §. - Le 9° § est barré par t. s. e. n.  Le 8° § est mis entre deux parenthèses e. n.
Datation : comme FP 9 : Printemps-été 1832.

a.  en sc sur av(ait) ?  - b.  ad s  -  c.  en sc sur deux

 

 

1. Comparer:Les têtes comme celle de Napoléon sont le point d'intersection de toutes les facultés humaines.  Il faut bien des siècles pour reproduire le même accident.
Journal d'un révolutionnaire de 1830 in Littérature et Philosophie mêlées p. 141.

a.  en sc sur s'est
1.  même idée dans FP 28 et 69.

 

 

a.  en sc sur épi

 

1.  repris dans Le Roi s'amuse; voir F. Lambert o.c. p. 99-100.

 


1. Egalement repris dans Le Roi s'amuse; voir ibid.

 

1.  vers repris dans Sur le bal de l'Hôtel de ville, Les Chants du crépuscule VI, Pléiade p. 844 - mai 1833.  Cf. F. Lambert o.c. 1.c.

 

a.  au-dessus de étoiles rayé.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 012 ; Cote Gâtine: 166/012 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Editions: IN-Oc548c; Massin-04/0964g; Massin-04/0964h; Massin-04/0965a; Massin-04/0965b; Massin-04/0965c; Edition de référence: Massin-04/964

recto
a


b


verso
a

 

 

b


c

Quand j'aurai le temps, j'écrirai un livre de moeurs intitulé :
              touchant les Duchesses.


... Un jour, à table, quelqu'un découpait un poulet et lui dit: - Voulez-vous une cuisse ou une aile ? - Une aile, répondit-il, j'aime encore mieux les anges que les femmes.

... Et pour comble, j'écris sur du papier qui boit...
— Il est bien heureux, dit l'ivrogne.


Louanges à Dieu qui envoie le sommeil aux malheureux, tandis qu'il veille lui-même !
                                  (Mille et une nuits.)


Loi Orchia, première loi somptuaire des romains. Fixe le nombre des convives, mais non le chiffre de la dépense.

Acc. e. r. devant les 1°, 2° et 4° §.
Datation : le papier semble être le même que celui de FP 9; l'écriture permet de poser : 1832


Manuscrit: 13425 ; Folio: 013 ; Cote Gâtine: 166/013 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828 - 1829.
Editions: IN-Lpm256c; Massin-03/1186e; Massin-03/1186f; Massin-03/1186g; Massin-03/1186h; Massin-03/1187a; Massin-03/1187b; Massin-03/1187c; Edition de référence: Massin-03/1186

recto
a

 


verso
a

 


b

 

c


d


e


f

La fatalité, que les anciens disaient aveugle, y voit clair et raisonne.  Les événements se suivent, s'enchaînent et se déduisent dans l'histoire avec une logique qui effraiea.  En se plaçant un peu à distance, on peut saisir toutes leurs démonstrations dans leurs rigoureuses et colossales proportions ; et la raison humaine brise sa courte mesureb devant ces grands syllogismes du destin1.


beffroi

Le tocsin râlait dans les clochers.


L'Etna est une montagne: le Vésuve non.  Le Mont-Vésuve n'est que le tas de cendre du volcan.

A la jeunesse:
Jeunes géans vous grandirez encore1.


En tartare Djali1 veut dire chien.
En 1475 la mer emporta une grande quantité de terrain située à l'embouchure dua Humber: plusieurs villages furent anéantis.
J'estime plus un arbre pour les racines qu'il a dans la terre que pour les feuilles qu'il a dans le ciel.

 

Acc. e. r. devant les 1° et 3° §.  - Le 7° § est barré de traits obliques e. r.
Datation: Le papier et les 2 rapprochements donnent 1828-29.
a.   Cette phrase était initialement la première.
b.  brise sa courte mesure au-dessus de se prosterne rayé.
1.  Texte repris dans Littérature et Philosophie mêlées

 

 

 

 

1.  Voyez le développement de la même idée Fp 87 Vois l'astre...

1.  C'est le nom que la Esmeralda a donné à sa chèvre.

a.  Humber rayé.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 014 ; Cote Gâtine: 166/014 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829 - 1830.
Editions: Massin-03/1196e; DF-Lev 165f; Massin-03/1196f; Massin-03/1196g; Massin-03/1196h; Massin-03/1197a; Massin-03/1197b; Massin-03/1197c; Massin-03/1197; Massin-03/1197e; Massin-03/1197f; Massin-03/1197g; Massin-03/1197h; IN-Oc548f; Massin-03/1197i; Edition de référence: Massin-03/1196

recto
a
b


c

 

d

e

f

g

verso
a

 

 


b

c


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f

Le petit oiseau trochylus fait son nid dans la gueule du crocodile1.
Une escadre de cygnes.

La colonne est l'arbre de l'architecture, le pilastre en est l'espalier.
Nous voulons dire le pilastre engagé.


La beauté du feuillage est toujours en raison directe de la force de la racine.
Ah ! les marquis et les vicomtes, vous prétendez descendre des chevaliers ! Descendre est le mot ! Le talon rouge n'est que la place de l'éperon d'or.
Le coeur de l'homme est un palimpseste, on n'enlève ce qu'une passion vient d'y écrire que pour faire reparaître ce qu'une autre passion y avait écrit.
Le peuple est une épaisse muraille sur laquelle l'art ne peint qu'une fresque1.

On mène pendre Mardi-Gras. Vendredi-Saint se présente pour le confesser.

Mardi-Gras.  Vendredi-Saint.

Dialogue sur le néant des choses humaines.


Psyra (Psara), dit Strabon, est au fond du promontoire Maléna et à soixante stades de Scio.
Jean-Alfonse d'Espagne, seigneur de Gebraleon (Quebraleon)

Alexandre, pape.
Borgia
César Borgia.


.... Hélas ! l'homme n'a le tems de rien achever sur la terre, ni le plaisir, ni la pénitence.

Lettres de deux personnes de sexe différent.

Acc. e. r. devant les 3°, 4°, 6°, 7° et 14° §.  Devant les 1°, et 8° § croix e. n.
Le 5° § est barré de traits obliques e. r.   Le 8° § est barré par t.s.e.n.
Datation: le papier et le rapprochement établissent 1829-30.
1.  Voir FP P. 15.

 

 

 

1. Remarquer le progrès entre cette notation et le sens tout différent donné à la même image par VH dans sa Préface à Marion de Lorme, d'août 1831:
Le théâtre, maintenant, peut ébranler les multitudes et les remuer dans leurs dernières profondeurs. Autrefois, le peuple, c'était une épaisse muraille sur laquelle l'art ne peignait qu'une fresque.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 015 ; Cote Gâtine: 166/015 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829-1830.
Editions: DF-Lev 165e; Massin-03/1197j; Massin-03/1197k; Massin-03/1198a; Massin-03/1198b; Massin-03/1198c; Massin-03/1198d; Massin-03/1198e; Massin-03/1198f; Massin-03/1198g; Massin-03/1198h; DF-Lev 165g; Massin-03/1198i; Massin-03/1198j; Massin-03/1198k; Massin-03/1198l; Edition de référence: Massin-03/1197

recto
a
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c


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e


f

g

verso
a

b

c

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e

... Une lumière vague comme celle qui sort la nuit de l'oeil d'un chat.
J'ai le bonheur, disait Pierre Gringoire1, de vivre tous les joursa avec un homme génie qui est moi.
Jacques Charmolue2 fit une grimace pathétique toutb à fait pareille à celle d'un enfant nouveau-néc qui a la colique.
Le vieillard est amer, la vieille femme est aigre.
Le petit oiseau trochylus fait son nid dans la gueule du crocodile3.
Oh! Oh!, voilà une mine bien douce, dit Gringoire, mais je me défie d'une douceur qui a les narines pincées et les lèvres minces.
Torrounado!, es un capelan qu'a fa ço. (patois provençal) Bon! c'est un prêtre qui a fait cela!
Clotaire I mourut à Compiègne en disant: — Ouais, ce Dieu du ciel est donc bien puissant de faire mourir ainsi les grands rois!
Ebahi vient sans doute de: Eh bien? — Eh bah!
Le chimiste, comme un simple mortel, deviendra un jour ammoniaquesa, alcali, prussiate et phosphate!
La bonne harmonie de ce ménage était une espèce de musique turque.
Le lituus des latins ressemble à la trompe des Alpes (Alp-horn) ; un long cylindre de cuivre droit ou courbe avec deux seules ouvertures, sans trous latéraux.  Le lituus trompette, avait la même forme que le lituus, bâton pastoral.
Les Grecs de Syra se nourrissent de pain au levain de pois chiches.

Acc. e. r. devant les 4°, 5°, 8°, 9°, 10° 12° et 14° §.
Datation: Papier et rapprochements donnent 1829-30.
a.  vivre .... vs passer toutes mes journées
b.  en sc sur pareil
c
.  au-dessus de + rayé
1.  Personnage de Notre-Dame de Paris.
2.  Maître Jacques Charmolue, procureur du roi en cour d'église personnage de Notre-Dame de Paris, Livre VIII chapitres 1 et sq.
3.  même phrase Fp 14.

 

 

 


a.  en sc sur pruss[iate]


Manuscrit: 13425 ; Folio: 016 ; Cote Gâtine: 166/016 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828 - 1829.
Editions: Massin-03/1187d; Massin-03/1187e; Massin-03/1187f; Massin-03/1187g; Massin-03/1187h; Massin-03/1188a; Edition de référence: Massin-03/1187

a


b


c


d

e

 

 

 

f

Taisez-vous ! - Ce sont des paroles horribles - Baissez la voix du moins - Vous ne voyez pas que vous faites faire de mauvais rêves à cet enfant qui dort là près de vous1.
Perrault, architecte et médecin, mourut en 1688 des suites d'une maladie qu'il avait contractée en disséquant un chameau atteint de la gale.
L'Odyssée dit chanta I vers 2602 qu'Ulysse va exprès à Ephire pour y chercher des herbes vénéneuses. - Les Grecs du temps d'Homère empoisonnaient leurs flèches.
Homère a vécu, dit Vico, de la guerre de Troie à Numa, 460 ans - Donc Homère est un être collectif.
Homère a embelli les dieux en leur donnant la forme humaine.  Avant lui, les dieux Grecs tenaient encore de l'Inde et de l'Egypte, (leurs mères) par leur monstruosité. — Dieu à figure de poisson qu'on voyait à Olympie du tems de Pausanias (elid. 41) — en Arcadie, une Cérès avec une tête et des crins de cheval ; ailleurs une Proserpine avec quatre yeux et quatre cornes.  L'épithète de Boopisb donnée à Junon, celle de Glaucopisb donnée à Minerve rappelle selon Guth-Muller3 le tems où l'une était adorée comme vache*c, l'autre comme hibou. —
* (boeuf Apis) — Ces épithètes, dit un critique avec raison, montrent dans Homère le passage du fétichisme à l'anthropomorphisme.
Guerre des anciens et des modernes. - Charles Perrault -d'après l'abbé d'Aubignac nie l'existence d'Homère dans un livre publié par Charpentier vers 1715.

Acc. e. r. devant les 2°, 3°, 4°, 5° et 6° §.
Datation : par le papier et l'écriture : 1828-29.
1. Notation assez obscure à rapprocher de Fp 87 : Plus bas, plus bas, te dis-je..


a.  en sc sur chap
2.  Là-bas aussi, un jour, à bord de son croiseur, Ulysse était allé demander à Ilos, le fils de Mermiros, l'homicide poison dont il voulait tremper le bronze de ses flèches.
b. En caractères grecs dans le texte.

3. L’archéologue Ottfried Müller (1797-1840)
c. le renvoi vache - boeuf apis est de VH.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 017 ; Cote Gâtine: 166/017 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834-1835.
Editions: Massin-05/1005e; Massin-05/1005f; Massin-05/1005g; Massin-05/1005h; Massin-05/1005i; Massin-05/1005d; Edition de référence: Massin-05/1005

recto a

b

 

c

 

 

verso
a

b

La perle est une maladie du coquillage qui la contient. L'amour aussi est une maladie et une perle.
Propre à tout, bon à rien.

Les cierges sont frères des étoiles.

                                                             oua :

Les rayons des cierges sont faits de la même lumière que ceux des étoiles.
Elle disait : ils retrouveront ma vengeance partout, petite ou grandeb, tantôt pointe d'c aiguille, tantôt lame de couteau.
.... Ces hommes dont la réputation n'est qu'un crachat essuyé.

Acc. e. r. devant tous les § de cette page.
Datation : par le papier et l'écriture : 1834-35.

 

 

a.  a été rajouté à l'e. r.

 

b.  petite ou grande ad s.  -  c.  pointe d' ad s.

 


Manuscrit: 13425 ; Folio: 018 ; Cote Gâtine: 166/018 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: IN-Lpm256d; Massin-04/0986f; Massin-04/0987a; Massin-04/0987b; Edition de référence: Massin-04/986

recto
a

 

 

verso
a

 

 

b

La France ne connaît encore ni la véritable liberté, ni le véritable pouvoir. Ce que nous avons eu depuis quarante ans c'est de la licence doublée de despotisme. Le propre de la licence est de s'user et de se déchirer vite.  Alors la doublure paraît.
Etrange nation qui ne flotte que de Marat à Mahmoud !


L'espérance fait les anges blancs, la crainte les fait noirs.
                                                              (Marquis de Mirabeau)


Il faut du par-delà à l'homme, vous dis-je !
                                                              (Marquis de Mirabeau)

Acc. e. r. devant chaque §.
Datation : les notes sur Mirabeau (L'Etude sur Mirabeau paraît en janvier 1834) confirment la datation par l° papier : 1833.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 019 ; Cote Gâtine: 166/019 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834-1835.
Editions: Massin-05/1006a; Massin-05/1006b; Massin-05/1006c; Edition de référence: Massin05/1006

a

 


b

c

Le paratonnerre —

Une épingle fichée sur un toit a raison du tonnerre.


Le paratonnerre qui jette la foudre dans le puits.
Le paratonnerre, qui prend la foudre en traître, et qui vide la nuée para succion comme les rouliers voleursb et ivrognes vident une barrique.

Acc. e. r. devant chaque § de la page.
Datation : comme FP 17 : 1834-1835.

 

 

a. une rayé.  -  b.  vs fripons


Manuscrit: 13425 ; Folio: 020 ; Cote Gâtine: 166/020 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1334-1835.
Editions: IN-Lpm256e; Massin-05/1006d; Massin-05/1006e; Massin-05/1006f; Edition de référence: Massin-05/1006

a


b

c

Corneille, Racine et Voltaire, dites-vous, ont posé la borne. En ce casa l'empire et la restauration ont déposé un bien vilainb tas de tragédies au coin de la borne.
Le meilleur opium se récolte au Bengale.
... Voyez ces deux tombes.  Elles se ressemblent au dehors.  Eh bien ! dans l'une il y a le ciel, dans l'autre l'enfer.

Acc. e. r. devant les 1° et 3° §.
Datation : comme FP 17: 1834-1835
a.  En ce cas ad s.  -  b.  bien vilain ad s.


Manuscrit: 13425 ; Folio: 021 ; Cote Gâtine: 166/021 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: IN-Lpm256f; Massin-04/0987c; IN-Lpm256g; Massin-04/0987d; Massin-04/0987e; IN-Lpm256h; Massin-04/0987f; IN-Lpm256i; Massin-04/0987g; IN-Lpm257a; Massin-04/0987h; IN-Lpm257b; Massin-04/0987i; Massin-04/0987j; Massin-04/0987k; Massin-04/0987l; Massin-04/0987m; Edition de référence: Massin-04/987

a


b


c


d

e

 

f

g

 

 

h


i


j

k

La devise des Mirabeau était Juvat pietas.


Marseille, étape de commerce
                                             (Mirabeau)
Les ducs de Savoie, toujours mauvais voisins de toute liberté1.
                                                   (id.)
Mon grand père se dérangeaa mais avec un ordre merveilleux
                                                   (id.)
Il avait beaucoup d'ardeur pour les occasions.
                                                   (id.)
Misère et désordresb des guerres de 1701. - Tout le monde était capitaine et marchait nu-pieds.
                                                   (id.)
Le grand père de Mirabeau faisaitc à ses troupes défense de frapper un ennemi au dos ni d'en épargner un au visage.
                                                   (id.)
Après une affaire terrible, sous L. XIVd, tous les régiments et les drapeaux revinrent à Crémone dans une seule charrette.
Depuis quatre ans, j'ai été l'argument des tragédies de France.
                                    (Henri IV, aux états généraux, 1589.)
Mirebaut (duc de St Simon) 1.
Quelle est l'honnête dame qui voudrait s'associer à un homme qui eut tous ses nerfs et tous ses os ?
(Montluc.)
 

Les 7 premiers § sont réunis par une grande acc. e. r.   Le trait de séparation entre le 7° et le 8° § est à l'e. r.   Acc. e. r. devant chacun des 4 derniers §.
Datation : Au verso d'une lettre adressée à M. Célestin Nanteuil; notes pour l'Etude sur Mirabeau publiée en janvier 1834 1833.

1. Quelquefois il caractérisait d'un mot qu'on eût dit traduit de Tacite, l'histoire et le genre de génie de toute une maison souveraine.  Il criait aux ministres par exemple : Ne me parlez pas de votre duc de Savoie, mauvais voisin de toute liberté!
Quelquefois il riait.  Le rire de Mirabeau, chose formidable.
Sur Mirabeau in Littérature et Philosophie mêlées.
a. vs ruina
b.en sc sur désastre

c.  en sc sur défen[dait]

 

d.  sous L. XIV ad s p à l'encre rouge

     

Manuscrit: 13425 ; Folio: 022 ; Cote Gâtine: 166/022 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: août 1835.
Editions: Massin-05/1006g; Massin-05/0986e; Massin-05/1007a; Massin-05/1007b; IN-Oc365f; Massin-05/1006h; Massin-05/1007a; Massin-05/1007b; Massin-05/1007c; Massin-05/1007d; Massin-05/1007d; Edition de référence: Massin-05/1006

recto
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verso
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c

Il n'y a ni grand, ni petit. Le télescope et le microscope, c'est le même instrument. Le télescope et le microscope, ce sont deux fenêtres ouvertes sur deux infinis, l'une sur l'infiniment grand, l'autre sur l'infiniment petit, qui est aussi grand que l'autre.
Paris, ville où l'on élabore les idées, et où l'on n'en jouit pas. Lieu où l'on fait toujours la cuisine et où on ne la mange jamais.
Pleurer avec le nez.
C'était une de ces brumes, saturées de pluie en suspension, qui vous piquent çà et là aua visage de mille petites pointes froides.
Nul n'est prophète en son pays.
Celui qu'on a vu petit, on ne veut pas le voir grand.
On n'apprend rien au collège, mais on y devient apte à tout apprendre. On n'y fait rien, mais on y prend le moyen de faire. Ce qu'on emporte du collège, c'est une caisse d'outils.
Rouen - 13 Août 1835. - C'est étrange que les maisons aient tant d'esprit et que les habitants soient si bêtes1
 

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 5°, 6° et 7° §.   -  4° § : graphie différente.
Datation : daté 1835.

 

 

 

a. vs le

 

 

 

1.  VH passe à Rouen au retour du voyage qu'il a fait durant l'été avec Juliette Drouet.

     

Manuscrit: 13425 ; Folio: 023 ; Cote Gâtine: 166/023 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps-été 1832.
Editions: Massin-04/0965d; Massin-04/0965e; Massin-04/0965f; IN-Lpm257c; JR-Myth 164x65; Massin-04/0965g; IN-Lpm257d; Massin-04/0965h; IN-Lpm257e; DF-Lev 166d; Massin-04/0965i; Massin-04/0965j; Massin-04/0965k; DF-Lev 166a; Massin-04/0966a; Edition de référence: Massin-04/965

recto 1
a

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c


d


e

f

Omnis pulchritudinis forma unitas est.
                                                                   (S. Aug.)
Poëtes dramatiques, inspirez-vous plutôt des passions purement humaines, qui sont éternelles, que des passions politiques, qui sont passagères.  Soyez plus fiers d'un vers proverbe que d'un vers cocarde1.
La popularité, c'est la gloire en gros sous2.
Avril 1832
Gare Napoléon II ! — Rien n'est plus funestea en politique que les Racine fils.
Patrie, pays. — Les patriotes français, les paysans vendéens.
Le jour où Louis-Philippe tombera du trône, il ne se fera pas maître d'école comme Denys de Syracuse, mais épicier.
 

Grande feuille pliée en deux. On a 2 rectos et 2 versos. La BN a donné le n° 24 au deuxième recto et surchargé les numéros suivants.  Nous gardons la pagination de VH.
Acc. e. r. devant les 1°, 4°, 5°, 10° , 11°, 12° et 14° §.
Acc. e. n. devant le 21 §; ce § est barré d'un t. s. e. n.
Le 31 § est barré par des traits obliques e. r.  Datation : comme FP 9 : Printemps-été 1832.
1.  Inspirez-vous donc plutôt, si vous voulez la vraie renommée et la vraie puissance, des passions purement humaines, qui sont éternelles...
But de cette publication.  Littérature et Philosophie mêlées.
(Voir les pages précédentes qui amènent la formule.)
2
1.  cf. comment VH développe la distinction entre popularité et vraie gloire FP 27 et 34. Ce vers est mis par VH dans la bouche de Don Salluste, Ruy Blas Acte III scène 5.
a.  au-dessus de dangereux rayé

verso 1 a

b

 

 

 

recto 2 a














b




c


d

e

Discours de Charlot sténographié.
------
Didine, tu sais dans la classe la table qui n'est pas blanche, il y a deux tables, une grande table où il [y] a tout plein de petits garçons et une grande table où il y a tout plein de grands garçons, et bien alors il y a à cette table là un grand garçon qui est joliment méchant.  Il ne sait jamais ses devoirs.  Quand on va à la promenade, on le met au piquet toute la journée.  Le piquet c'est un arbre qu'on passe toute la récréation là.

Dédé, qui commence à peine à marcher eta qui tombe à la moindre rencontre, fait de grands circuits autour d'une pantoufle comme un vaisseau autour d'un écueil.


D'après nature 1.
-------
C'était un patriote géomètre, trigonométrique et rectiligne.
Il ne croyait pas à la trinité, mais il croyait au triangle équilatéral, et il prétendait l'appliquer à la société.
Il était lourd, tranchant, et triangulaire comme le couteau de la guillotine.
Il disait d'ordinaire : les trois côtés du triangle sont égaux, le peuple, la loi et moi.
Il disait: la liberté, l'égalité et la mort, et non pas ou, ce qui eût dérangé le triangle.
Je vous assure qu'il faisait tout naturellement des vers tricolores comme ceux-cia :

Il t'a fait rougir, toi,
L'affreux cadavre blanc qui fit bleuir le roi.

En attendant qu'il fût dictateur d'une/république trigone, son orgueil, son patriotisme et ses bottes percées faisaient unb triangle parfait.


4 avril 1832 -
En 1665, lors de la grande peste de Londres, Lord Craven, voulant quitter Londres, entendit son nègre dire à un autre domestique : puisque Mylord s'en va d'ici, à cause de la peste, c'est sans doute que son Dieu demeure à la campagne et non à la ville.
Lord Craven resta.
La femme est la gaîne de l'homme.
Ne voulez-vous pas que je pavoise mon style de phrases tricolores ?
Corrumpere et corrumpi, saeculum vocatur.
                                                           (Tacite.  Germ. 19)

 

 

 

a. qui ne tient rayé

 

 

a.  en sc sur celui-ci  -  b.  parfait rayé
1. Il ne nous semble pas que ce portrait soit fait «d'après nature ». Il vaut sans doute mieux rapprocher cette indication de cette ligne du manuscrit de Littérature et Philosophie mêlées : D'après nature roman.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 024 ; Cote Gâtine: 166/023 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: second semestre 1832-premier semestre 1833.
Editions: Massin-04/0966b; Massin-04/0966c; Massin-04/0966d; Massin-04/0966e; Massin-04/0966f; Massin-04/0966g; Edition de référence: Massin-04/988

recto a


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c

d

e

f
Graecis et Barbaris, sapientibus et insipientibus debitor sum.
                                                        (St Paul)
Mort du sage - spiritu magno vidit ultima.
Espagne, pays adorable où une femme croit en Dieu à travers son amant !
On serre la main d'un homme, on presse la main d'une femme.
Espagne, admirable pays où il n'y a que trois choses de trop, les puces, les punaises et les espagnols.
La prose c'est un tas de gros sous, le vers, c'est la pièce d'or.
 

Acc. e. r. devant tous les § du recto et les 2° et 3° du verso. Une acc. e. n. devant les 3 premiers § du verso.  Le 1° § du verso est barré par des traits obliques e. r.
Datation : papier (n° 3 Mlle Lambert o.c.) et rapprochements donnent 2° semestre 1832 - 1° semestre 1833

verso a

b





c





d


Le style sur la pensée, c'est l'émail sur la dent1.
Tout grand artiste à son avènement refait l'art tout entier à son image.

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Comme Dieu a faita la nature.
Agrippe et Brute.  Roman de moeurs

Le ménage du procureursb

Nous avions nommé la femme (vieille pilleuse) Agrippe et le mari (vieux bourru imbécile) Brute.


Henri V pour M. de Chateaubriand?  Occasion de style.

1.  C'est le style qui fait la durée de l'oeuvre et l'immortalité du poète. La belle expression embellit la pensée et la conserve; c'est tout à la fois une parure et une armure. Le style sur l'idée, c'est l'émail sur la dent.
But de cette Publication
in Littérature et Philosophie mêlées
a.  a fait ad s

b.  Le ménage du procureur ad

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 025 ; Cote Gâtine: 166/025 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: juin 1832.
Editions: Massin-04/0988a; Massin-04/0988b; Massin-04/0988c; Massin-04/0988d; Massin-04/0988e; Massin-04/0988f; Edition de référence: Massin-04/967

recto a



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verso






c





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Juin 1832
La Vendée1 et le choléra : la guerre civile et la peste.  Victor Pavie m'écrit : nous flottons entre le drapeau noir et le drapeau blanc.
6-7 juin.  Emeute du convoi de Lamarque. Folies noyées dans le sang. Nous aurons un jour une république; et quand elle viendra d'elle-même, elle sera bonne. Mais ne cueillons pas en Maia le fruit qui ne sera mûr qu'en Juillet. Sachons attendre. La république proclamée par la France en Europe, ce sera la couronne de nos cheveux blancsb. Maisc ild ne faut pase souffrir que des goujats barbouillent de rouge notre drapeau. Il ne faut pas qu'un [Frédéric Soulié]2 vendu il y a un an à la quasi-censuref dramatique de M. g d'Argout3, clabaudeh à présenti, en plein café qu'il va fondre des balles. Il ne faut pas qu'un Fontan4, à qui M. de Montalivet donnait des billets de mille francs de la main à la main en 1831, annonce aujourd'hui en plein cabaretj pour la fin du mois quatre belles guillotines permanentes dans les quatre maîtressesk places de Paris. Ces gens-là font reculer l'idée politique qui avancerait sans eux. Ils effraient l'honnête bourgeois qui devient féroce du contre-coupl. Ils font de la république un épouvantail. 93 est un triste asticot.  Messieurs, parlons un peu moins de Robespierre et un peu plus de Washington5.

O escamoteurs politiques ! qui font disparaître l'article 14 et qui se réservent la mise en état de siège dans le double fond de leur gobelet6!


Egalité, traduction en langue politique du mot Envie.
Napoléon disait : le pouvoir, Washington disait : le devoir.
.... La queue du paon, répliqua-t-il est-elle moins belle pour ne pas être tricolore7.
 

Acc. e. r. devant les 1°, 4°, 5° et 6° §.
Datation : donnée : juin 1832.
1.  Sur ce sujet, voir aussi : Le sentiment de respect que m'inspire la Vendée n'est plus chez moi qu'une affairé d'imagination et de vertu.  Je ne suis plus vendéen de coeur, mais d'âme seulement.
Journal d'un révolutionnaire de 1830 in Littérature et Philosophie mêlées.

a.  en sc sur avril  -  b.  La république proclamée ... ad s  -  c.  en sc sur Il  -  dad s  -  e.  non plus rayé  -  f.  quasi ad  -  g.  dramatique de M. ad s  - h. au-dessus de annonce rayé  -  i.  au-dessus de aujourd'hui rayé  -  j.   en plein cabaret ad s  -  k.  au-dessus de principales rayé  -  l.  qui devient ... ad s

2.  Frédéric Soulié le nom est rayé.  Le texte de la lettre à Sainte-Beuve permet de lire Frédéric Soulié.  Auteur de plusieurs drames; l'un d'eux eut un grand succès : La Closerie des genêts. Malgré ces mots contre Frédéric Soulié, VH estimait l'écrivain; il le prouva deux fois : par le discours qu'il prononça à ses funérailles, et par le secours qu'il fit ensuite obtenir à son frère dont la situation était précaire.
3.  Pair de France, plusieurs fois ministre, sénateur en janvier 1832
4.  Auteur dramatique, fut emprisonné sous Charles X pour ses idées révolutionnaires.
5.  Ce texte - ainsi que le texte suivant - sera repris par VH, quelque peu modifié, dans une lettre à Sainte-Beuve datée du 12 juin 1832 (I.N. t. 1 p. 508-9). Nous avons reproduit les notes biographiques données par I.N. à cette lettre.
6
.  Ce texte - ainsi que le texte précédent - sera repris par VH, quelque peu modifié, dans une lettre à Sainte-Beuve datée du 12 juin 1832 (I.N. t. 1 p. 508-9).
7
1.  Voyez la page précédente.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 026 ; Cote Gâtine: 166/026 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps-été 1832.
Edition de référence: Massin-04/968

recto a

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M. de Chateaubriand a un moi qu'il appelle Henri V.


Quand on ne peut pas être Beccaria, il faut être Guillotin.
Le livre de ma vieillesse sera intitulé : Histoire des derniers rois.
Vous avez sauvé la France, je le crois bien. Vous auriez sauvé le Capitole !

L'échafaud politique est de mauvais exemple.


.... Ces gens qui font ripaille sur le ventre du budget1.
 

Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 5°, 11° §.
Datation : comme FP 9: Printemps-été 1832.
1.  Une idée semblable est développée dans Noces et Festins, Les Chants du crépuscule IV vers 63-66 (cf.  R. Journet et G. Robert o.c. p. 99) Pléiade p. 835.
Le budget, monstre énorme, admirable poisson
A qui de toutes parts on jette l'hameçon,
Et qui, laissant à flots l'or couler de ses flancs,
Traîne un ventre splendide, écaillé de monnaies.
 20 août 1832.

verso a



b

c



d
Il entra dans une colère horrible et soutint que le démolisseur, qu'il n'avait jamais vu, d'un si beau monument, était vieux, était laid, était cocu !
Une jolie femme n'est bien enchâssée que dans un landau armorié.
Titre de livrea
Pensées mêlées de Hierro, arrière-petit-fils de Pierre Gringoire et de Dulcinée du Toboso.
Vous me citez sans cesse l'autorité de M. G. de M. T. de M. C.P. de M. D. aîné, etc.  Je vais vous citer moi l'opinion de M. A. B. C. D. E. F. G. H. 1. J. K. L. M. N. 0. P. Q. R. S. T. U. V. X. Y. Z. c'est-à-dire, du peuple, du public, de vous, de moi, de tout le monde.

 

 

 

a.  titre de livre ad.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 027 ; Cote Gâtine: 166/027 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1828 - début 1829.
Editions: IN-Lpm257g; Massin-04/0968aIN-Lpm257g; Massin-04/0968a; Massin-04/0968b; IN-Oc548g; DF-Lev 166e; Massin-04/0968c; Massin-04/0968d; IN-Oc363d; Massin-04/0968e; Massin-04/0968f; Massin-04/0968g; Massin-04/0969a; Massin-04/0969b; IN-Oc548d; Massin-04/0969c; Massin-04/0969d; Edition de référence: Massin-03/1188

recto a


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verso





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Le classique et le romantique, c'était le pugilat de deux idées1.


Il y a toujours eu sur la terrea le préféré et le disgracié, Adam et Satanb, Abel et Caïn, Isaac et Ismaël, Jacob et Esaü, David et Saül, Salomon et Adonias, le royaume de Juda et le royaume d'Israël, le beau et le laid, le bien et le mal, le jour et la nuitc le premier anneau du ciel et le premier chaînon de l'enfer.
Il y a une popularité misérable qui n'est dévolue qu'au commun, au trivial2. Rien de plus populaire en ce sens que Malbrouk-s'en-va-t-en guerre. Cette popularité n'est que de la vulgarité. L'art la dédaigne. Il y a une autre popularité qui se forme du suffrage successif du petit nombre d'hommes d'élite de chaque génération; à force de siècles, cela fait une foule aussi. C'est là le vrai peuple du génie. En fait de masse, le génie s'adresse beaucoup plus aux siècles qu'aux multitudesa, aux agglomérations d'années qu'aux agglomérations d'hommesb. Cette lente consécrationc des tems fait ces grands noms, souventd moqués des contemporains, mais que la foule, un jour venu, accepte, subit, et ne discute plus. Peu d'hommes dans chaque génération lisent avec intelligencee Homère, Dantef, Shakespeare. Tous s'inclinent devant ces colosses. Les grands hommes sont de hautes montagnes dont la cime reste inhabitée, mais domine toujours l'horizon. Villes, collines, plaines, charrues, cabanes sont au bas. Depuis cinquante ans douze hommes seulement ont gravi au haut du Mont-Blanc. Combien peu d'esprits sont montés sur le sommet de Dante et de Shakespeare ! Combien peu de regards ont pu contempler l'immense mappemondeg qui se découvre de ces hauteursh ! Qu'importe !  Tous les yeux n'en sont pas moins éternellement fixés à ces points culminants du monde intellectuel, montagnes si hautes que le dernier rayon des siècles couchés derrière l'horizon y resplendit encore3 !
Le pordon, danse basque.
La semaine basque n'a que trois jours : Astelehena, (le premier de la semaine) Asteartia (le milieu de la semaine) Asteasquena (le dernier de la semaine)

O montana cantabriana (Cantabre, pays basque)
Academia de Guerreroa
Origen de caballeros
De do toda espania mana.
(donde)
(Vieille romance)

Montagne4 cantabre, d'où coule toute l'Espagne.


Entre le celte et le basque Astarloa ne trouve de similitude que dans la consonance de deux mots.
Un classique jacobin, un bonnet rouge sur une perruque5.
 

Acc. e. r. devant les 2°, 5°, 6°, 7° §. 
Acc. e. n. devant le 3° § barré d'une croix e. n.
Dernière ligne du verso barré d'un trait e. r.
Date : papier, écriture et rapprochement avec FP 105 donnent  fin 1828 début 1829.
1.  voir FP P. 105.
a.  sur la terre au-dessus de dans le monde rayé.
b.  Adam et Satan ad s.
c.  le jour et la nuit ad s.

2.  La page finale de But de cette publication, in Littérature et Philosophie mêlées, reprend ce §. Voir aussi Fp 23: La popularité, c'est la gloire en gros sous... et FP 84: Oui, la gloire, la gloire vraie...
3.  C'est la reprise, avec une signification différente, de l'image déjà utilisée dans les Odes Livre II Ode I, Pléiade p. 339.
Le poète, inspiré lorsque la terre ignore,
Ressemble à ces grands monts que la nouvelle aurore
Dore avant tous à son réveil,
Et qui, longtemps vainqueurs de l'ombre,
Gardent jusque dans la nuit sombre
         Le dernier rayon du soleil.
1823.

a.  vs. hommes  -  b.  aux agglomérations d'années ... ad s.  -  c.  à qui des générations rayé.  -  d.  ad s C'est l'optimisme qui corrige.  -  e.  avec intelligence ad s.  -  f.  Homère, Dante dans cet ordre par interversion.  -  g.  au-dessus de horizon rayé.  -  h.  du monde intellectuel rayé.

 

 

4.  en sc sur pays basque.

 

5.  Voir FP P. 84 Phrase reprise dans Littérature et Philosophie mêlées.  Journal d'un révolutionnaire de 1830.  Derniers feuillets sans date.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 028 ; Cote Gâtine: 166/028 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Edition de référence: Massin-04/969

recto a





b





verso

          L'enfant, dans son coin, regardant une image.

... C'est cette grosse bête-là qui va manger cette petite bête-là.


Le directeur de l'Opéra donne un bal.  On y verra toutes les réputations, mâles et femelles, de Paris.  Généraux, poëtes, ministres, orateurs, artistes, danseuses, chanteuses, actricesa. L'élite des hommes publics et des femmes publiques1.
L'Odéon est toujours désert. Ce n'est pas la faute des directeurs, ce n'est pas la faute des auteurs, ce n'est pas la faute des acteurs, c'est la faute de l'Odéona.Chose singulière !, disent quelques-uns, il n'y a qu'un théâtre sur la rive gauche pour toute une moitié de Paris, et il ne prospère pas ! — C'est justement parce qu'il n'y a qu'un théâtre, que vous devezb soupçonner quelque raison cachée au fond des choses qui empêche celui-ci de prospérer, de même qu'elle en empêche d'autres de s'établir. La même raison qui fait que c ce théâtre est seul, fait qu'il est désert. C'est que le flot de Paris ne va pas de ce côté-là. Paris se retire de plus en plus du faubourg St-Germain. Paris est où sont les Tuileries, le PalaisRoyal, le boulevard de Gand, Paris n'est pas où est le Luxembourg. Ce quartier est déjà pour Paris moins qu'un faubourg, c'est presque la province.  Paris appuie à droite2.
 

Acc. e. r. devant le dernier §.
Datation : par les rapprochements: 1832.

a.  Généraux, poètes ... ad s

1.  VH écrit à sa fiancée le 3 février 1822 (I.N. p. 123)
Il suffit qu'une femme appartienne au public sous un rapport, pour que le public croie qu'elle lui appartient sous tous. Il n'aimait pas que les femmes fussent artistes et ce préjugé pesa d'un grand poids, semble-t-il, dans le sort qu'il fit à Juliette.

a.  Ce n'est pas la faute des directeurs ... ad s  -  b.  déduire rayé  -  c.  La même raison ... au-dessus de C'est parce que rayé.

2.  droite même idée dans FP 11 et 69.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 029 ; Cote Gâtine: 166/029 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830 - 1832.
Edition de référence: Massin-04/970

recto a


b

Le bonheur est une hyperbole dont le sage suit l'asymptote.


Quelle vie que celle des Louis XI, des Cromwell, des Richelieu ! Une pensée constamment soucieuse, les jours sans cesse menacés, toujours la crainte d'un assassin dans ses alentoursa, point de relâche aux terreurs, ni jour, ni nuit, des travaux sans fin toujours mêlés de soupçons, l'éternelle méditation de Mithridate qui s'était habitué aux poisons, des veilles inquiètes, un sommeil armé.
Acc. e. r. devant les 1°, et 2° §.
Dans le sens transversal, une adresse est notée : Mme Lebas, rue de Verneuil n° 37.
Datation : difficile: par l'écriture entre 1830 et 1832.
aune pensée rayé
verso Plutôt que de faire cela,
j'aimerais mieux
  me moucher dans de la dentelle,
  être fille et avoir vingt-sept ans,
  être obligé de montrer les beautés de la Bourse à un oncle provincial,
  n'avoir d'autre vue à ma fenêtre que les deux lions de faïence d'une porte cochère voisine,
  être un marmot et laisser tomber ma tartine sur le beurre
  avoir tué le duc de Berry et fait les Vêpres siciliennes 1.
1.  « Les Vêpres Siciliennes » pièce de Casimir Delavigne (1818) qui eut un grand succès, et dont VH fit la critique en 1819 dans le Conservateur littéraire (t. 1 p. 64 éd.  J. de Marsan).  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 030 ; Cote Gâtine: 166/030 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: juin-juillet 1832.
Editions: Massin-04/0970a; Massin-04/0970b; Massin-04/0970c; Edition de référence: Massin-04/971

rect a





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c

verso

M. de Châteaubriand va à Genève, revient à Paris, retourne à Genève, nous agace, nous fait coquetteriea, nous lance une brochure, et s'enfuit1.

              Et fugit ad salices, et se cupit ante videri.


J'aime la Marseillaise. Non les paroles, qui sont communesa, mais l'air. Il y a dans ce chant je ne sais quelle tendresse héroïque mêlée au grand et au terrible.
En France, il y a toujours une révolution possible à l'état de calorique latent.
Le président de la chambre des pairs a une horloge au dessus de sa tête, derrière son fauteuila à laquelle il tourne le dos. Il en est de même de la plupart des gouvernans. Ils président la société, ils la mènent, ils la modèrent, ils lui distribuent l'ordre du jour, ils la parquent en minorités et en majorités. Ils font et défont, ils aident ou entravent la grande délibération de l'humanité qui cherche sa formule, ils l'ont tout entière devant eux, sous leurs yeux, dans leur main, échelonnée et rangée sur les innombrables gradins de la hiérarchie sociale, ils disposent, ils ordonnent, ils disciplinent, ils règlent, ils proclament, et derrière eux ils ont le temps qui marche sans qu'ils le voient.
 

Acc. e. r. devant les 2°, 3°, 4° §.
Datation : d'après le texte : juin-juillet 1832.

a.  nous fait coquetterie ad s
1. Chateaubriand voyage en Suisse durant les années 1830-31. Il revient à Paris à la fin de 1831. Repart, après l'équipée de la duchesse de Berry, le 16 juin 1832, pour séjourner à Constance et à Genève. Il rentrera à Paris après l'arrestation de la duchesse de Berry.  Mais voir note de H. Guillemin « Journal de V. Hugo. 1830-1848 ».
a.  vs pauvres.

b.  qui     +        rayé

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 031 ; Cote Gâtine: 166/031 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps-été 1832.
Edition de référence: Massin-04/971

recto a



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Le catholicisme. Vieillessea et jeunesse, passé et avenir, aile blanche et cheveux blancs, tête de vieillard et ailes de cygne.


L'espérance, cet ange de toutes les religions, se tienta toujours entre le ciel et la terre.
Riche, paye à l'homme ce que tu dois à Dieu.
Quand l'enfant rit, Dieu sourita.
Dieu dit à l'homme : d'où tu viens, je viens, où tu vas, je vas, où tu es, je suis.
  J'étais alors
  Jeune et dans l'âge heureux qui méconnaît l'ennui. Comme dit M. de Voltaire avec une faute de français.
J'allais tous les dimanches à Montmorency me promener à âne, et j'avais un chat que j'aimais beaucoup. 
                    Gaudet equis, canibusque.

 

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3°, 4°, 6°, 9° et 10° §.
Datation : Comme FP 9: Printemps-été 1832.
a.  en sc sur jeunesse
a.  se tient est la vs de reste.  Nous avons choisi la variante, plus riche.

 

a.  Quand l'enfant ... barré d'un trait e. n.

verso a











b


J'ai écrit quelque part1 : l'histoire du monde ancien peut se résumer en trois cités : Babylone, Carthage, Rome. Aujourd'hui encore, ila y a trois cités qui donnent aussi toute l'histoire de la civilisation moderne : Londres, Paris et Rome, toujours Rome. Rome, la ville de Pierre et de César, la ville où se nouent en un seul noeud le lien religieux, et le lien politique, l'autelb où se célèbre perpétuellement le mystérieux mariage de la puissance temporelle et du pouvoir spirituel, la cité qui élit le pape et qui sacre l'empereur. Londres, la ville de la rupture religieuse, la ville de Henri VIII, la ville du pseudo-pape. Paris, la cité de la rupture politique, la cité de Napoléon, la cité du pseudo-empereur.


  Sous la restauration, être pair, sous l'empire, être générala. Quelquefois, mais c'était rare, il advenait que le pair était fait duc, que le général se faisait roi.

  Et ceci donne la mesure de la grandeur des deux époques.  Le but des ambitieux excessifs, sous l'empireb, c'était un trônec, sous la restauration, un tabouret.

a.  en sc sur ou  -  b.  l'autel en sc sur la ville
1.  C'est dans Fragment d'histoire dans Littérature et Philosophie mêlées :
Ainsi une théocratie fait l'Europe, comme une théocratie a
fait l'Afrique, comme une théocratie a lait l'Asie. Tout se résume en trois cités : Babylone, Carthage, Rome. (1827)

a.  c'était le but et le terme de toutes les ambitions rayé  -  b.  l'empire en sc sur la restauration  -  c.  au-dessus de sceptre rayé

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 033 ; Cote Gâtine: 166/033 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1826-1827.
Editions: Massin-03/1170a; Massin-03/1170b; Massin-03/1170c; Massin-03/1170d; Massin-03/1171a; Massin-03/1171b; Massin-03/1171c; DF-Lev 166c; Massin-03/1171d; DF-Lev 164*; Massin-02/0973; Massin-03/1171e; Edition de référence: Massin-03/1170

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La Bible, Homèrea, Dante, Shakespeare, le romancero; puis Eschyle, les Pèresb, Horacec, Tacited, Ariostee, Cervantèsf, Miltong, Rabelais, Molièreh; puis Théocrite, Sophoclei, Virgile, Lucainj, Tasse, Pétrarque, - Calderon Lope de Vega, - Chaucer, Spencer, - Montaigne, Corneille, Lafontaine, Bossuet, Pascal, St Simon, Beaumarchais, Régnier et André Chénier. - Nous ne sommes pas si iconoclastes qu'on le dit.


Les rois de France guérissaient les écrouelles ; ceux d'Angleterre l'épilepsie, ceux de Hongriek la jaunisse, ceux de Castille les démoniaques.
Pate, c'est lourd, c'est large, c'est lent.  Patte, c'est fin, agile, svelte, rapide, effilé.  Les pates d'un éléphant, les pattes d'une levrette.
Alvarès, Gomès, quoique moins exacts ont plus de physionomie qu'Alvarez, Gomez.  L'accent grave sur les noms des espagnols fait l'effet de la moustache sur leur lèvre.
Il disait: - J'aime un l homme plus longtemps qu'une femme.  Cela s'use moins vite: il y a moins de frottement.
Poppéea les mains sur les yeux de Néron: -Devine qui ?

Acc. e.r. et Acc. e.n. devant le 1° §. Acc. e.r. devant les l°, 2°, 3°, 4°, 5° §.
Date : fin 1826-27. L'Episode de Don Pantaléon Sà provient des sources utilisées par VH pour Cromwell (cf. note de l'auteur à la sc. 2 de l'a. II). Il semble que le IV° acte de ce drame une fois écrit, soit dès le début du mois de novembre 1826, - ou peut-être même auparavant, mais cela est moins probable -, VH, effrayé par les dimensions de son Cromwell, ait tenté d'extraire de l'histoire du Protecteur, qu'il connaissait bien, ce fait divers qui lui fournissait la matière d'une pièce aux proportions raisonnables.  Cela nous conduit à dater des derniers mois de 1826, ou de l'année 1827, cette liste de pièces jouables, compensation par le projet d'un Cromwell qui ne pouvait plus faire preuve en faveur du nouveau théâtre.  Ces préoccupations expliqueraient en partie la lenteur de la rédaction du V° acte.
a.  Les Pères ad s rayée.  -  b. ad s.  -  c.  en sc sur Virgile -d.  Juvénal, puis rayé.  -  e.  et Tasse, puis rayé.  -  f.  Calderon, puis rayé.  -  g.  puis rayé.  -  h.  Saint-Simon rayé.  -  i.  ad s.  -  j.  en sc sur Lucain,
k.  au-dessus de Castille rayé

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... Un cabaret où l'on se peigne avec les fourchettes.
V. Cousin me disait hier : le Roi est désolé qu'on ne puisse pas le tutoyer.
Drames que j'ai à faire1
- La Mariposa. - Episode de D. Pantaléon Sà (Hist. de Cromwell.)
- Le Masque de fer - (Mazarin. - L'enfant dans la grotte du tigre)
- Gennaro. - L'amour vrai opposé au faux amour.
- Louis XI. - Sa mort. - (La grande scène avec Olivier le Daim)
- Sabina Muchental. - Le même homme aimé par deux filles, une courtisane et une dévote.
- L'enfance de Pierre le Cruel. - Fille qui sacrifie son honneur pour sauver son père.
- La mort du duc d'Enghien. - Justification de Bonaparte.
- Louis XVI.
- Charles Ier.
- Philippe II. - (D. Carlos) - Le fils luttant d'empoisonnement avec le père qui a le dessus à la fin.
- La mort de Charles Quint.
- Néron, tragédie romaine. - Peinture de la Rome compliquée des Césars.
            Quand cela sera fait, je verrai.




 

1.  voir l'analyse de cette liste dans les Fragments  dramatiques, au tome 2.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 034 ; Cote Gâtine: 166/034 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: juillet 1832.
Editions: Massin-04/0973a; Massin-04/0973b; Massin-04/0973c; IN-Lpm259G; Massin-04/0973d; Massin-04/0973e; Massin-04/0973f; IN-Lpm260A; Massin-04/0973g; Massin-04/0973h; Massin-04/0973i; DF-Lev 167b; Massin-04/0973j; IN-Lpm260O; Massin-04/0974a; Edition de référence: Massin-04/973

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Juillet 1832 - Trois jours de chaleur ont suffi pour faner la campagne. Le gazona, jaune et sale, poudreux et brûlé, ressemble aux cheveux blonds d'un enfant de pauvre.


.... Le bon Dieu, dit le paysan, accroche ses nuages au ciel comme je pends mes arrosoirs à mon plafond.
.... L'enfant termina par cette réflexion judicieuse, (je demande pardon à Messieurs les Quarante de l'Académie de citer textuellementb un français aussi hasardé) :
Les poulets, ce n'est pas un oiseau, c'est de la volaille.
... Goethe, Cuvier. — Morts la même année, l'un représente plus spécialement l'intelligence, l'autre l'imagination. Tous deux ont rêvé des formes étrangesc, inventé des animaux perdus, deviné des squelettes inouïs. Mais l'un en a fait un musée, l'autre un sabbat.
29 juillet 1832d— Les fusées de feu d'artifice, quelques maigres serpents de feu qui se dressent le plus haut qu'ils peuvent pour cracher quatre ou cinq charbons rouges sur la ville.
 

Acc. e. r. devant les 1°, 4°, 8° et 11° §.   -  Acc. e. n. devant le 11° §.  -  Les 2° et 6° § sont barrés par t. s. e. n.
Datation : daté: Juillet 1832.

a.  le gazon au-dessus de l'herbe rayé. Cette correction entraîne la sc de poudreuse et brûlée en poudreux et brûlé
b.  ad s



c.  au-dessus de   +      rayé

 

d.  en sc sur 1830

verso a

b

c


d


e


f
Dans la bouche d'une femme, non n'est que le frère aîné de oui1.
Académie française — Quarante exemplaires des armoiries de Bourges.
L'été, à Paris, le monde riche est à la campagne, plus d'affaires, rien ne se vend, rien ne s'achète, tout dort.  De juin à octobre le commerce fait la sieste.
.... Fussiez-vous plus naïf que les enfants qui mangent la soupe par le travers de leur cuiller.
23a juillet — Voilà trois jours que je ne puis me débarrasser de ce vers latin qui se fredonne continuellement de lui-même dans mon cerveau :
Tum ferri rigor, atque arguta lamina serrae.
Oui, la gloire, la gloire vraie et à un haut titre, la gloire sonnante, brillante et durable, la gloire qui ne se vert-degrise, ne se rouille ni ne s'oxyde, la gloire, cette chose précieuse et résistanteb fait moins d'effet, tient moins de place, encombre moins la voie publique que la popularité. Chose simple. Dix mille francs en louis d'or font un moindrec sac que cinquanted à francs en gros sous1.

1.  C'est aussi ce que dit Gubetta à la première scène du 3° Acte de Lucrèce Borgia






a.  en sc sur 22

b.  tient moins de place, rayé  -  c.  en sc sur moins; après ce mot : gros rayé  -  d. en sc sur   +

1.  cf.  FP 23 : La popularité c'est la gloire en gros sous. et FP 27 : Il y a une popularité misérable ...

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 035 ; Cote Gâtine: 166/035 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834-1834.
Editions: IN-Oc548h; Massin-05/1001a; IN-Lpm260L; Massin-05/1001b; IN-Lpm260n; Massin-05/1001c; Massin-05/1001d; Massin-05/1001e; Massin-05/1001f; Massin-05/1001g; Edition de référence: Massin-05/1001

recto a



b





c

Un bon livre à faire sous ce titre : pensées mêlées 1.


L'araignée femelle est forte, puissante, grande. L'araignée mâle est maigre, petite et faible.  L'araignée femelle pourtant ne peut se passer de l'araignée mâle, elle la cherche, se fait féconder par elle, et la chose faite, l'oeuvre assurée, elle la tue. Dans l'enfantement d'un opéra, le musicien c'est l'araignée femelle, le poëte c'est l'araignée mâle2.

A Hernani.

Un jour viendra, poëme, où l'on te comprendra, etc., etc.


 

Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 6° et 7° §.
Datation : difficile : entre 1830 et 1834.

1.  Ce pourrait être le titre de FP ; c'est presque celui de Littérature et Philosophie mêlées.

2. VH en fera l'expérience avec la Esmeralda.

verso a


b



c


d
Claude, évêque de Turin, (IX° siècle) ne s'abstenait de faire des miracles que par modestie, car, dit Basnage, il avait le corps de St Maxime, auquel il aurait pu faire faire des miracles.
.... Il pouvait y avoir une trentaine d'années que la bonne dame avait été doucement tourmentée de ses dix - sept ans.
.... L'échelle est longue de la démocratie à l'autocratie, du plébiscite à l'ukase.
Je n'ai jusqu'ici donné que des fragments de la série de mes idées, pris çà et là. Il me faudrait plus de temps que je n'en ai à vivre, si je voulais la développer et la dérouler toute entière, chaînon à chaînon.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 037 ; Cote Gâtine: 166/037 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: décembre 1832.
Edition de référence: Massin-04/974

recto a

b


c



d





e

Nous aurons l'empire sans l'empereur1.


.... lapidés d'invectives.
Cet acte de censure2 je le souffletterai quatre fois avec la charte.

9 décembre 1832.

Nous avons un gouvernement dont les parties honteuses sont vraiment belles, développées, charnues, doduesa et magnifiques, un ministère callypigeb.


  Ce qu'on appelle chez un certain écrivain l'amour du laid, n'estc peut-être, si vous sondez au fond de sa pensée, que l'amour du beau, plus extrême, plus passionné et plus confiantd que chez d'autres. En effet, cet écrivain croit tellement à la beauté du beau, il en a tellement la foi et la religion que du moment où ile a mis quelque part, n'importe où, quelque chose de beau, une belle âme dans un corps difforme, par exemplef, il ne doute plus que le beau, dans sa toute-puissance, n'absorbe complètement le laid, que le vilain corps ne disparaisse sous les rayons de la belle âme, en d'autres termes que la beauté morale ne triomphe de la laideur physique3.

  Au reste. cette pensée qui est au fondg de cet écrivain, et qui se résout le plus souventh chez lui en une sorte d'hymen compatissant du laid matériel avec le beau essentieli et moralj, elle est aussi au fond de tous les arts, au fond de toutes les religions; seulement elle s'y produit sous la forme la plus facile à comprendre, du combat ou de la lutte, soit que l'art païen en fasse son Apollon vainqueur de Python, soit que l'art chrétien en fasse son St Michel vainqueur de Satan.

 

Page écrite au verso d'une lettre de Durmont, avocat, à VH, sur laquelle celui-ci a pris des notes pour le procès du Roi s'amuse.  Voir F. Lambert o.c. p. 101.
Acc. e. r. devant le dernier §.   Les 1° et 3° § sont barrés par t.s.e.n.
Datation : daté: décembre 1832.
1.  Repris dans le discours prononcé par VH le 19.12.1832 devant le tribunal de commerce : cette phrase conclut une critique du gouvernement lui reprochant la confiscation des libertés, non compensée par une prestigieuse politique étrangère.
2.  Il s'agit de l'interdiction du Roi s'amuse
...ce simple citoyen est bien fort quand il peut traîner à votre barre un acte illégal, tout honteux d'être ainsi exposé au grand jour, et le souffleter publiquement devant vous, comme je le fais, avec
quatre articles de la Charte.  (ibid.)
3
.  Cette pensée fait le fond de la Préface à Lucrèce Borgia (12 février 1833).
Faites circuler dans tout une pensée morale et compatissante, et il n'y a plus rien de difforme ni de repoussant.
Voir aussi :
... montrer, quand l'occasion s'en présente, le beau moral sous la difformité physique;...
But de cette Publication,
in Littérature et Philosophie mêlées.

a.  charnues, dodues, ad s  -  b.  en sc sur callipyge - c.  n'est en se sur c'est  -  d.  chez lui ad s rayé  -  e.  y rayé  -  f.  en sc sur exemples (?)  -  g.  est au fond en sc sur fait le fond  -  h.  le plus souvent ad s  - i.  avec le ... en sc sur et de la beauté morale et  -  j.  en sc sur morale

 

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 038 ; Cote Gâtine: 166/038 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830-1834.
Editions: Massin-05/1001h; Massin-05/1001i; Edition de référence: Massin-05/1001

a



b

Les pères: Louis XIII et Boutteville, les fils: Louis XIV et le maréchal de Luxembourg, crescendo qui contient l'histoire de tout ce grand siècle.  Sur le roi faiblea germe le grandb roi; sur le duelliste l'homme de guerre.


L'art, comme la noblesse, se hérisse devant « le bourgeois ».
  a.  vs chétif à l'encre rouge.  -  b.      en sc sur roi.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 039 ; Cote Gâtine: 166/039 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1837.
Editions: Massin-05/1016d; IN-Lpm261C; Massin-05/1016x7; IN-Lpm261Q; Massin-05/1017a; IN-Lpm261O; Massin-05/1017b; Edition de référence: Massin-05/1016

a

b




c





d



e

                        — Ne prenez pas de café —

Pourquoi sans ça me met-on au régime d'une chose que j'aime, puisque les choses que je n'aime pas beaucoup personne ne me dit : Madame, mettez-vous au régime de ce côté-là.


Ce qu'il y a dans le peuple de plus solide, de plus durable et de plus résistant, ce qui résonne constammenta avec la même fermeté sous le marteau des idées les plus contraires, c'est la haine des petits contre les grands et l'amour de la multitude pour les aventures. C'est sur cetteb enclume, faite de deux éléments indestructiblesc, que les révolutions forgent, et toujours en même tempsd une hache pour les Robespierre et une épée pour les Bonaparte.
Quelquefois le même homme est à la fois Robespierre et Napoléon. Alors il saisit les deux glaives, il est régicide et il est roi, et il s'appelle Cromwell1.

O peuples ! pour vous enseigner ce que c'est que les révolutions, voyez la France en 93

Deux spectres, aux deux bouts de ce monde qui tremble,
L'un sacré, l'autre vil, apparaissent ensemble,
Symboles effrayants de ces temps orageux;
L'un jusque dans la tombe où Dieu le fit descendre
Est encor teint de pourpre et l'autre teint de cendre;
Louis vient tout sanglant et Marat tout fangeux.

 

Acc. e. r. devant les 2° et 3° §.  Datation : papier et écriture : 1837.





a.  au-dessus de toujours rayé.  -  b.  double rayé.  -  c.   faite de deux ... ad s.  -  d.  et toujours ... au-dessus de à la fois rayé.


e.  en sc sur Ol[ivier Cromwell].
1.  Ce thème est repris dans Tas de pierres, Histoire (I.N. p..434).
Mme de Staël a dit de Napoléon : c'est Robespierre à cheval. Elle croyait ne jeter qu'un sarcasme : elle disait une vérité. L'esprit de Révolution en effet s'est d'abord dressé debout sur un tombereau, la hache à la main, et s'est appelé Robespierre. Puis il a changé de glaive il a passé des places publiques aux champs de bataille, il est monté à cheval et s'est appelé Napoléon.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 040 ; Cote Gâtine: 166/040 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1834 - octobre 1835.
Editions: Massin-05/1007e; Massin-05/1007f; Massin-05/1007g; Massin-05/1007h; Massin-05/1007i; Massin-05/1007j; Massin-05/1008a; Edition de référence: Massin-05/1007

recto a




b

.... Ces critiques là descendent des chiens qui ont aboyé après Homère.  Il y a trois mille ansa.


Ce que dit le nocher aux rives décroissantes,
          Tu le dis à l'amour1.
Et tes amis pensifs etc.


 

Acc. e. r. devant le l° §.  Les 2 § suivants sont écrits à l'envers par rapport au premier.  -  Ils sont barrés par t.s.e.n.  -  Le verso est écrit dans le sens inverse du 1° § et de la pagination.
Datation : papier et rapprochements donnent: fin 1834-1835
a.  Il y a ... écriture différente : ad p.
1.  voir textes semblables FP 46 et 73.
Cette image, qui dut quelque temps obséder VH au point qu'il la note par trois fois, trouva enfin sa place définitive dans une strophe de A Olympio (Voix intérieures XXX).
Les chimères, qu'enfant mes mains croyaient toucher,
Maintenant sont absentes,
Et je dis au bonheur ce que dit le nocher
Aux rives décroissantes
15 octobre 1835.

verso a



b








c

Et l'art vous a montré sa fleur épanouie
Sous cet ardent soleil dont Romea est éblouie.


Souvent des vieux latinsb l'âme émue et saisie,
Vous avez dit en vous; voilà la poésie
Que donne au coeur de l'homme un éternel été.
Vous avez comparé, vous avez confronté
La Muse et le climat, le poëte et l'asile,
Horace et Tivoli, Parténope et Virgile.

Vous avez visité dans leurs tombes romainesc
Tous ces anciens héros que nous parodions,
Les Barca chevelus comme nos Clodions
Les ...

L'art comme l'Evangile est descendu du ciel.-
La Vierge a deux enfantsd, Jésus et Raphaël!

a.  vs Naples
b
.  vs auteurs
c. vs de brique
d. vs Et la vierge a deux fils

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 041 ; Cote Gâtine: 166/041 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: octobre 1834 - septembre 1835.
Editions: IN-R&O316; JR-4/100; DF-Lev 168d*; Pléiade-P1/1435a; Massin-05/1008b; Massin-05/1008c; Massin-05/1008c; Massin-05/1008d; Massin-05/1008e; IN-Lpm261J; Massin-05/1008f; IN-Oc365e; Massin-05/1008g; Edition de référence: Massin-05/1008

recto a









b




c



d

e

           En  mil huit cent onze
Temps où Napoléon, ce taureau furieux,
Dans tous les coins du cirque immense et glorieux
           Où  la poussière à grands flots vole,
Chassait et poursuivait, à coups de corne aux flancs,
Eventrée et marchant sur ses boyaux sanglants
           L'héroïque rosse espagnole1.


Tamisez la femme, vous trouvez le diable.

Toute Eve mange sa pomme.


La tête dit moi, le coeur dit nous.

                                                          à l'angle
Un vieux grabat rendant ses tripes par la sangle.


J'aime mieux Villon que Marivaux, l'esprit gaulois que l'esprit français.
 

Acc. e. r. embrassant les 2°, 3°, 4° §.  -  Acc. e. r. devant le 6° §.
Datation: R. Journet et G. Robert indiquent que le papier de cette page est employé par ailleurs entre octobre 1834 et septembre 1835.

1.  R. Journet et G. Robert rapprochent ces lignes du poème V des Chants du crépuscule.  Mais ces vers ne sont pas une ébauche de Napoléon II.
Voyez aussi ici les pages 66 et 68

verso a

Une bouche parfois gouverne bien desa gueules

a.  bien des vs plusieurs  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 042 ; Cote Gâtine: 166/042 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1836-début 1837.
Editions: IN-Oc397b; Massin-05/1017c; Massin-05/1017d; Massin-05/1017x8; Massin-05/1018a; Massin-05/1018b; IN-Oc246g; Massin-05/1018c; Edition de référence: Massin-05/1017

recto a


b



c

L'océan mugissait comme un boeuf dans l'étable.


Cheza les anciens il y a filiation visible (et d'ailleurs généalogiquement établie) de la force matérielle qui déblaie le monde à la loi morale qui pétrit l'homme.  Lycurgue descend d'Hercule.
Hercule
Hillus
Cleodaeus
Aristomachus
Patrocles ou Procles
Soüs
Eurytion, ou Euryphon, ou Eurypon.
Prytanis
Eunomus
 Polydecte et Lycurgue.
 

Acc. e. r. unissant les 2° et 3° §. 
Datation : Papier (n° 21 ter R. Journet et G. Robert o.c.) fin 1836 - début 1837.

a.  en sc sur Il.

verso a













b





c

Mes enfants, dit le père

Ombre qui murmure dans son tombeau
.........

Et j'ai fait tout cela
       Pour que mon souvenir
Pour que mon souvenir à peine vous effleure
       Comme l'ombre et l'adieu
D'un étranger qui passe et jamais ne demeure
       Qu'un jour au même lieu !


Considérations sur ce que c'est que le sultan.

Je prouverai historiquement que tous les sultans dans un temps donné deviennent fousa.


Tant que les doux enfans, que j'accoste en chemin,
M'enverront des baisers de leur petite main
            Sur leurs lèvres épanouies !
















a.  en sc sur tous
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 043 ; Cote Gâtine: 166/043 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: avant avril 1831.
Editions: JR-4/110; Pléiade-P1/1444; Massin-04/0953f; Massin-04/0953g; IN-Lpm261Q²; Massin-04/0953h; Massin-04/0953i; Massin-04/0953j; Massin-04/0954a; Massin-04/0954b; Massin-04/0954c; Massin-04/0954d; Massin-04/0954e; Massin-04/0954f; IN-DG376 (068); JR-2/205; CEVH-7/040; Massin-04/0954g; Massin-04/0954h; Edition de référence: Massin-04/953

recto a





b




c

d


e

f

Après une orgie de tout ....
Je rejetais mon âme au ciel, voûte fatale,
Comme le fond du verre au plafond de la salle 1.


 Rois
Avec quoi éteindrez-vous ....
      Ce qui fume de la Pologne ?


89 est accouchée d'un monstre, 1830 d'un nain.
En amour comme en politique
Eteindre le feu ne suffit pas.
Ce qui est éteint est noir.
Le  forçata dit alors :
Il faut d'abord se faire une réputation solide, de bien ou de mal, et puis forger sa vie sur cette enclume.
 

Les 1° et 6° § sont barrés par t. s. e. n. 
Datation : Avant avril 1831.

1. Chants du crépuscule XIII v. 26-27-28, Pléiade p. 855.
 .............
Un soir qu'un pistolet se trouva sous sa main
Il rejeta son âme au ciel, voûte fatale,
Comme le fond du verre au plafond de la salle!
                                     Avril 1831 (au moins pour les premiers vers).








a.  version barrée ou surchargée : Serio disait

verso a


b

c

d


e




f
L'Océan qui respire ainsi qu'une poitrine1.

Habit de sage. - Coeur de fou
Naine.
....O paille de mon cachot, sur laquelle le soleil de l'été passé a laissé son or.

C'est une naine
Que m'a donnée hier la princesse Comnène


Vent du soir ! dont le vol nous courbe tous ensemble,
Respecte le blé d'or, plein des rayons du jour,
Respecte tous les coeurs où quelque flamme tremble,
Mais jette où tu voudras, emporte où bon te semble
La paille sans épis, la femme sans amour1 !

.
1.  A Olympio (Les Voix intérieures XXX, Pléiade p. 1008).
 L'Océan qui respire ainsi qu'une poitrine,
S'enflant et s'abaissant;...
15 octobre 1835.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 044 ; Cote Gâtine: 166/044 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1834 - 1835.
Editions: Massin-05/1009a; Massin-05/1009b; Massin-05/1009c; Massin-05/1009d; Massin-05/1009e; IN-Oc245c; Massin-05/1009f; Massin-05/1009g; Massin-05/1009h; Massin-05/1009i; Edition de référence: Massin-05/1009

recto a



b



c




d

e

Les oiseaux, disait-il, perroquets, serins, etc., sont moins intelligents et moins faciles à apprivoiser que les chats, les chiens, etc... L'intelligence suppose quatre pattes. L'homme s'est levé.


B. venait de perdre sa fille. Le jour où je le revis, Hé bien lui dis-je en luia serrant tristement la main — Hélas! me répondit-il, nous nous comptons.

Cette femme au regard voilé ...
Est-cea une fleur qui s'effeuille en silence
            Sur un tombeau.


Voir son salut dans le fond transparent d'un bon conseil.

Le soleil, cette gloire épanouie au ciel1.


 

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 6° et 7° §.  Le 5° § est barré par t. s. e. r.
Datation : comme FP 40 : fin 1834-1835.

a.  en lui en se sur lui serrant.




a. vs c'est.




1. 
Même expression dans Que la Musique date du 16° siècle,(Les Rayons et les Ombres XXXV) :
Et, pareil à l'esprit du juste radieux,
Le soleil, cette gloire épanouie aux cieux!
          29 mai 1837.

verso a

b


c



d
.... Moi qui conclus assez 1 naturellement de la feuille à la racine et de la nature à Dieu.
L'omnibus, disait-il, espèce de bête à quatre roues et à huit pattes qui s'arrête de temps en temps pour avaler un passant ou pour le recracher.
Il disait des lettres de femmes écrites par Ballanche
— « style épistolaire de vieux bonhomme qui fait la barbe à ça et qui l'habille en femme ».

Ces vagues pensées
Venues on ne sait d'où
Echos sur la terre
Reflets dans le ciel

1.  Moi qui conclus assez vs Penseurs! concluez tout à l'encre rouge.  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 045 ; Cote Gâtine: 166/045 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: peu après fin août 1831.
Edition de référence: Massin-04/954

a




b




c



d



e

La lune reçoit sa clarté du soleil et le visage reçoit la sienne du coeur.
                                                                                              (Camoens)


La marée ....
     Qui s'enfle et qui s'abaisse
     Comme un sein amoureux1.


.... Voilà ce que j'avais à vous dire, tout célèbre et populaire que vous êtes, fussiez-vous cent fois plus célèbre et mille fois plus populaire, eussiez-vous, Monsieur, le nom aussi célèbre que Credeville et le nez aussi populaire que Bouginier !1
Ces maudits imprimeurs de Marion, ils ont mis Bonchavannes au lieu de mon brave et bourru Bouchavannes qui portait de gueules à la croix engreslée d'or !

                          Tout le jour chez mon hôte,
C'était un bruit d'enfans, épelant à voix haute1.

 

Acc. e. r. devant les 4 premiers §  -   Le dernier § est barré par t. s. c. r.
Datation : première impression de Marion de Lorme 1831.



1. voyez FP 44: L'Océan qui respire ainsi qu'une poitrine.



1. Voir Les Misérables, III,1,11









1. Voir Les Contemplations, II, 6, « Lettre ».

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 046 ; Cote Gâtine: 166/046 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1834 - 1835.
Editions: Massin-05/1010a; Massin-05/1010b; Massin-05/1010c; Edition de référence: Massin-05/1010

a




b





c

                                         Les envieuxa
Il y a des hommes qui s'irritent de la gloire comme les taureaux de l'écarlate.


                                                 Lorsqu'un vent furieux
Prend le mont aux forêts comme un fronta aux cheveux.


Et j'ai dit à l'amour a ce que dit le nocher
          Aux rives décroissantes1.

 

Acc. e. r. devant le 1° §. Le dernier § est barré par t. s. e. n. 
Datation : comme FP 40 : fin 1834-1835.
a.  en sc sur taureaux.


a.  en sc sur h[omme] (?).




a.  à l'amour vs au bonheur. 
1.  Voir note FP 40.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 047 ; Cote Gâtine: 166/047 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: mai 1828.
Editions: Massin-03/1178g; Massin-03/1178h; Massin-03/1179a; Massin-03/1179b; Massin-03/1179c; Massin-03/1179d; IN-Oc488a; Massin-03/1101; Massin-03/1179f; Massin-03/1179g; Massin-03/1179h; Massin-03/1179i; Massin-03/1179j; Edition de référence: Massin-03/1178

recto a






b









c



d




e



f

            La cigogne

Blanche sur les blancs minarets1.


  

  Venez, gens de la banlieue,
   Foule verte, jaune et bleue,
   Marquises à longues queues,
   Bons prébendiers bien nourris,
   Venez sur la tour de Nesle
   Voir la joute solennelle
   Du géant Grisegonelle
   Et du nain Narguesouris1.


Oubliant, oublié1.

Et ma Muse
Marche dans les écroulements


  

Et la porte de la tombe
En dedans ne s'ouvre pas.


L'épéea a forme de croix, le sabre a forme de croissant1.

 


Le 3° § est barré par t.s.e.r. 
Le 6° §, écrit en transversal, est embrassé par deux acc. e.r.
Datation.- daté mai 1828.
1.  Ebauches de deux vers des Orientales IX La captive Pléiade p. 622.
     Et la cigogne blanche
     Sur les minarets blancs
                                     7 juillet 1828

1.  On trouve une ébauche de ce poème dans le Manuscrit Océan vers n° 24 787 au f° 7, au verso d'une lettre du 12 mars 1827 :
Venez, gens de la banlieue
.......................................
Voir la joute solennelle
Du géant Grisegonelle
Et du nain Narguesouris

1. Ces deux mots sont le thème et le dernier vers de l'Ode 25 du 5° livre (Pléiade, p. 495)
   Mais, donjon ou chaumière,
    Du monde délié
    Je vivrai de lumière,
    D'extase et de prière,
    Oubliant, oublié.
                                        4 juin 1828.







a.  des croisés rayé.
1.  Sur la même page d'Océan on lit :
La croix...
C'est le glaive et c'est le marteau

verso a






b


c




d



e




f

Dieu me reprendra-t-il ce bonheur qui s'enfuit ?
Quelle fleur de mon front tombera la première ?
         D'où me vint la lumière
         M'enverra-t-il la nuit1 ?
                                            (Nuit du 30 au 31 Mai 1828)


Les étoiles clignent des yeux.
bluettes -
bouleaux - flots - berne giberne
chérubin de l'enfer
                                          bras perdu dans l'aile

blanche sur les minarets blancs1.


Donne-moi le soir et l'aurore


                        

                                         Ainsi, livide et verte,
Après le dernier souffle une bouche est ouverte.

1.  Il est possible que VH, ait retrouvé dans les papiers de son père, après la mort de celui-ci, la preuve que sa mère n'avait pas été sans torts envers le général. C'est en pensant à cette hypothèse, me semble-t-il, qu'il faut interpréter ces lignes énigmatiques, mais aussi ce curieux poème des Orientales (XXVI) : Les tronçons du serpent, Pléiade p. 650.
... Ce coup de hache aussi brise ton jeune essor,
                Ta vie et tes pensées,
Autour d'un souvenir, chaste et dernier trésor
Se trainent dispersées
                novembre 1828.
Elle ne serait enfin peut-être pas étrangère non plus à la création de Marion de Lorme.

1.  cf.  le recto

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 048 ; Cote Gâtine: 166/048 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: printemps-été 1832.
Editions: Massin-04/0975; Massin-04/0975x6; Massin-04/0976a; Massin-04/0976b; Massin-04/0976c; Massin-04/0976d; Massin-04/0976e; IN-Oc245b; Massin-04/0976f; Edition de référence: Massin-04/975

recto a





b

Il s'écria : ô pavé de Paris ! Pavé auguste qui use les souliers de neuf cent mille trois cent soixante-dix-sept âmes ! (Vérifier le chiffre.)
Pavé impartial qui n'es pas plus clément et plus tendre à l'escarpin du riche qu'au sabot du pauvre1 !
.... etc.


                               Maglia a

Il aimait dans Juanita, qui parlait fort mal français du reste, cette b gracieuse prononciation espagnole, qui prononce le b, comme un v, et réciproquement. Ce qui l'enchantait surtout, c'est que c quand elle lui récitait ce vers d'un grand poëte :
   Ah ! berce, berce, berce encore, etc.
il entendait :
   Ah ! verse ! verse ! verse encore !
Charmante métamorphose ! Désaugiers au lieu de Lamartine, Comus au lieu d'Apollon, comme eussent dit les grands poëtes de l'an VIII.


Acc. e. r. devant les 2°, 7° et 8° §. - Le 4° § est barré par un t. s. e. r.
Datation : comme FP 9 : Printemps-été 1832.
1.  voir FP 9



a.  Maglia écrit à l'encre rouge au-dessus de l'accolade.  -  b. en sc sur   +   -  c.  c'est que en sc sur c'était

verso a





b






c






d





e

f

La vieille

Nous voyons tous deux des Louis d'or en rêve,
Mais vous pour le portrait, et moi pour le métal.


                                              .... Moi! que j'émigre
Dans votre Afrique où l'homme est la souris du tigre,
Charmant pays1 !


.... Moi que j'aille en Sicile !
Et les éruptions, et les tremblements de terre !
etc...
Plutôt mourir cent fois que de risquera mes jours
Dans cette île asthmatiqueb et qui tousse toujours.


Crime énorme

Tuer à coups d'épée un pape dans sa chaire ! ...


Je suis capable de tout, excepté d'écrire une lettre.
Il y a des hommes qui sont faits pour la société des femmes, moi, je suis fait pour la société des enfants.










1.  Voir Ruy Blas IV, 2 v. 1597-1598:
Ah ! mon très cher cousin, vous voulez que j'émigre
Dans cet Afrique où l'homme est la souris du tigre!






a.  vs passer  -  b.  vs enrhumée.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 049 ; Cote Gâtine: 166/049 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: avant octobre 1827.
Editions: Massin-03/1172a; Massin-03/1172b; IN-Lpm261C²; Massin-03/1172c; Massin-03/1172d; Massin-03/1172e; Massin-03/1172f; IN-Lpm261I; Massin-03/1172g; Massin-03/1172h; Massin-03/1172i; Massin-03/1173a; Massin-03/1173b; Massin-03/1173c; JR-4/095; Massin-03/1173d; Edition de référence: Massin-03/1172

recto a






b



c


d

e

f

Il n'y a point, à proprement parler, des personnages historiques en poésie; -seulement, quand le poëte veut représenter le monde moral qu'il a conçu, il fait à certains individus qu'il rencontre dans l'histoire, l'honneur de leur emprunter leurs noms, pour les appliquer aux êtres de sa création."1
                  (Goethe.  Ueber Kunst und Alterthum.  Sur l'art et l'antiquité)
                    2 vol. 3° cahier, pages 35-65.)


Certains critiques se plaignent de l'abondance et de la beauté des détails dans une oeuvre d'arta.  Orb, on ne fait des masses qu'avec des détails, et c'est ainsi que procède la nature, un arbre avec des feuilles, une forêt avec des arbres2.
Créer et ressusciter, voilà le but presque divin de l'art, soit qu'il fasse de la poésie, soit qu'il fasse de l'histoire3.
Widolaïcus (Guy)
Je voulais voir si, dans mes trois crayons il y en avait un de bon.
Quos enumerare supervacaneum.
 

Les fragments de cette page sont écrits au verso d'une grande feuille pliée en deux qui porte, au recto: Le château de Kenilworth.  Acte quatrième V. M. H.
Acc. e,r. et acc. e.n. devant les 2° et 7° §.
Le dernier § est barré par t.s.e.r.
Datation : Avant la Préface de Cromwell, 1827.
1.  Cette citation est reprise et commentée par VH dans la note 11 à la Préface de Cromwell I.N. p. 441.

a.  Certains critiques ... ad. s.
b.  ad.

2.  Voyez: F.P. 1 -. Réfléchissez, la nature conseille l'art... et F.P, 87: Shakespeare, abondant en petits détails et imposant,...
3. Ainsi le but de l'art est presque divin : ressusciter, s'il fait de l'histoire,- créer, s'il fait de la poésie.
Préface de Cromwell,
I.N. p. 34

verso a




b





c


d



e



f

g
Il y a des gens qui voudraient réduire tous les arts à leur squelettea ; la musique à l'algèbre. l'architecture à la géométrie, la peinture et la sculpture à l'anatomie, la poésie à la grammaireb.
   

C'est un rôdeur qui rôde,
C'est un fraudeur qui fraude,
C'est un maraud qui maraude...


Nous irons à ce bal ce soir, et nous rirons
                           ( Quélus1  et St Maigron)


Le titre seul de roi passe au dessus du mien2.


                            Ainsi, des cygnes blancs
Mêlent sur ce beau lac leurs jeux étincelants.


Homo et vir - Virgo Virago.
Soyons comme la lave du Vésuve qui brûle et renverse tout, excepté la cabane de l'ermite3.
a.  VH avait d'abord écrit leurs squelettes
b.  vs prosodie








1. Personnage du Henri III et sa cour d’A. Dumas.




2.  Cette phrase résume l'ambition de Cromwell, ainsi par exemple :
Tu ne sais pas, ami, comme il est importun,
Quand on sort de la foule et qu'on touche le faîte,
De sentir quelque chose au-dessus de sa tête!
Ne serait-ce qu'un mot, ce mot alors est tout.
Cromwell,
II, 5; I.N. p. 133.

3. C'est le thème de la 7° partie du poème: Dicté après juillet 1830 (cf.  Robert et Journet o.c. p. 95).
Tout en bouleversant les ondes et la terre
Toujours Vésuve épargne en son propre cratère,
L'humble ermitage où prie un vieux prêtre à genoux.
                                 10 août 1830 (Les Chants du crépuscule I
Pléiade, p. 824).
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 050 ; Cote Gâtine: 166/050 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832, avant le 16 mai.
Editions: Massin-04/0977a; Massin-04/0977b; Massin-04/0977c; Massin-04/0977d; Massin-04/0977e; Massin-04/0977f; Massin-04/0977g; Massin-04/0977h; Edition de référence: Massin-04/977

recto a


b



c




d


e

Il avait un joli petit chat qu'il appelait Civet.


Je ne saurais comment vous donner une idée du brouhaha et du scandale que cela fit. Supposez que dans un bal de la cour Monsieur Perriera donne une chiquenaude sur le nezb à Louis-Philippe.

      Hors des camps, le soldat n'est bon
     Qu'à faire un excellent ivrogne.
L'épée en temps de paix n'est qu'una tire-bouchon.


La poire est une poire à poudre.

Dupin se croit Caton et n'est que Chicaneau.


 

Acc. e. r. devant les 1°, 6° et 8° §.
Datation : 1832 (Casimir Périer meurt le 16 mai 1832).

a.  vs Royer-Collard  -  b.  sur le nez ad s




a.  n'est qu'un vs est un

verso a

b


c
Il disait : Méfiez-vous d'un rhumea. Un rhume, c'est un chat qui peut se changer en tigre.
Je ne sais comment vous donner une idée approximative de cette figure et de ce costume. — Supposez M. Quatremère de Quincy, habillé en valet de carreau.
.... Une de ces villes tristes, froides, monotones, ennuyeuses, régulières, tirées au cordeau, insipidesa dans leursb édifices, insipides dans leurc population, avec des boutiques pour monuments et des marchands pour habitants. Une de ces villes d'où l'on part sans y rien laisser et sans y quitter personne.

a.  Méfiez-vous ... ad s à l'encre rouge




a. VH a laissé le singulier.  - b.  en sc sur ses  -  c.  en sc sur sa

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 051 ; Cote Gâtine: 166/051 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832, après le 3 mars.
Edition de référence: Massin-04/977

recto a












b




c

Il avait commencé un livre intitulé : Du Diable dans ses rapports avec la femme.

Le premier chapitre avait pour épigraphe :

Tarantara1

                              Ennius.

  et se terminait par cette phrase [une portée avec plusieurs notes et, au-dessous:]

                                                      Mozart.


Quelquefois au milieu d'une conversation, il disait :
— Je n'ai point d'avis sur ces matières.  Je n'en parlerai pas.  Je n'ai point là-dessus un jeu d'idées complet.
          

L'aigle française passe
Du soleil de juillet au soleil d'Austerlitz.

Acc. e. r. devant les 1° et 2° §.
Datation : écrit au verso d'un bulletin scolaire de Léopoldine du 3 mars 1832; 1832.

1.  VH affectionnait le vers d'Ennius
tunc tuba terribili sonitu Taratantara dixit.
Il le cite en marge des vers 107-110 du poème des Contemplations 1, VII : Suite: cf.  R. Journet et G. Robert, le Manuscrit des Contemplations p. 18.
De même on lit au verso du f' 93 du Manuscrit des Feuilles d'automne, R. Journet et G. Robert o.c. p. 69:
épigraphe
             taratantara
                           — Ennius
et encore
             Maglia
Mais ici le clairon dit : Taratantara.
— Bataille

           Manuscrit 24 753 f° 467 date 1839-40

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 052 ; Cote Gâtine: 166/052 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1836-début 1837.
Editions: Massin-05/1018d; Massin-05/1018e; Massin-05/1018f; Massin-05/1018g; Massin-05/1019a; Massin-05/1019b; Massin-05/1019c; Massin-05/1019d; Massin-05/1019e; Edition de référence: Massin-05/1018

recto a




b






c


d





e

Tous les fripons ont la main gauche et la main droite, plus encore une main que Molière appelle l'autre et que Plaute appelle tertia.
Cette troisième maina est la plus dangereuse parce qu'elle est la moins visible.


Dans Paris, ma reine,
On a mis l'amour
Comme une fontaine
Dans un carrefour.


Donc on a détrôné la perruque de Louis XIV, mais non celle de Boileau1 ?

C'était l'heure..
Où des lignes de feu sous l'horizon tombées
Empourprent le couchant de l'or des scarabées2.


Ces hommes ...
Faux frères teints de sang ...
Et toujours prêts à vendre à tout pouvoir qui passe
                         La robe de la loi !


Acc. e. r. devant les 1° et 3° §. -  Le 4° § est barré par t. s. e. r. -  Le dernier § est écrit en transversal.
Datation : le papier et le rapprochement avec le poème des Voix intérieures donnent fin 1836-1837.
a.  Cette troisième main vs Celle-là

1.  VH se plaît à ironiser sur la perruque classique. Cf. FP 85. Voici encore :
La monarchie n'est pas moins dans Racine que dans Louis XIV. C'est, roi comme poète, la même majesté, la même autorité, la même divinité, la même perruque.
Océan Tas de pierres, Critique
I.N. p. 353.
VH a eu très vite le sentiment des liens qui unissent un état social et politique à une forme littéraire; et sa conversion politique de 1825-1827 passe par un approfondissement de son «romantisme ».
2.  On trouve la même image dans Les Voix intérieures IV, A l'Arc de triomphe VIII° partie.
... Sur le couchant rougi de l'or des scarabées .... Février 1837
Albouy note que le scarabée or vivant (Les Rayons et les Ombres XVII) joue un grand rôle dans la poésie pittoresque et fantaisiste de VH. Il fait remarquer que ce vers des Voix intérieures prépare lointainement la belle et étrange image du poème du Hibou, dans l'épopée de Dieu en 1856:
On a peur quand on voit, vague, à fleur d'horizon,
Montrant, dans l'étendue au crépuscule ouverte,

Son dos mystérieux d'or et de nacre verte,
Ramper le scarabée effroyable du soir.
Entre ces quatre expressions d'une même « métaphore » il y a eu un progrès constant vers la réalisation de l'image.

verso a




b





c











d







A une petite reine enfant.

ton armée [ ?]
Aigle superbea pris par l'aile sous ton pied.


Les vieillards ...
Sur le front des enfants posant leursa mains sacrées.


J'ai toujours eu amour et respecta de toutes les femmes.

celles ...
celles ...

Et même, ô Dieu clément! celles qui sont tombées !
Malheureuses pour qui ...
J'ai veillé dans mon coeur, sur leurs maux replié,
Sans permettre au mépris d'endormir la pitié1.


Puisses-tu de ta coupe pleine,
Narguer le bacchus de Surène
Et ne pas te borner toujours etc.
................................
Enfin, toi dont l'âme choisie
N'est que lumière et poésie,
Permets, fils des divins trépieds,
Si Phoebus, ivre de massique,
Me verse un impromptu classique
Que je le répande à tes pieds1.

 



a.  vs farouche.





a.  en sc sur des.





a.  en sc sur pitié.







1.  Ces lignes sont à rapprocher du poème XIV des Chants du crépuscule : R. Journet et G. Robert (o. c. p. 110). Septembre 1835.










1.  Ces vers s'apparentent par la forme et l'intention au poème Parodie classique du Reliquat des Odes et Ballades.
Puisses-tu parfois camarade,
Unir Bacchus à ta naïade,
Et ne point te borner toujours
A ce mets,
fameux dans l'histoire,
Dont Curius faisait sa gloire,
 Dont Esaii fit ses amours!
  19 janvier [1822].

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 053 ; Cote Gâtine: 166/053 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1836-1837.
Editions: Massin-05/1020a; Massin-05/1020b; Massin-05/1020c; IN-Oc283c; Massin-05/1020d; Massin-05/1020e; DF-Lev 168a; Massin-05/1020f; IN-DG492a; Massin-05/1021a; Massin-05/1021b; Edition de référence: Massin-05/1020

recto a







b




c




d







e

Je fais cela, disait-elle, moitié par plaisir, moitié par curiosité.

Magliaa1

Et moitié par ... ? Car aux choses que fait une femme, il y a toujours trois moitiés ; deux qu'on voit, et une qu'on ne voit pas. — C'est la plus importante.


En sortant de la ville, il vit deux hommes qui se battaient (et qui se donnaient vraiment de furieux coups d'estramaçon). Il leur demanda leurs noms. Le premier dit: Je m'appelle le bien — Je m'appelle le mieux, dit l'autre.

C'est alors que le poëte ... presque égal à Dieu,

Se sent flamber au front une langue de feu.


                      (L'envieux)

            Tout bonheur blesse ma misère
Comme un flambeau trop vif blesse un oeil douloureux.


Maglia.

Bah a !
La modestie ne sert qu'à se faire prendre au mot.


Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 5° §. 
Datation : papier et écriture: 1836-1837.

a.  en sc sur Marforio
1.  Marforio est un personnage qui apparaît pour la première fois dans le Carnet de 1821 et que l'on retrouve par la suite dans plusieurs fragments dramatiques. Il semble que dans l'imagination de VH Maglia se soit substitué à Marforio comme par la suite Don César de Bazan, par emprunt de certains traits, remplacera Maglia.























a.  ad s p à l'encre rouge

verso a




b






c
Natura in sylvis jungebat corpora amantum

La nature soudait les amants dans les bois


O réputations ! ballons de vanité
Dont la bouche des sots a fait l'énormité,
a dans beaucoup de vent flotte un petit b mérite,
Qu'avec un coup d'épingle on vous désenfle vite1.


Maglia. (Au duc, vieux courtisan, déguisé dans la taverne)

Vous avez dû être valeta ?
Le duc.

Oui.b
Oui, au fait.








a.  en sc sur on.  -  b.  un petit vs peu de

1.  L'image du ballon qu'on crève est aussi utilisée dans Ruy Blas Acte III, scène 5.










a.  en sc sur la[quais].  -  b.  Il se peut que ce oui ait été rajouté.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 054 ; Cote Gâtine: 166/054 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1837.
Editions: Massin-05/1021c; IN-Lpm261C3; Massin-05/1021d; IN-Lpm261L; Massin-05/1021d; Edition de référence: Massin-05/1021

recto a

Cecilya. Charmante fille, rieuse, étourdie, frivole, vertueuse pourtant, légère et blancheb; une plume de cygne.


Acc. e. r. devant le 1° §.  -  Le verso est écrit dans le  sens inverse du recto.
Datation : le papier, identique à celui du f° 84 du manuscrit de Ruy Blas et l'écriture donnent 1837.
a.  ad s p à l'encre rouge.  -  b.  comme  rayé

verso a


b
Chateaubriand1 pauvre a enrichit la librairie française, sans compter les traducteurs, sans compter les pirates belgesb , ...pareil à la source qui donne un fleuve et qui n'est jamais qu'une goutte d'eau.
.... La gelée, disait l'enfant, met des carreaux de vitre dans tous les trous par terre.

a.  ad s.  -  b.  en sc sur hol [landais].

1.  Manuscrit : Ch.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 055 ; Cote Gâtine: 166/055 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834.
Editions: DF-Lev 166f; Massin-05/1002a; Massin-05/1002b; Massin-05/1002c; Massin-05/1002d; DF-Lev 167a; Massin-05/1002e; Edition de référence: Massin-05/1002

recto a





b

c

d

e

.

...
Tout s'use, l'amour même aux coeurs les plus profonds.


Tendez l'autre joue, on vous redonnera un autre soufflet.
Pauvre poëte chanteura, devenu critique aboyant.
L'ivrogne met sa raison dans la bouteille dont il ôte le vin.
Sainte-Beuve devient amer et haineux. Il m'attaque, je le plains. Et puis, pourquoi s'entortiller dans tant de doucereux éloges ? A travers ses phrases ouatées on sent percer la pointe d'envie1.

Acc. e. r. devant les 2°, 3°, 4° et 5° §.
Datation : cf. note: 1834.







a.  vs harmonieux.

1.  H. Guillemin date de 1834 : «Dans son article du 1er février 1834 (La Revue des Deux Mondes, Sur Mirabeau) Sainte-Beuve laissa, pour la première fois, percer la haine qu'il portait à Hugo, parlant des « succès fatigués de ses derniers drames », soulignant «ce qu'il y a de fausseté dans sa puissance» etc. ... (Journal de Victor Hugo 1830-1848)

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 056 ; Cote Gâtine: 166/056 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: été 1835-1837.
Editions: Massin-05/1022a; Massin-05/1022b; Massin-05/1022c; Massin-05/1022d; IN-Lpm262E; Massin-05/1022e; Massin-05/1022f; Massin-05/1022g; Massin-04/0889a; Massin-05/1022h; Edition de référence: Massin-05/1022

recto a







b







c










d

                   Le navire.
Oh ! qui me sauvera de voir le fonda de la merb ?
Oh ! le fond de la mer est horrible

                   L'ancre.
Si je n'y vais pas, tu iras.


Le mourant ...

J'ai veillé bien longtemps, Seigneur, à vous attendre.
Je meurs quand vous venez comme la lampe au jour.


Jeune homme, pour aimer ces courses sans fin, ces voyages sans but, où l'on emporte ni sa famille, ni ses amours, ni son pays, ni son toit, ni ses souvenirs,

                  pour aimer
                         cet éternel changement de lieux
Il faut être bien jeune et vivre par les yeux.
Moi, je vis par le coeur.


   

Et les flots qui luttent sans cesse
en roulant un naufrage à travers leur bataille éternelle,
Se sont dita : qu'est-ce donc qu'ils viennentb faire ici ?

Acc. e. r. devant les 1°, 4° et 7° §.
Datation : VH eut l'occasion de voir l'océan durant chacun des voyages d'été de 1835, 1836 et 1837 : 1835-1837.

a.  de voir en sc sur du fond.  - b.  Oh! qui me sauvera ... ad.






























a.  sont dit vi disent.  -  b.  vs venaient.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 057 ; Cote Gâtine: 166/057 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: Massin-04/0989b; Massin-04/0989c; Massin-04/0989d; Massin-04/0989e; Massin-04/0989f; Pléiade-P1/1129; Massin-04/0989g; IN-DG371; Massin-04/0989h; Massin-04/0990a; Massin-04/0990b; Edition de référence: Massin-04/989

recto a


b


c

d


e

.... Le statuairea qui fait le cuivreb plus précieux que l'or.


Les étoiles, cachées depuis le matin a sous une couche d'azur, commençaient à reparaître sous b la main c du crépuscule comme une ancienne dorure sous l'éponge du fourbisseur.
Impius, cum in profundum venerit, contemnit.
Je ne connais pas sous le ciel de spectacle plus charmant et plus attendrissant qu'un petita enfant heureux. Au moins on est sûr que dans le rire d'un petit enfantb il n'y a les larmes de personne.
Dieu a dit à l'océan : tu n'iras pas plus loin.  Il ne l'a pas dit au dévouement d'une femme.

Acc. e. r. devant les 4°, 5°, 8° et 9° §.
Datation : 1833.
a.  vs ciseleur  -  b.  vs bronze

a.  depuis le matin vs jusqu'alors  -  b.  en sc sur sur (?)  -  c.  la main vs le souffle



a.  en sc sur enfant  -  b.  petit enfant vs marmot

verso a





b










c


d
Oh ! quelle joie emplit et gonfle ma poitrine
Quand cette jeunea fille, adorable et divine,
Vers moi, que tant d'ennuis toujours déchireront,
Vient, le coeur sur la bouche et l'âme sur le front1!

Oh ! de mon ardente fièvre
Un baiser peut me guérir.
Laisse ma lèvre à ta lèvre
S'attacher pour y mourir !
Ta bouche, c'est le ciel même,
Mon âme veut s'y poser,
Puisse mon souffle suprême
S'en aller dans un baiser2.


Cicéron permet les petits mensonges: sive a eas vere quod narrare possis, quod tamen est mendaciunculis aspergendum, sive fingas.
Godwin, après avoir raconté les ravages de la guerre d'Angleterre (sous Henri VIII) ajoute : Cette affliction porta en queue une furieuse peste.

a. vs belle

1.  VH fit de ces vers légèrement modifiés la dédicace du 2° Tome des Odes et Ballades qu'il offrit à Juliette
Oh! quelle joie emplit et gonfle sa poitrine
Lorsque sa Juliette, adorable et divine,
Vers lui, que tant d'ennuis toujours déchireront
Vient, le coeur sur la bouche et l'âme sous le front.
  (Pléiade p. 1129)

2. Ces vers seront offerts à Juliette en dédicace des Orientales. Ils seront repris dans Dernière Gerbe LXIII.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 058 ; Cote Gâtine: 166/058 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: mai 1834.
Editions: IN-Lpm262H; Massin-05/1002f; Massin-05/1002g; Massin-05/1002h; IN-DG368; Massin-05/1002i; Massin-05/1002j; Edition de référence: Massin-05/1002

recto a



b





c

Hayot disait l'autre jour : Lamartine est le poëte de la lune, Hugo est le poëte du soleil.


Mon amour se mêle à toi dans le malheur ...
Mon amour est pareil à l'oiseau des décombres
         Dont l'oeil plein de feux sombres
         Ne s'ouvre que la nuit.


Laa Bible prédit le désert à l'Arabie Pétrée.  Dieu dit à la montagne de Seïr : Je te retrancheraib les allans et les venans.

Acc. e. r. devant le 3° §.
Datation : daté: 1834.










a.  en sc sur Dieu.  -  b.  en sc sur rep[rendrai].

recto a















b

N'écoutez pas, mon ange, en votre rêverie,
Paris aux mille voix qui là bas pleure et criea.
Entends plutôt mon coeur qui parle à ton côté. 
Ecoute-le chanter pendant que tu reposes.
Va, les soupirs d'un coeur disent bien plus de choses
         Que les rumeurs d'une Cité 1 !

(14b Mai 1834 - Butte Montmartre 5h après-midi)

.........

Quand tu réunirais sur un orgue magique
     Les souffles épars dans les cieux.


Dans l'oscillation des êtres et des mondes...

Acc. e. r. devant le 3° §.
Datation : daté: 1834.

a.  vs Ce Paris qui là-bas pleure, querelle et crie.  - b.  en sc sur 15.

1.  Ces vers seront la Dédicace du premier volume de Han d'Islande à Juliette.
Repris dans Dernière Gerbe LX.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 059 ; Cote Gâtine: 166/059 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833 - avant octobre 1834.
Editions: Pléiade-05/1329c; Massin-05/1003a; Massin-05/1003b; Massin-05/1003c; Massin-05/1003; Massin-05/1003e; JR-4/128m; Pléiade-P1/1460*; Massin-05/1003f; Edition de référence: Massin-05/1003

recto a



b



c



d

Jules Lefèvre, mélange de vrai et de faux, de force et d'afféterie, de nature et de manière; un jeune chêne assez vigoureux au feuillage duquel on a attaché des roses artificielles.


La vertu ne montre toutes ses splendeurs que dans l'adversité.  Le ciel ne s'étoile que la nuit.

Le poëte au Roi.

Vous valez plus que moi, mais je vaux mieux que vous.


... Ce fanfaron de soleil couchant se drapait d'un air insolent avec quelques méchants haillons de nuages rouges1.

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3°, et 5° §. Le dernier § est barré par deux t. s. e. n.
Au-dessus du 5° §  VH a indiqué à compléter e. r. 
Datation : difficile à préciser : entre 1833 et octobre 1834.

1  Image fréquente; voyez par exemple :           Un nuage vermeil
Déchiré par le vent pour draper le soleil
Océan Tas de ierres, Fragments, Idées éparses
I.N. p. 484
ou           
(le poète) est le possesseur superbe De tous les haillons du couchant.
Les Chansons des rues et des bois, Nivôse
4° partie « Le poète est un riche... » v. 155-6.

verso a


b




Le mauvais goût qui préside à ces travestissements ridicules ressemble à ces dieux qui changeaient en bêtes les beautés fameuses de la fablea.

Quand ton âme, soudain apparue en tes yeux,
Contemple avec les pleurs d'une soeur exilée,
Quelque vertu sur terre ou quelque étoile aux cieux;
..............................................
. ..........
Ce qui sort à la fois de tant de douces choses,
Ce qui de ta beauté s'exhale nuit et jour,
Comme un parfum formé du souffle de cent roses,
C'est plus que de la vie, ange ! c'est de l'amour1.

a. Ces lignes ne sont pas de l’écriture de Hugo.










1.  Ces lignes seront reprises presque sans modifications dans le Poème XXVIII des Chants du crépuscule, Au bord de la mer, cf. infra p. 456, 7 octobre 1834.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 060 ; Cote Gâtine: 166/060 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1835-1837.
Edition de référence: Massin-05/1023

recto a



b



c

Sur les panneaux de sa voiture
Elle fit peindre ses amours.


L'idéal d'une maîtresse, ce qui plaît et ce qui ravita, dit Lucio1 —, c'est une belle duchesse de vingt-cinq ans. Volupté et vanité. Jeune peau et vieux parchemins.

                          ...Un débauché d'abord;
Est apporté chez lui tous les soirs ivre-mort.

Acc. e. r. devant le 2° §.      Datation : écriture : 1835-37.

a.  ce qui plaît ... ads.   

1. cCe personnage apparaît aussi dans FP 3.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 062 ; Cote Gâtine: 166/062 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: Massin-04/0990c; IN-DG377 (069); Massin-04/0990d; Massin-04/0990e; Massin-04/0990f; Massin-04/0990x1; IN-Lpm262U; Massin-04/0991a; IN-Lpm262U²; Massin-04/0991b; Edition de référence: Massin-04/990

recto a








b






c

Oh ! l'amour est pareil aux gouttes de rosée
   Qui tremblenta aux feuilles des fleurs
   .........................................
   S'allument de mille couleurs
   .........................................
       De près ce n'est qu'une larme,
       De loin c'était un diamant1.


Quand je ne serai plus qu'une cendre glacée,
Quand mes yeux fatigués seront fermés au jour,
Dis-toi, si dans ton coeur mon image est fixée,
            Le monde a sa pensée,
            Moi, j'avais son amour2.


Dans un bal, il y a les femmes qui sont feuilles et les femmes qui sont fleurs.

Acc. e. r. devant les 3°, 6° et 7° §.
Datation : vers pour Juliette : 1833.
a.  vs brillent

1.  Le sort ultérieur de cette ébauche est complexe.  On la retrouve utilisés pour la dédicace du Han d'Islande offert à Juliette; puis dans Dernière Gerbe; l'édition I.N. la présente comme variante de
Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs...
Toute la lyre, VI, 3 (cf.  Pléiade p. 1589 tome 1).

2. Vers utilisés dans la dédicace de Lucrèce Borgia à Juliette. Repris dans Dernière Gerbe LXIX.

verso a



b







c


d

Voir fuir ...
Les barquesa sur les eaux, les ailes dans les cieux


Aube aussi belle que ma maîtresse
quel pouvoir ...
    Met ta flamme
    Dans les cieux
    Et son âme
    Dans ses yeux.


Un jour on comprendra ma vie et les transformations de ma pensée.  L'esprit a ses avatars.
Un allemand disait de Dumas: c'est une eau qui bout, mais où rien ne cuit.
a.  vs voiles  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 063 ; Cote Gâtine: 166/063 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: juillet 1832.
Editions: DF-Ep100; Massin-04/0978e; Massin-04/0978f; Massin-04/0978g; Massin-04/0978h; Massin-04/0978i; Massin-04/0979a; Massin-04/0979b; Massin-04/0979c; Massin-04/0979d; Massin-04/0979e; Edition de référence: Massin-04/978

recto a


b


c




d


e


f

Bicêtre : poëme en trois chants : pauvreté, crime, folie.


Il n'y a à toutes lesa choses de ce monde que leb dénouement blanc et le dénouement noir : le mariage ou la mort. Aussi la question de toute comédie est-elle: se mariera-t-on ? et la question de toute tragédie : mourra-t-on ?

Toute pièce qui ne se résout pas de l'une de cesc deux manières n'est pas dénouée, n'est pas complète, ne fait pas un tout, n'exprime pas d'une manière tranchée l'un des aspects saillants de la vie, et n'est que le lambeau de quelque chose mal détaché d'un fond que le spectateur continued et rêve comme il peut.


—... Quea pensez-vous de cette jolie personne ? demanda-t-on à l'empereur. — Il répondit : charmante fabrique de conscrits.
Un poëte hottentot termine le portrait de sa maîtresse par ce trait pleina deb délicatesse : — son urine est d'une couleur charmante.
Commencement d'une histoire véritable : — Micromégas, ayant soif un soir d'été, le 15a juillet 1832, et n'ayant pas sous la main d'autre orange que la lune, mangea la lune. — etc.

Acc. e. r. devant les 1°, 2° et 3° §.         Le 7° § est barré par t. s. e. r.
Datation : donnée : juillet 1832. 

a.  les ad s  -  b.  en sc sur deux  -  c.  l'une de ces en sc sur ces manières  -  d.  vs refait







a.  en sc sur on



a.  ad s  -  b.  en sc sur d'une



a.  en sc sur 25

verso a





b










c



d

e

Dame Benoîte.

Un homme, à quarante ans, est encor fort mettable.


Après toutes grandes secousses politiques, etc.
quand toute loi humaine a été violée,
toute chose prise et regardée par la racine, etc.
  ....
Il ne reste ... qu'un rameau sur l'abîme,
Une pensée auguste, un sentiment sublime
Dont l'esprit et le coeur ont chacun la moitié,
Que l'homme appelle doute et la femme pitié1.


Quelle prospérité veux-tu qui s'enracine
      Dans la cendre des morts2 ?


... Celui-là manque aux desseins de Dieu qui ne sait pas emplir une fille et vider une bouteille.
Les enfants d'un an à deux ans sont tous manichéens.  Ils n'ont que deux idées, le bien et le mal, que deux mots, nanan et caca.  Nanan, c'est Oromaze, caca, c'est Arimane.

1.  Une idée semblable mais mise au profit d'une intention différente est exprimée par VH dans Sunt Lacrymae Rerum X° partie (Voix intérieures II, Pléiade p. 933)
Aidons tous ces grand faits que le Seigneur envoie
Pour ouvrir une route ou pour clore une voie,
Les révolutions dont la surface bout,
Les changements soudains qui vont vaciller tout,
A dégager du fond des nuages de l'âme,
A poser au-dessus des lois comme une flamme
Ce sentiment profond en nous tous replié
Que l'homme appelle doute et la femme pitié!
15 mai 1837.
Ainsi, ce qui dans FP n'est que l'expression d'un sentiment personnel, devient conseil et programme d'action dans Sunt lacrymae rerum.  Il s'agit du doute sur la culpabilité du puissant tombé (Charles X ou d'autres) et la justice de sa punition; de pitié sur son destin.
   Entre ces deux aspects d'une idée semblable, cinq ans se sont écoulés, et en 1837 le thème de la clémence envers le roi déchu n'est plus qu'un aspect de la théorie hugolienne du pardon.
2.  On lit au verso d'une lettre adressée 6 place Royale
.................
Quelle Prospérité veut-on qui s'enracine
     Dans la cendre des morts?
                        Océan
  manuscrit 24787 f° 68

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 064 ; Cote Gâtine: 166/064 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832-1833.
Editions: Massin-04/0991c; Massin-04/0991d; Massin-04/0991e; Edition de référence: Massin-04/991

a




b

c

Régnier résume la parodie en un vers1

            Je pète contre le tonnerre.


L'homme a reçu de la nature une clé avec laquelle il remonte la femme toutes les vingt-quatre heures.
Dans les nuits d'été; quand la terre respire par toutes ses fleurs !

Acc. e. r. devant le 1° §.
Datation : l'allure gaillarde de la page nous conduit à poser 1833; mais le papier est le même que celui des f° 102-3 du manuscrit du Roi s'amuse de 1832.

1. Voir Régnier, Oeuvres complètes, ed Plattard, 1930,p. 214.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 065 ; Cote Gâtine: 166/065 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829.
Editions: Massin-03/1189f; Massin-03/1190a; Massin-03/1190b; Massin-03/1190c; Massin-03/1190d; Massin-03/1190e; JR-Ruy2-009G; Massin-03/1190f; JR-Ruy2-009D; Massin-03/1190g; JR-Ruy2-009G²; Massin-03/1190h; JR-Ruy2-009P; Massin-03/1190i; JR-Ruy2-009T; Massin-03/1190j; JR-Ruy2-009V; Massin-03/1190k; JR-Ruy2-009M*; Massin-03/1190l; JR-Ruy2-009T²; Massin-03/1190m; JR-Ruy2-009J; Massin-03/1191a; JR-R Edition de référence: Massin-03/1189

recto a


b




c



d




e







f

Le vent
Faisait glapir la flamme aux bouches des fournaises.


C'était un homme étrange, inattendu, absurde; un homme qui eût préféré Desdémona à Zaïre, André Chénier à Boileau, la cataracte du Niagara aux grandes eaux de Versailles, et qui eût tourné le dos à la colonnade du Louvre pour regarder le portail de Saint Germain l'Auxerroisa.

                                             Le pire des Créquis
Hautain comme un baron et fat comme un marquis.


Amia, on teb reproche de faire des fautes de français.  En vérité, je voudrais bienc en savoir faire, et en faire comme en faisaient, au grandd ornement de leur style, Rabelais, Montaigne, P. Mathieue, Régnier, Pascal, Bossuet, Lafontainef, Molière, le duc deg Saint-Simon, madame de Sévigné, et André Chénier.

Remy Belleau dans son Dictamen mirificum dit des reîtres et des lansquenets :

Coillones sacros pretris monachisque revellunt
Deque illis faciunt andouilles, atque bodinos,
Et cervelassos pratico de more Milania.


Le plus beau royaume est France, le plus beau duché Milan, le plus beau comté, Flandre1

Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 5°, 6°, 7°, 8° §.  -  Acc. e. n. devant le 4° §.
Les deux derniers paragraphes ont été simultanément barrés de traits obliques e. r.
Datation: rapprochements. 1829.

a. En face de ce paragraphe, VH a indiqué en marge à l'encre rouge Maglia.






a. ad.  -  b.  en sc sur me; amusant lapsus calami.  -  cvoudrais bien vs +.  -  d.  au grand en sc sur à l'ornement  -  e.  ad s.  -  f.  ad s.  -  gle duc de ad s.







a
. en sc sur Milan.

1. Notre-Dame de Paris, X, 5 :
Mais nous n'oublions pas le vieux proverbe la plus belle comté est Flandre; la plus belle duché, Milan,- le plus beau royaume, France.

verso a


b


c


d


e






f



g



h




i




j



Grand poëte, n'émiettez pas votre génie dans un journal.

De ce qu'on aime, tout est beau.


Gennaro.

Pauvre âme, emprisonnée en des organes morts.


Tout homme, qu'on le craigne, ou qu'on l'aime, ou l'envie,
               Pousse sa plainte dans la vie
               Comme toute onde sur la mer


                                                                  Vertu.
Vous n'avez pas commis de crime ? Qu'en sais-tu ?


Cy Marin Falieri1, décapité pour crimes


Tout chemin mène à Rome et tout chemin en vient.


J'aimerais mieux, plutôt qu'être à ce point flétri,
Qu'un chien rongeât mon crâne au pied du pilori2.


J'aimerais mieux...
Plutôt qu'être à ce point vil entre les impurs
Qu'on vît les chiens ronger mon crâne au coin des murs !
































1.  Marino Faliero : pièce de Casimir Delavigne, représentée le 30 mai 1829.











2.  Vers repris dans Ruy Blas I, 2:
J'aimerais mieux, plutôt qu'être à ce point infâme,
Vil, odieux, pervers, misérable et flétri,
Qu'un chien rongeât mon crâne au pied du pilori !

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 066 ; Cote Gâtine: 166/066 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Editions: JR-4/100a*; Massin-04/0980a; JR-4/100x1; Pléiade-P1/1435b; Massin-04/0980b; Massin-04/0980c; JR-4/101a; Pléiade-P1/1435b; Massin-04/0980d; JR-4/101b; Pléiade-P1/1435c; Massin-04/0980e; JR-4/101c; Pléiade-P1/1435d; Massin-04/0980f; Massin-04/0980g; JR-4/101d; DF-Lev 168b; Pléiade-P1/1435e; Massin-04/0980h; JR-4/101e; Massin-04/0980i; JR-4/101f; Pléiade-P1/1435x6; Massin-04/0980j; JR-4/102a; Pléiade-P1/1436a; Massin-04/0980k; JR-4/102b; Pléiade-P1/1436b; Massin-04/0981a; JR-4/102c; DF-Lev 168c; Pléiade-P1/1436c; Massin-04/0981b; Edition de référence: Massin-04/980

recto a



 


b







c


d



e



f




g

L'exil ...
Spectre toujours vêtu d'un habit étranger,
............
Les emporte, la bouche encore mal essuyée1.


Tous les peuples frappés d'anxiété profonde
Direnta quelqu'un de grand fait son entrée au monde,
           Ils écoutèrent leb canon
Comme si, connaissant mieux qu'eux le nouvel hôte,
Cette bouche d'airain épelait à voix haute
          Chaque syllabe de son nom.


La France peut tomber par une déroute, l'Angleterre par une faillite.

Son cheval blanc, plaqué de sueur au poitrail2.


Le peuple, grand faiseur de couronnes brisées3.


... Crois-tu dans ton erreur profonde
Qu'un tel homme peut choir sans encombrer le monde
                   De son écroulement ?


A tiger les guiboles d'un chrétien (argot)
(rouer de coups les jambes)

Acc. e. r. devant le 3° §. -  Le 5° § est rayé d'un trait e. n.  -  Les 10° et 11° § sont barrés d'un même t. s. e. r.
Datation: donnée par R. Journet et G. Robert: 1832.
1. Chants du crépuscule IV Noces et Festins v. 114, 115, Pléiade p. 836
.... l'exil au pas léger,
Spectre toujours vêtit d'un habit
étranger.
.................
L'arrache du milieu de la table
effrayée,
Et l'emporte, la bouche encore mal essuyée.
20 août 1832.

a.  en sc sur disant; vs disent   -  b.  écoutèrent le vs comptèrent les coups du





2.  Même image dans Lazzara (Orientales XXI, Pléiade p. 644)
Tout! jusqu'au cheval blanc qu'il élève au sérail,
Dont la sueur à flots argente le poitrail;...
                                                           14 mai 1828.

3. Vers repris dans le poème XX des Rayons et les Ombres, Au statuaire David, III° partie vers 78 - 1840 - R. Journet et G. Robert o.c. p. 233.

verso a



b


c













d




e




f

A Nap.  II -

Ta mère qui n'est plus la veuve de ton père.


                                  XVII, II et V.

Oh vous avez beau faire ...
ce roi qui vient de naître
vous avez beau ...
            .... c'est toujours une chose fragile,
            .... c'est toujours un petit enfant.
Pauvres petits enfants à qui l'on disait Sire,
Qui regardiez d'en haut les maréchaux d'empire...
....................
Cent vingt coups de canon tonnant aux Invalides
                Sont l'écho de leurs premiers cris.


... Seigneur à quoi bon tous ces rois
Que vous essayez à la France1 ?


... Aujourd'hui que les ...
Durent plus que les monarchies2.


Les geôliers de Napoléon.
Jamais ils n'avaient vu de si grandes pensées
Comme de grandsa vaisseaux sur les vagues plissées,
Passerb sur les rides d'un front3.












1. Voir Conseil, Les Chants du crépuscule XV vers 10-12, Pléiade p. 859
Et montrez-nous enfin l'honneur de votre choix
Parmi tous ces tribuns et parmi tous ces rois
Que vous essayez à la France!

28 décembre 1834.

2.  Voir dans Conseil
 Dans ce siècle de bruit, de gloire et de revers,
Où les roseaux penchés au bord des étangs verts
  Durent plus que les monarchies!

a.  comme de grands en sc sur passer comme un  -  b.  vs flotter

3.  au-dessus de ce vers deux versions, l'une en sc sur l'autre, toutes deux rayées :+         sur un front
                           et passer les rides d'un front
R. Journet et G. Robert (o.c. p. 100) ont rapproché les fragments de cette page des ébauches du poème V des Chants du crépuscule, Napoléon II. Sur le plan formel on peut rapprocher ce dernier paragrpahe des vers de la quatrième strophe de la IV° partie (Pléiade p. 841) :
— Tandis que ses geôliers, sentinelles placées
Pour guetter nuit et jour le vol de ses pensées,
En regardaient passer les ombres sur son front;
Août 1832.
Voir aussi FP 68 et 41.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 067 ; Cote Gâtine: 166/067 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Editions: Massin-04/0982a; IN-Lpm262I; Massin-04/0982b; Massin-04/0982c; IN-Lpm262T; Massin-04/0982d; IN-Oc510a; JR-1/053x4*; Massin-04/0982e; Massin-04/0982f; Massin-04/0982g; Massin-04/0982h; Edition de référence: Massin-04/982

recto a



b





c

d

Isengrin (le loup) Timer (l'âne) Chanteclair (le coq).
                                                                 (Roman de renard.)


... Il y a peut être en France et en Europe plus d'un incrédule qui nie la démolition de nos vieux édifices, qui s'obstine à douter de la mutilation de nos cathédrales faite par nos propres mains, de la dévastation de tous nos monuments du moyen-âge, livrés au pic et au marteau.  Eh ! qu'il regarde donc notre terre de France jonchée partout des débris de notre architecture et de notre statuaire nationale, qu'il compte sur le pavé de nos villes les membres dispersés de cet art magnifique, qu'il voie toutes ces statues tronquées, ces pieds, ces mains, ces têtes de pierre amoncelées en tas jusque dans la cour du lieu dit « école des beaux arts ». Vide pertes, vide manus.
Rome, c'est un tombeau, Naples, c'est un lit.
Tacite prend toujours le plus court diamètre de sa pensée.
Acc. e. r. devant les 2°, 3° et 4° §.
Datation : écriture et thèmes (guerre aux démolisseurs, empires éphémères) suggèrent : 1832.

verso a












b




c


d

....
        Bourdaloue à Louis XIV
....
Sire, contentez-vous d'être roi. C'est beaucoup.
Dieu, sire, a la tiare et vous le diadème.
Mais voulez-vous donc être au dessus de Dieu même ?
Pour vous plaire, faut-il que nous placions enfin
L'enfant-Jésus plus bas que monsieur le dauphin,
Qu'on mette au lieu d'autel un trône dans l'église,
Qu'au lieu de s'étoiler le ciel se fleurdelise1 ?


....
Hélas ! Hélas ! de quoi se compose Alexandre ?
De gloire et de beauté.  De fumée et de cendre.


....
Le dais rouge des rois.


Gloire épanouie en fusées.










1. Dans le poème des Contemplations Livre V, III : Ecrit en 1846 (Vers 165) VH reprend, dans un sens différent, la même image :
Et faut-il qu'à jamais pour moi, quand vient le soir,
Au lieu de s'étoiler, le ciel se fleurdelyse?
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 068 ; Cote Gâtine: 166/068 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Editions: Massin-04/0983a; Massin-04/0983b; JR-4/102d; Pléiade-P1/1436d; Massin-04/0983c; JR-4/102e; Pléiade-P1/1436e; Massin-04/0983d; Massin-04/0983e; Massin-04/0983f; Massin-04/0983g; Massin-04/0983h; Edition de référence: Massin-04/983

recto a



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c







d




e

... — Je comprends. Votre feuilleton, joli et spirituel, bariolé et voltigeant, s'acharnera aux parties honteuses de la renommée de marbre du grand poëte. Mais, vraiment! ce sera terrible, Monsieur.  Chose formidable en effet qu'un papillon posé sur la fesse de l'Hercule Farnèse.


... — Les fleurs, dit l'enfant, c'est des papillons qui poussent.


Nemroda, Sesostris, Cyrus, Alexandre, Annibalb, César, Attila, Mahomet, Charlemagne, Cromwell, Napoléon

   Ces hommes, ces géans ...
   Qui furent tour à tour et chacun un moment
             Les cariatides du monde1.


La nourrice trouvait l'enfant incomparable,
Lui prodiguait cent noms, l'appelait adorable2.


La femme est un spectre et le mari un fantôme.

Acc. e. r. devant le 1° §.
Datation : R. Journet et G. Robert donnent: 1832






a.  ad  -  b.  ad s

1.  R. Journet et G. Robert o.c. p. 102 rapprochent ce fragment - et le suivant - du poème des Chants du crépuscule, Napoléon II.  Voir aussi FP 66 et 41.



2.  R. Journet et G. Robert o.c. p. 102 rapprochent ce fragment - et le précédant - du poème des Chants du crépuscule, Napoléon II.  Voir aussi FP 66 et 41.

verso a







b

Salon aristocratique.
-----

— Comment s'appelle-t-il, cet homme ?
— Il s'appelle du mieux qu'il peut.  Je crois que c'est un pauvre gentillâtre de province.


Amis, nous vieillissons ...
Nous avons jeté là l'illusion ...
Nous avons tristement mesuré nos idées
Aux choses d'ici-bas de plus près regardées.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 069 ; Cote Gâtine: 166/069 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1832.
Editions: IN-Lpm262E²; Massin-04/0983i; Massin-04/0984a; Massin-04/0984b; Massin-04/0984c; Massin-04/0984d; Massin-04/0984e; Massin-04/0984f; Edition de référence: Massin-04/983

Etonnez-vous que le côté gauche de la Seine ressemble de plus en plus à une ville déserte ou morte, à Thèbes, à Pompei.  Il y a dans cette moitié de Paris les sourds muets, les jeunes aveuglesa, l'Institut, l'Odéon, les Invalides, et la chambre des pairs1.


........
  Pauvre bonne chère femme ! Elle était aux anges. Elle était riche. Elle se sentait heureuse, contente, gaie, joyeuse, florissante, rayonnante, ravie, alerte, allègre, accorte, épanouie, bienveillante, accueillante, sereine, vertueuse, aimable, joviale, gourmande et parlante. Comment donc ! elle était très riche ! Elle avait des rideaux de perkale à ses deux fenêtres, des vitres sans étoiles de papier, des chaises rempaillées à neuf, de quoi payer son loyer, de quoi faire tondre son chien, elle avait, gentille et suprême aisance ! un petit balai jaune pour faire la toilette à son âtre, une femme de ménage, une cheminée de marbre St Anne, une portière avec qui causer le soir en rentrant, et sur sa commode une magnifique pendule de cuivre doré, haute de sept pouces et figurant l'amour rémouleur.
  Bonne et digne femme ! Sa vie était un enchantement, sa vie était un songe, sa vie était une idylle.
  Elle en était devenue oisive et lettrée.  Elle lisait toute la journée Estelle et Nemorin, pastorale de M. de Florian, capitaine de dragons, et le soir elle s'endormait en rêvant houlette.
  ........

Acc. e. r. devant les l°, 2°, 3°, 4° et 7° §.
Datation : Papier, écriture et rapprochements donnent : 1832.

a.  jeunes aveugles au-dessus de quinze-vingts barré, correction e. r.

1.  Même idée dans FP 11 et 28.

verso a

b

c

d


e
Ma pincette ressemble à M. d'Argout, l'ancien ministre1, elle a la tête très petite et les jambes très longues.
Deus magnus in magnis, maximus in minimis
... Il est probable, disait-il, que Bonaparte n'était pas un imbécile.
... Une figure absurde, sans cohésion, sans logique, inquestionnable.

Le poëte aux femmes.

Vous avez les jaloux et nous les envieux.

1.  d'Argout, l'ancien ministre au-dessus de Valéry le bibliothécaire rayé. -Correction e. r.  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 070 ; Cote Gâtine: 166/070 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834-1835.
Editions: Massin-05/1010d; Massin-05/1010e; Massin-05/1010f; Massin-05/1010g; Massin-05/1010h; Massin-05/1010i; Massin-05/1010j; Massin-05/1010k; Massin-05/1010l; Edition de référence: Massin-05/1010

recto a



b


c

d

e

Il y a trois espèces d'amis : Thomas qui doute, Pierre qui renie, Judas qui trahit.


La terre prie et le ciel aime1.


Il cumulait, poëte et bossu. Les ailes cachaient la bosse.
L'enfant, poële de gaîté qui réchauffe la maison.
Le style, c'est la création dans le mota.

Acc. e. r. dvt les 1°, 3°, 4°, 5°, 6°, 7°, 8° et 10°  §.  Le 2° § est barré d'un trait e.n.
Datation : par le papier et l'écriture : 1834-35.

1.  Même phrase Manuscrit 24787 f° 47 (barrée par t. s. e. r.).
Le papier date cette notation de 1833.
Ce vers se trouve dans le poème XL des Rayons et les Ombres,
Caeruleum mare
daté 25 mars 1839 :
La nuit on croit sentir Dieu même
Penché sur l'homme palpitant.
      La terre prie et le ciel aime

a.  le mot vs les mots; vi chaque mot.

verso a

b

c


d
Avril - Jean qui pleure et Jean qui rit.
Le courage des lâches est fait de honte.
Chosesa sublimes qui font des choses simples.  Les étoiles montrent des chemins.

            gouverne

qui        AMOR         le

          ce         ROMAa         monde






a.  vs existences.





a. Les deux mots sont inscrits dans un cercle.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 071 ; Cote Gâtine: 166/071 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: Massin-05/1011a; Massin-04/0991f; Massin-04/0992a; Massin-04/0992b; Edition de référence: Massin-04/991

recto

L'invention du rang des petites-filles de France a fait croître la queue de la reine et celle des filles de France chacune de deux aunes.
                                  (St Simon)

queue de la reine, 11 aunes
des filles de France - 9
petites-filles de France - 7
princesse du sang - 5
duchesses - 3


Acc. e. r. devant les 1° et 2° §.
Datation : par le papier (n° 26 R. Journet G. Robert o.c.) 1833.
Le vie est faite d'inattendu.

.....
Lorsqu'à plein regard je contemple,
Comme par les portes d'un temple,
L'âme qui s'ouvre dans tes yeux

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 072 ; Cote Gâtine: 166/072 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834-1835.
Editions: IN-DG506b; Massin-05/1011b; IN-Oc245d; Massin-05/1011c; Massin-05/1011d; Massin-05/1011e; Massin-05/1011f; Massin-05/1011g; Massin-05/1011h; Edition de référence: Massin-05/1011

recto a



b



c



d




e

Le coeur fait un roman, l'âme fait un poëme.


Oh ! laissez-moi garder ces lettres déchirées,
            Fragments d'un coeur brisé!1


Les caisses d'épargne enrayent la descente de plus en plus profonde des classes laborieuses vers la misère.

                                                     l'hermine
            .... son blason qu'un cimier d'or termine.


La providence, hélas !
           .... comme avec laa charrue
Laboure le génie avec la passion1.



Acc. e. r. devant les 3° et 6° §. Les 5° et 7° § sont barrés par t. s. e. n.
Datation : rapprochements : 1834-1835.

1.  I.N. Océan Tas de pierres, Moi (p. 245) indique : ces deux vers, écrits vers 1830, s'apparentent à la poésie publiée dans les Feuilles d'automne: O mes lettres d'amour .... mais ce rapprochement me semble fort suspect.





a. vs une.

1. Image et vers utilisés par VH dans A Olympio, les Voix intérieures XXX:
Car c'est pour tous les yeux un spectacle sublime
          Quand la main du Seigneur
Loin du sentier banal où la foule se rue
           Sur quelque illusion,
Laboure le génie avec cette charrue
           Qu'on nomme passion 1
         
15 octobre 1835.

verso a


b

Quelquefois, comme Christophe Colomb, on ne cherche qu'une route et l'on trouve un monde.


La fatalité, le destin, le sort

Qui peut changera sa route et briser son essieu?
                                    nomme
Roue immense et fatale ! elle tourne sur Dieu
            Elle roule sur l'homme1.

a. en sc sur +

1. Ces lignes sont le schéma de la dernière strophe de A Olympio:
Hélas ! de
quelque nom que, broyé sous l'essieu,
           L'orgueil humain la nomme,
Roue immense et Fatale, elle tourne sur Dieu,
           Elle roule sur l'homme!

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 073 ; Cote Gâtine: 166/073 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1834/1835.
Editions: IN-Lpm262C; Massin-05/1012a; IN-Lpm262C; Massin-05/1012b; Massin-05/1012c; Massin-05/1012d; Massin-05/1012e; Massin-05/1012f; Massin-05/1012g; Massin-05/1012h; Massin-05/1012i; Edition de référence: Massin-05/1012

recto a





b


c



d





e





f



g

..... Casimir Perrier a si bravement essuyé les plâtres de la Monarchie de Juillet.

où parle
L'hommea au ciel, l'âme à Dieu, le mystère au mystère.


La vertu est faite de ce qu'il y a de bon dans le malheur.

Toute chose selon l'occasion et bonne ou mauvaise
           La bouche mord ou baise1.


                     L'homme avec son orgueil
Echoué sur l'amour comme sur un écueil.


Tout se mêle ici-bas par des bords inachevés

Le sable dans les flots, l'écume sur la grève.


La rive, que de loin on contemple en rêvant,
La rive, écueil ou port, selon les coups de vent.


Ce que dit le nocher aux rives décroissantes2.


Acc. e. r. devant le 1° §. Les 3° et 8° § sont barrés par t. s. e. r.  Le 7° § est barré par t. s. e. n. Le 8° § est écrit en transversale.
Datation : rapprochements et écriture : 1834-1835.
a. l'homme vs l'oeil.
1.Surtout lorsque l'envie, au coeur plein d'amertume,
             Au regard vide et mort,
Fait, pour les vils besoins de ses luttes vulgaires,

D'une bouche d'ami qui souriait naguère
Une bouche qui mord !

6 mars 1837.
Les Voix intérieures XXIX, A Eugène Vicomte H.






















2
. Image que l'on trouve à trois reprises dans FP voir p. 40 et 46.

verso

Car, lui qui fait les lois, s'il veut, il les élude.
Ce qui nous est concert pour lui n'est qu'un prélude.
                       Des cieux il est l'auteur.
Sait-on ce que Dieu a qui trompe notre étude,
Dans sa toute-puissance et dans sa solitude
                       Fait à cette hauteur ?

a. vs Et sait-on ce que Dieu.  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 074 ; Cote Gâtine: 166/074 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: octobre 1837.
Editions: Massin-05/1023d; Massin-05/1023e; Massin-05/1023f; Massin-05/0903b; JR-1/055-6; Pléiade-05/0903b; Massin-05/1023g; Edition de référence: Massin-05/1023

recto a


b

c


d

L'envie est eunuque.


La vanité est mère du crime.  Eve engendre Caïn.
La nature et la poésie : Dieu en deux rayons.

Ci-gît quelqu'un qui dort après avoir veillé,
Et se repose ayant rudement travaillé;
Et qui
Dans ce sièclea où, sujets et rois, chefs et soldats,
Se donnent tour à tour le baiser de Judas,
Le reçut de beaucoupb sans le rendre à personne.
                                                    2 octobre 18371.

Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3° §.  -  Datation : octobre 1837.











a.  vs monde  -  b.  vs plusieurs; vi plus d'un

1. J. Massin, dans la Chronologie du tome 5, estime que Hugo a pu destiner cette épitaphe à son père.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 075 ; Cote Gâtine: 166/075 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1826-avant avril 1827.
Editions: Massin-03/1173e; IN-Lpm263A; Massin-03/1173x4; Massin-03/1174a; Massin-03/1174b; Massin-03/1174c; Massin-03/1174d; Massin-03/1174e; Edition de référence: Massin-03/1173

recto a





b







c


d

En 1359, la Ville de Paris présenta à N.D. une bougie (roulée)a aussi longue que Paris a de tours pour brûler jour et nuit devant l'image de la Vierge.  Offrandeb interrompue à la ligue. 
                             (Henri de Sauval1 livre VIII page 459)


Avez-vous quelquefois marché tout le jour de l'orient à l'occident ? Quand le soleil se lèvea, votre ombre s'allonge immense devant vosb pas ; quand il atteint flamboyant le zénithc, elle est petite et presque imperceptible ; dès qu'ild redescende elle va de nouveau grandissant derrière vous.  Poëtesf l'envie est comme l'ombre.  Dès que le soleil du génie se lève pour éclairer votre route elle s'attache àg vos pash, comme uni fantôme gigantesque et effrayant; quand ilj est à son midi, amoindrie et comme honteuse, elle se cache presque sous vos pieds ; sitôt que l'astre vieilli décline, elle recommence à grandir en rampant sur votre trace.  Seulement, au matin de votre gloire, elle vous précède ; le soir, elle vous suit.
Adams assure avoir découvert dans une montagne de glace des régions polaires un éléphant antédiluvien parfaitement conservé avec une longue crinière et une laine épaisse.

Monsieur le Cardinal voudra-t-il ?


Acc. e.r. et Acc. e.n. devant le 2° §. Acc. e.r. devant le 5° §.
Date : Au v° d'une L. adressée au 90 rue Vaugirard, adresse de VH jusqu'en avril 1827.
a.  Entre parenthèses au-dessus de la ligne principale. -b.  ad. s.
1. L’une des principales sources de Hugo pour Notre-Dame de Paris.

a.  Quand le soleil... au-dessus de Au lever du soleil rayé.
b.  en sc sur vous
c.  quand il atteint ... au-dessus de à midi rayé.
d.  dès qu'il au-dessus de quand le soleil rayé.
e.  re [descend] est ajouté.
f.  ad. s.
g.  en sc sur gig [antesque].
h.  s'attache à vos pas au-dessus de se traîne à vos pas rayé.
i.  comme un au-dessus de gigantesque rayé.
j.  au-dessus de l'astre rayé.

verso a



b

c

   Un chevalier dont je fais cas
   Doit férir hault et parler bas
               (René d'Anjou)


Vampires et Brucolaques
La Néphélococygie, république imaginaire d'Aristophane dans la Comédie des Oiseaux.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 076 ; Cote Gâtine: 166/076 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: IN-Lpm263Q; Massin-04/0992c; Massin-04/0992d; IN-Oc511a; Massin-04/0992e; Edition de référence: Massin-04/992

recto a



b

Que le présent ne nous fasse pas désespérer de l'avenir. A cette heure la société est dans l'âge où les enfants sont laids.


Dans les temps de révolution, les hautes classes disent aux basses classes : d'où venez-vous ? Et les basses classes leur répondent : où allez-vous ?
Acc. e. r. devant les 1° et 2° §.
Datation : comme FP 71 : 1833.
verso Dans le cimetière ...
Que deviennent ces âmes ? — ...
Vers quoi naviguent-elles ? ...
La plupart ne sont-elles pas naufragées et déjà dans l'abîme ?
Et ce qui m'inspirait ces pensées
C'était de voir
Cette foule de croix
Ces pierres des tombeaux, ces crucifix. etc.

Tous à demi penchés pêle-mêle dans l'ombre
Comme les mâts épars d'une flotte qui sombre.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 077 ; Cote Gâtine: 166/077 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1835-1837.
Editions: Massin-05/1023h; JR-PrS073; Massin-05/1023x4; JR-PrS073; Massin-05/1024a; Massin-05/1024b; Massin-05/1024c; Massin-05/1024d; Massin-05/1024e; Massin-05/1024f; Massin-05/1024g; IN-Oc511note; Massin-05/1024h; Edition de référence: Massin-05/1023

recto a







b

« ... On voyait le prince de Ligne partout; il arrangeait ou dérangeait les jardins; il présidait à des fêtes et à des illuminations; il se trouvait au lansquenet de la reine, au cavagnole de Mesdames, au whisk de Monsieur, au quinze de M. le prince de Condé, au billard du Roi, mais surtout au pharaon, au retour de la chasse de l'Ile-Adam, chez M. le prince de Conti ».
                     (Préface des Mémoires du prince de Ligne p. XVI.)


Le savant est de sa nature étroit. Dans l'esprit du savant un coin seulement est éclairé, épaisses ténèbres partout ailleurs. Au fond de ces hommes utiles et spéciaux il y a presque toujours unea antipathie incurableb pour toutes les choses dec sentiment, d'imagination, de foi, de poésie, d'art, de religion, c'est à dire pour tout le grand côté de l'humanité. Questionnez Laplace sur Mozart, Cuvier sur Raphaël, Arago sur Virgile, tous sur Jésus-Christ, et vous verrez quelle barbarie ! Dans l'intelligence limitée de l'homme la science d'une chose n'est souvent qued l'ignorance profonde de tout le reste.

excepter Geoffroy St Hilaire.


Acc. c. r. devant les 1° et 11° §.  - Une acc. e. r. embrasse les 2°, et 3° §.
Datation : difficile : 1835-1837.






a.  Au fond de ces hommes .... ad s.  -  b.  au-dessus de profonde rayé.  -  c.  en sc sur d'art.  - d.  n'est souvent que vs a souvent pour condition.

verso a




b



c







d






e



f


g

h

Un de ces lieux charmants qu'on regrette en voyage
D'avoir passés pendant qu'on était endormi.


Un de ces lieux charmants dont rêve le poëte,
Lieux où le voyageur en s'éveillant regrette
D'avoir passé pendant qu'il était endormi.


                  Ballade

(refrain) — Deux joyeuses filles
                  Riaient dans les champs.


Grand tout ! ordre ! harmonie ! ensemble qui ravit !
La plante et l'animal, ce qui végète ou vit,
Dans les bois tout frémit, et frissonne et chancelle;
Le faon tient de la feuille : il est tremblant comme elle.


Hors de ce flot sonore il pousse de ces plantes.


La statue a la rouille où le mont a la neige.


Au sieur de Visé - Jean Donneau de Visé.
... a "Homme de plomb, lourd, noir, et ayant une maigre plume sur la tête comme un encrier. — C'était un encrier en effet que cet homme; c'est en b lui qu'on puisait pour noircir les autres1.






















 

 

 

 







a.  Au-dessus de cette ligne à l'encre rouge : Compléter ce portrait du libelliste Donneau de Visé.  -  b.  en sc sur à.

1.  On trouve une belle diatribe contre le sieur de Visé dans Océan Tas de pierres, Plans I.N. p. 510.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 078 ; Cote Gâtine: 166/078 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: mai 1837.
Editions: IN-Oc564a; JR-Ruy2-015T; Massin-05/1025a; IN-Oc564b; JR-Ruy2-015T²; Massin-05/1025b; IN-Oc164 (V124); JR-Ruy2-015E; Massin-05/1025c; JR-Ruy2-015C; Massin-05/1025d; JR-Ruy2-015T3; Massin-05/1025e; Massin-05/1025f; Edition de référence: Massin-05/1025

recto a



b


c

Tout homme est un livre dont le sens ne se continue pas toujours d'une page à l'autre. Parfois la candeur est au recto, la trahison au verso.


Tous les hommes ne sont pas égaux pour Dieu, c'est Dieu qui est égal pour tous les hommes.

    Ecrit sur l'exemplaire de N. D. de M. N.1

Toute chose, et c'est là notre ancre dans le flot,
Appartient ici-bas à quelqu'un de là-haut;
L'ombre au nuage errant, à Dieu la rêverie,
Aux anges les enfants , Notre a-Dame à Marie.
                                                       22 Mai 37


Acc. e. r. devant les 1° et 2° §.  Datation : mai 1837.







1.   Notre-Dame de Paris à Marie Nodier.

a.  en sc sur D[ame].

verso a


b






c
— Choses très sérieuses. —

Tandis que tu ....
                     Moi, j'écoute le vent
Qui s'embaume en passant aux bouquetsa que tu cueilles
Et qui fait par moment frémir toutes les feuilles.


Cette fraîcheur des bocages

Fraîcheur qui, pénétrant le ramier, la colombe,
           Doux oiseaux,
De l'eau monte à la feuille, et des feuilles retombe
           Sur les eaux.






a.  vs roses.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 079 ; Cote Gâtine: 166/079 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830-1834.
Editions: Massin-05/1004a; Massin-05/1004b; Massin-05/1004c; Massin-05/1004d; Massin-05/1004e; Massin-05/1004f; Massin-05/1004g; Massin-05/1004h; Massin-05/1004i; Edition de référence: Massin-05/1004

recto a


b

c






d


e



f





g



Femmes, vous donnez le coeur, nous prenons le corps.


Le cardinal de Retz, ce metteur en scène de la Fronde.
Il y a donc un vertige, une attraction mystérieuse et invincible,
Entre un prince et la tyrannie
Entre Empédocle et le volcan

Vipère céraste.             Eryx - serpens -

La vipère des pyramides.


Et sur ses pas volait une poussière d'or
                 Avec l'éclat d'une fanfare.


Ces larges onces d'or où l'avare se mire.


En ces Philippe deux.
Où l'avare se mire en ces Louis-Philippe.

Devant les 2 premiers § une acc. e. r.  -  Acc. e. r. devant les 1° et 2° §.
Datation : incertaine; nous proposons 1830-34.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 080 ; Cote Gâtine: 166/080 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1836-1837.
Editions: Massin-05/1025g; Massin-05/1025h; Massin-05/1026a; Massin-05/1026b; Massin-05/1026c; Massin-05/1026d; Massin-05/1026e; Edition de référence: Massin-05/1025

recto a




b


c

d





e




f

Le soir, près de l'étang, au murmure assoupia
Quand le buisson penchéb semble un nain accroupic1.


Cet austère plaisir qu'engendre le travail.


Je l'appelais don-qui-choque.
Il était de ces gens qui tout à la fois font des actions raisonnables et disent des paroles extravagantes, pareils à des horloges dont l'aiguille continuerait à bien marcher pendant que la sonnerie serait dérangée. Ils marquent une heure vraie et sonnent une heure fausse. Dans l'étude que vous faites de cette sorte d'hommes, donnez leur l'attention des yeux, non celle des oreillesa. Regardez lesb, ne les écoutez pas.

Paris, ville ....
Que César vit petite et Napoléon grande.


                                                           cité veuvea
Qu'emplit de bruit la Seine et le peuple, autre fleuve1.


Acc. e. r. devant les 3° et 4° §. - Datation : écriture : 1836-1837.
a.  ce vers semble ajouté.  -  b.  vs tordit.  - c.  en sc sur ass[oupi]
1.  c'est après avoir écrit ces 3 lettres que la «rime pêche l'idée» et fournit à VH le premier vers qu'il note.



a.  Dans  l'étude .... ces deux lignes sont écrites au bas de la page; deux signes de renvoi, l'un à l'encre noire, l'autre à l'encre rouge, indiquent leur place. b.  vs observez-les.


a.  cité veuve semble une addition (indication de rime).
1.  Voir le poème VII des Voix intérieures, À Virgile.
Viens, quittons cette ville au
cri sinistre et vain,
Qui, géante et jamais ne fermant
la paupière,
Presse un
flot écoutant entre ces flancs de pierre,
Lutèce, si petite au temps de tes Césars,
...
 (1837).

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 081 ; Cote Gâtine: 166/081 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1836-1837.
Editions: Massin-05/1026f; Massin-05/1026g; IN-DG510e; Massin-05/1026h; Massin-05/1027; Edition de référence: Massin-05/1026

Entre les blés qu'agite une confuse haleine,
Sous des arbres penchans glacés de reflets noirs,
Le fleuve frémissant se répand dans la plaine.
Ici, des flots ridés; là, de vagues miroirs.


Marianne !
— Oh ! dit Sabine, qui croirait qu'un si joli nom, Marianne, est fait avec ces deux vilaines bêtes, un mari et un âne ?

Les fleuves, dans leur course indolente ou rapide,
Traînent le paysage en leur miroir limpide.


Acc. e. r. devant le 2° §.  Datation : 1836-1837.
verso

Les chevaux arabes .... leurs dos bruns
Polis comme le marbre à broyer lesa parfums1.

a. vs des.
1. image analogue dans les Orientales, Adieux de l'hôtesse arabe XXIV, (t. 3, p. 558).
          Ton cheval à l'oeil intrépide;
Ses pieds fouillent le sol, sa croupe est belle à voir,
Ferme, ronde et luisante ainsi qu'un rocher noir
Que polit une onde rapide.
              24 novembre 1828.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 082 ; Cote Gâtine: 078/082 ; Rubrique Gâtine: Chemise blanche, pas de titre ; Datation: 1829-1830.
Edition de référence: Massin-03/1136

 

 

-Dialogue à la porte d’un théâtre-

-Où allez-vous ?
-Entrée d’auteur.
-Votre nom ?
-Vous ne me connaissez pas ?
-Non. -Cette pièce qui est tombée à plat ?
-Précisément.
-Entrez.

Cote : 78/82
Ce folio a été relié à tort dans le manuscrit de FP dont il ne fait pas partie.
Datation : 1829-1830.

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 083 ; Cote Gâtine: 166/083 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: octobre 1828.
Editions: ; Massin-03/1180aMassin-03/1180a; Massin-03/1180b; Massin-03/1180c; Massin-03/1180d; Massin-03/1180e; Massin-03/1180f; Massin-03/1180g; Edition de référence: Massin-03/1180

a

b


c






d





e


f

g


Rougemont, sculpteur manqué, disait à Charlet: - Je sais plus que toi, mais tu sais mieux que moi.


L'oasis, riante parenthèse du désert.

Qu'on n'y voit que des morts tombés de toute part,
                      Ancres, agrès, voilures,
Grands mâts rompus, traînant leurs cordages épars
                      Comme des chevelures!1


L'Ecriture conte qu'il y a eu un roi qui fut pendant sept ans bête fauve, dans les bois, puis reprita sa forme humaineb. Il arrive parfois que c'est le tour duc peuple, il fait aussi ses sept années de bête féroce, puis redevient homme.  Ces métamorphoses s'appellent révolutions.
Led peuple, comme le Roi, y gagne la sagesse2.

Le ciel gris-pommelé.


Voilà de ces dodues absurdités...
Rapide comme une nuée qui a déchargé son orage3.
                             (poëme de +, un des 7 poëmes suspendus à la Mecque4)

Acc. e.r. devant les 1°, 2°, 4° §.  Acc. e.n. devant le 4° §.
Devant le 3° § croix e.n.
Datation:  Au verso d'une lettre d'Antony Deschamp à VH après la lecture de Mazeppa; cachet postal : octobre 1828.

1.  Les quatre vers constituent la 2° strophe du poème des Orientales (II) Canaris    7 novembre 1828        Pléiade, p. 596.


a.  au-dessus de reprit en se sur retrouva, rayés.
b.  et la raison rayé.
c.  en se sur tous
d.  en se sur les
2.  Voir texte identique dans Journal d'un révolutionnaire de 1830 in Littérature et Philosophie mêlées

3. C'est peut-être un souvenir du verset suivant:
Elle fait des sauts pareils au cours des nuages qui passent sur la vallée sans l'arroser, et qui vont se verser sur une autre.
La Cavale
poème arabe.  Note de VH aux Orientales. Pléiade, p. 695.

4. Tous les sept ans, avant l'islamisme, les poëtes de l'Arabie concouraient en poésie, à une foire célèbre, dans un lieu nommé Occadh.  La cassideh (chant) qui avait été l' jugée la meilleure obtenait l'honneur d'être suspendue aux murailles intérieures du temple de la Mecque, on a conservé sept de ces poèmes ainsi couronnés.  Note de VH aux Orientales, Pléiade p. 694.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 084 ; Cote Gâtine: 166/084 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: début 1829.
Editions: Massin-03/1191c; Massin-03/1191d; Massin-03/1191e; Massin-03/1192a; Massin-03/1192b; Massin-03/1192; Massin-03/1192d; Massin-03/1192d; Edition de référence: Massin-03/1191

recto a






b


c

Je viens d'enterrer une brave, digne et bonne mère de famille dont toute la vie n'a été que travail et affliction... — O ma pauvre petite fille ! Mon coeur s'est serré en pensant quelle avait été enfant comme toi et que tua serais un jour femme comme elle, que tu aurais peut-être aussi toi le mauvais mari, les enfants ingrats, les douleurs de la vie, les misères du ménage, et que dans quelque cinquante ans d'ici tab douce, frêle et gracieuse figure ne serait plus qu'un cadavre flétri et glacé, près duquel se réuniraient quelques amis vêtus de deuil, tristes, et disant: elle a bien souffert, la pauvre femme !


Heureusement qu'alors je n'y serai plus.
Un classique libéral — un bonnet rouge sur une perruque1.

Acc. e. r. devant le 1° §  -  Acc. e. n. devant le 3° §.  -  Le 3° § est barré par t.s.e.r.
Datation: par rapprochement avec Fp 105 - début 1829.

a. ad s.  -  b. en sc sur +.






1.  Même phrase dans Fp 27, cf.  Note.

verso a


b


c



d
Je ne sais pas l'art de faire mettre une préface à genoux1.

Monsieur, vous dites là bien des mots imprudents
Je vous ferai broyera la langue entre les dents.


Don Alcibiades — vieux, petit et bossu

L'enfant, jouant avec ses poupées dans le coina

—... Non, celle-ci serait la domestique ... —

Acc. e. r. devant le 1° §  -  Acc. e. n. devant le 3° §.  -  Le 3° § est barré par t.s.e.r.
Datation: par rapprochement avec Fp 105 - début 1829.
1.  D'ailleurs, il n'y a peut-être que Corneille au monde qui puisse rester grand et sublime, au moment même où il fait mettre une préface à genoux devant Scudéry ou Chapelain.
Préface de Lucrèce Borgia 12 février 1833.

a.  ferai broyer vi écraserai

a.  dans le coin ad.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 085 ; Cote Gâtine: 166/084 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828, après le 11 mai.
Editions: ; Massin-03/1181aMassin-03/1181a; Massin-03/1181b; IN-Lpm263I; Massin-03/1181c; Massin-03/1181d; Edition de référence: Massin-03/1181

recto a






b


c



d

Je ne suis pas Roi...
Mais si l'on me fait una affront
Roi, ma colère aux Rois m'égale;
Plus qu'une couronne ducale,
On craint la rougeur de mon front1.


Les classiques, forcés dans leurs retranchements, ont crénelé Athalie et Tartufe pour s'y défendrea ; mais ils n'y tiendront pas longtemps.
Il n'y a rien d'amusant comme d'aller brusquement effaroucher un vieux préjugé qui se croyait en sûretéa et se tenait coi dans sa tanière. Il se cabreb, se rebiffec, jure comme un chat fâché, et voudrait bien hérisser sa chevelure, mais c'est d'ordinaire une perruque2.
Le Génie a le mot de tout.

Acc. e. r. devant les 1°, 3°, 4° §.  Le 1° § est barré par t.s.e.r.
Datation: au verso d'une lettre, cachet postal 11 mai 1828.
a. ad s.
1. Hernani dit à la 3° scène de l'acte II
        Il raille ! oh! je ne suis pas roi !
Mais quand un roi m'insulte et par surcroît me raille,
Ma colère va haut et me monte à sa taille,
Et, prenez garde, on craint, quand on me fait affront,
Plus qu'un cimier de roi la rougeur de mon front !

a.  pour s'y défendre ad s.

a.  en sureté au-dessus de tranquille rayé.
b.  au-dessus de fâche rayé.
c.  en se sur hérisse
2.  Voir note F.P. 52.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 086 ; Cote Gâtine: 166/086 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: avant fin octobre 1827.
Editions: Massin-03/1174Massin-03/1174f; Massin-03/1174g; Massin-03/1174h; Massin-03/1175a; Massin-03/1175b; Edition de référence: Massin-03/1174

recto a



b

c

d


e

Homère - poeta severano
                                       (Dante)1


Pourquoi fleurir sur ma route sanglante ?
La torture, lutte de l'âme contre le corps.
Honteusement meurtri des armes hideuses des tortionnaires, ce corps tout martelé par les mille glaives des guerriers !
               (Comte de Carmagnola2)
L'effronterie des femmes perduesa est de lab honte.

Acc. e.r. devant le 3° et 5° §.
Datation -. Avant la Préface de Cromwell; 1827.
1.  VH exploite cette citation dans la Préface de Cromwell Un homme, un poète roi, poeta soverano, comme Dante le dit d'Homère, va tout fixer. Les deux génies rivaux unissent leur double flamme, et de cette flamme jaillit Shakespeare. I.N. p. 20.


2. Le Comte de Carmagnola est le titre d'une oeuvre de Manzoni.

a.  Les femmes perdues ad. a.
b.  de la au-dessus de une rayé à l'encre rouge.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 087 ; Cote Gâtine: 166/087 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 4 mars 1827 - fin octobre 1827.
Edition de référence: Massin-03/1175

a







b


c



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e

Vois l'astre chevelu, qui, royal météore,
Vole, et se grossissant des mondes, qu'il dévore;
Tel, ô jeune géant, qui doubles tous les jours,
Tel ton génie ardent, loin des routes tracées,
Entraînant dans son cours des mondes de pensée,
        Toujours marche, et grandit toujours1.


Le goût, c'est la raison du génie2.

               - Plus bas, plus bas, te dis-je !
Prends garde d'éveiller quelqu'un qui dort ici3.


Le chêne n'a pas le tronc lisse, les branches droites du bouleau; il a le port bizarre, les rameaux noueux, l'écorce âpre et rude ; mais il est le chêne.
Et c'est à cause de touta cela qu'il est le chêne4.
Shakespeare, abondant en petitsa détails et imposant néanmoins par un grandb ensemble, ressemble au chêne, à l'arbre géant dont je parlais tout à l'heure, et qui jette un ombrage immense avec des milliers de feuilles exiguës et découpées5.

Acc. e.r. devant les 4° et 5°e §.  Le 1° § est barré par t.s.e.r.
Datation: au verso d'un imprimé du 4 mars 1827; mais avant la Préface de Cromwell et le poème d'Odes et Ballades, soit entre mars et octobre 1827.
1. Comparer ces lignes avec la dernière strophe de l'Ode 17 du 4° Livre: A mon ami S.B. (Pléiade, p. 445); datée décembre 1827.

2. Voir cette formule reprise dans la Préface de Cromwell, I.N. p. 48.

3.  cf. F.P. 16.



a.  ad. s.
4.  Paragraphe repris et développé dans la Préface de Cromwell, I.N. p. 50.

a.  ad. s.
b.  un grand au-dessus de l' rayé.
5.  Lignes utilisées dans la Préface de Cromwell, I.N. p. 46.
Voir aussi F.P. 49 : Certains critiques se plaignent... et F.P. 1 : Réfléchissez: la nature conseille l'art...

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 088 ; Cote Gâtine: 166/088 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830-1834.
Editions: Massin-05/1004j; Massin-05/1004k; Edition de référence: Massin-05/1004

a






b
L'enfant.
Je n'en veux pas. C'est du poison.
La mère.
Qu'est ce que c'est que du poison ?
L'enfant.
C'est des bêtes qu'on boit.
Il en est d'un grand homme comme du soleil. Il n'est jamais plus beau pour nous qu'au moment où nous le voyons près de la terre. A son lever, à son coucher1.

Acc. e. r. devant le 2° §. 
Datation : le rapprochement donne : avant mars 1834; mais il est possible que cette page soit bien antérieure.

1.  le texte est repris tel quel dans Littérature et Philosophie mêlées : Journal d'un révolutionnaire de 1830; Derniers feuillets sans date.
Voir les harmoniques de cette idée dans FP 75 : Avez-vous quelquefois marché tout le jour...

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 089 ; Cote Gâtine: 166/089 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829.
Editions: Massin-03/1192; Massin-03/1192f; Massin-03/1192g; Massin-03/1192h; IN-Laster 1984, 054; JR-4/022x23; Pléiade-P1/1354a; Massin-03/1118c; JR-4/023; Pléiade-P1/1354b; Massin-03/1118d; Edition de référence: Massin-03/1192

recto a





b

c

d

L'Arlequin sauveur de villes
Comédie.


Un vaste bruit pareil au bruit que fait son nom.


Sire!
Un crâne humain, dit Jean-Paul, palais ruiné qu'habitait un esprit disparu.
Acc. e. r. devant le 4° §.  Le 5° § est barré par t.s.e.r.
Datation: donnée par R. Journet et G. Robert: 1829.
verso a















b

                                         Je voyais l'autre jour
Courriers à huit chevaux et voitures dorées
Larges cochers tout fiers de leurs rouges livrées
Mener le Roi de Naple au galaa de la cour.
Voyant tout cela, lanciers, tambours, fanfares etc.
Une femme du peuple
Disait tout haut, sans craindre espion ni témoins
Si c'était l'empereur que ferait-on de moins ?
.........................
Philosophie au bas du peuple descendue!
.........................
Tant le marteau de fer des grands événements
A dans ces durs cerveaux
Comme un coin dans le chêne enfoncé la sagesse1.


La cour est en gala
pendant que le peuple au-dessous d'elle parle et raisonne ainsi!2 — Et nous sommes placés entre le peuple et la cour pour avoir pitié des uns et peur des autres.





a. vs dîner







1.  Ces lignes sont l'ébauche du poème III des Feuilles d'automne, Rêverie d'un passant à propos d'un roi.  (R. Journet et G. Robert o.c. p. 22)   Voir aussi Fp 100.

2.  cf. note 1 supra.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 090 ; Cote Gâtine: 166/091 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828.
Editions: Massin-03/1182a; Massin-03/1182b; Massin-03/1182c; Massin-03/1182d; Massin-03/1182e; Massin-03/1182f; Massin-03/1182g; Massin-03/1182h; Massin-03/1182i; JR-4/037; Pléiade-P1/1369; Massin-03/1182j; Massin-03/1182k; Massin-03/1182l; Massin-03/1182m; Massin-03/1182n; Massin-03/1182o; Massin-03/1182p; Edition de référence: Massin-03/1182

recto a






b

c

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e

f


g

h


i

Je n'ai point la mine, j'espère,
D'un homme de rien, d'un sicaire,
          D'un vagabond1,
Je dois, Madame, avoir un père,
          Et même un bon.


Il y a des gens qui tricotent tous leurs ouvrages avec deux petitesa idées.
+ comme un dos de chameau chargé de drap d'or.
Monseigneur le Roi de France
Oiseau d'Amérique - comme une voix dans un rubis.

Bataillons, dont les pas font le bruit d'un orage.


La Joyeuse de Charlemagne, la Durandal de Roland, l'Escalibar2 de Esplandian.
Sétubal, en Portugal, fondée par Tubal, fils de Noë.

Un rêve où mon esprit d'avance éveille
Tout ce qui dort dans l'avenir3.


Acc. e. r. devant le 2° §.  Le 10° § est barré par un trait e. r.
Datation donnée par R. Journet et G. Robert : 1828.
1.  Il se peut que ces 3 premiers vers aient été ajoutés après la rédaction des 2 suivants.

a.  ad s à l'encre rouge.













2... noms d'épées fameuses dans les temps héroïques de la chevalerie.  Dunrandal était l'épée de Roland, Escalibar l'épée d'Esplandian, si nous avons bonne mémoire.
Notes à Cromwell, I.N. p. 447.

3. Idées et formulation semblables dans 3 vers du reliquat des Odes et Ballades Pléiade.  P. 569.
Quand mon esprit pensif réveille
Ce
qui dans le passé sommeille
            Ou ce qui dort dans l'avenir.

verso a


b



c










d


e

f

g

Le grelot des mules sonores1.


Ils l'admiraient et se disaient en foule :
                             C'est d'un prince ou d'un Roi.

Les nuages.

Le soleil, à travers leur ombre, brille encor,
Tantôt fait à l'égal des larges dômes d'or,
       Luire un toit jaune de chaumière,
Ou dispute aux brouillards les vagues horizons,
Ou découpe en tombant sur les sombres gazons
       Comme de grands lacs de lumière2.


Sa plainte eût adouci les bêtes les plus fières.


Fleuve de moire
Voici la nuit. Les bourgeois allument leurs chandelles et le bon Dieu allume ses étoiles.
Cette montagne, comme un dos de chameau3.

1.  Ce vers est repris dans le poème XV des Feuilles d'automne
Laissez. - Tous ces enfants ...
cf.  R. Journet  et G. Robert o.c. P. 37.










2. Ces vers seront la 2° strophe de Soleils couchants, Feuilles d'automne XXXV, novembre 1828. cf.  R. Journet et G. Robert id.






3. Image reprise dans les Orientales XXIV Adieux à l'hôtesse arabe, Pléiade p. 648.
Si tu revients, gravis, pour trouver  ce hameau,
Ce mont noir qui de loin semble un dos de chameau...
24 novembre 1828.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 091 ; Cote Gâtine: 166/090 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1830 - mars 1834.
Editions: Massin-05/1005a; Massin-05/1005b; Massin-05/1005c; Massin-05/1005d; Edition de référence: Massin-05/1005

a


b

c

France, pays de mode et pays de routine.


Enseigner, c'est encore apprendre.
C'est proscrire les bases véritables du lien social.
                                     (Style de tribune.  Berryer)1.

Acc. e. r. devant le 2° §.
Datation : difficile : entre 1830 et mars 1834.
1.  La chose la plus remarquable de ce mois-ci, c'est cet échantillon de style de tribune.  La phrase a été textuellement prononcée à la chambre des députés par un des principaux orateurs:
«.....   C'est proscrire les véritables bases du lien social».
Journal d'un révolutionnaire de 1830 (Janvier).
in Littérature et Philosophie mêlées.
Berryer fut pour la première fois député en mars 1830.

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 092 ; Cote Gâtine: 166/092 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: hiver 1831-1832.
Editions: Massin-04/0955d; Massin-04/0955e; Massin-04/0955f; IN-DG508d; JR-Crb255d*; Massin-04/0955g; IN-DG537e; Massin-04/0955h; IN-DG537e²; Massin-04/0955i; Massin-04/0955j; Massin-04/0955k; Massin-04/0956a; Massin-04/0956b; Massin-04/0956c; Massin-04/0956d; Massin-04/0956e; Massin-04/0956f; Massin-04/0956g; Massin-04/0956h; Massin-04/0956i; Massin-04/0956j; Massin-04/0955d; Massin-04/0955e; Massin-04/0955f; Massin-04/0956x7; IN-DG508d; JR-Crb255d*; Massin-04/0955g; IN-DG537e; Massin-04/0955h; IN-DG537e²; Massin-04/0955i; Massin-04/0955j; Massin-04/0955k; Massin-04/0956a; Massin-04/0956b; Massin-04/0956c; Massin-04/0956d; Massin-04/0956e; Massin-04/0956f; Edition de référence: Massin-04/955

recto1 a


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c



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e





f

Fermer la porte a sur soi en entrant dans un appartement l'hiver et ponctuer en écrivant c'est la même vertu.


.... C'était décembre. Le jour le plus court de l'année.
Le soleil de son lever à son coucher ne décrivait sur l'horizon qu'une courbe surbaissée qui entamait à peine la voûte sphérique du ciel. On eût dit un ballon lancé par la main débile d'un vieillard.

Les nuits sont courtes en été.


La bise fait le bruit d'un géant qui soupirea;
La fenêtre palpite et la porte respireb;
Le ventc d'hiver glapit sous les tuiles des toits;
Le feu fait à mon âtre une pâle dorure;
          Le trou de ma serrure
          Me souffle sur les doigts1.


Triboulet2.
-------

Voulez-vous pas que je sonne le tocsin avec ma marotte ?
Guttinguer3 me disait : Je ne suis plus malheureux depuis que j'ai renoncé à être heureux.

Page écrite sur une grande feuille pliée en deux; on a ainsi rectos et 2 versos.
Acc. e. r. devant les 1°, 6°, 7°, 9°, 10°, 15°, et 16° §.
Datation : hiver 1831.




a.  vs respire  -  b. la porte en sc sur les portes - respire vs soupire  -  c.  le vent en sc sur les tuiles
1.  Ces deux derniers vers; seront repris tels quels 34 ans après dans Les Chansons des rues et des bois; Nivôse 1 : Va-t'en, me dit la bise vers 16-20.
   Une pâle dorure
   Jaunit les coteaux froids,
   Le trou de ma serrure
   Me souffle sur les doigts.
                                 
3 octobre 1865.


2.  Personnage du Roi s'amuse, cf. FP 11.





3.  Ami de VH et surtout de Sainte-Beuve, il faisait partie du Cénacle.  VH lui a dédié la 8° Ode du 4° Livre: L'homme heureux.

verso1 a


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recto2 a


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verso2

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j

Singulier parallélisme des destinées de Rome ! après un sénat qui faisait des dieux, un conclave qui fait des saints1.
Les picadores.
Gutt... dit: C'est un de ces chagrins anglais qui ne guérissent pas vite.
Les Antilles, ce cromlech d'îles posé à l'entrée du golfe du Mexique.
Il envisageait la géographie d'une certaine façon.
      L'autre...
quand il avait querelle avec un cocher de fiacre, il en parlait une heure.
Un jour il dit à un sien ami, à propos de vers, de musique ou de tableaux : ce que nous aimons, nous autres, ce n'est pas toujours ce que les gens qui s'y connaissent préfèrent.
Quelquefois un nom propre me frappe par la tournure qu'il a, par le sens que j'y attache.  Ainsi, dans le procès des incendiaires d'Angers j'ai remarqué « le petit Maublanc » « la fille Lanelongue »
Le premier mot que dit Wilson à Lavalette après l'avoir sauvé fut : Pourquoi donc nea vouliez-vous pas être guillotiné ?

D'après les vieilles lois anglaises.

Si un homme qui épouse une femme chargée de dettes la prend des mains du prêtre habillée seulement de sa chemise, il n'est pas tenu de payer les dettes.

Tous ceux qui naissent sur la mer à quelque point du globe que ce soit appartiennent à la paroisse de Stepney.

Une femme qui consent à épouser un condamné au moment où il monte à l'échafaud, le sauve de la mort.  Les propriétaires d'ânes sont obligés de leur raccourcir les oreilles afin que leur longueur n'effraie pas les chevaux.

Le terrain sur lequel passe un convoi devient propriété publique.

Le corps d'un débiteur peut être saisi par ses créanciers après sa mort.


Le Pelu

Nouvelle façon de peindre les levers et les couchers de soleil - relativement au mouvement de la terre - la nuit, nous montons, le jour, nous descendons.

[Dessin figurant la terre, inclinée sur son axe, par rapport au soleil.]


Quand j'ai publié l'Ode à la Colonne, Sainte-Beuve a dit : — c'est un cri d'aigle.
Dans tout grand écrivain il doit y avoir un grand grammairien, comme un grand algébriste dans tout grand astronomea.
... son regard éclatant.
   Rome
   Hippodrome
L'hiver — montagnes velues
... Il faut distinguer Mahiette et Mathurine, c'est le même nom, ce n'est pas le même mot.

Panthéon.

— Et s'ils sont trop petits on en mettra plusieurs.


A chair de loup dent de chien.
                                               (P. Mathieu.)
Crassot et Muret remuaient leurs oreilles comme les chevaux et les ânes. (voy.  Sauval, art.  Oreilles.)

1.  Texte identique dans le Journal d'un révolutionnaire de 1830, Derniers feuillets sans date.  Littérature et Philosophie mêlées

 

 

 

 

 







.a.  Pourquoi donc ne au-dessus de Vous ne vouliez donc rayé.




































a.
Voyez FP 6.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 093 ; Cote Gâtine: 166/093 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: après le 13 juillet 1831.
Edition de référence: Massin-04/958

a


b

c








d

La vie est une maladie qui dure soixante ans.


... Je lis si facilement une pensée dans des yeux.
Un pied de pavot porte jusqu'à 32 000 graines; un orme 100 000. On a compté 412 000 oeufs dans une carpe. Un italien, Gregorio Fontana, a calculé que si tous les germes d'un pied de jusquiame étaient replantés, il ne leur faudrait que quatre ans pour couvrir toute la terre habitable; et qu'il ne faudrait pas plus de dix ans à une paire de harengs pour que leur postérité remplît l'océan, quand même l'océan couvrirait le globe.
Que le Panthéon un jour soit comme ces antiques tombeaux qui en s'ouvrant tout à coup sous le soc, font pâlir le laboureur de la grandeur de leurs ossements.

Et s'épouvantera de ces grands ossements1.


Acc. e. r. devant les 1° et 3° §  -  Le 4° § est barré par t. s. e. r.
Le 5° § est barré par t. s. e. n.
Datation : Au verso d'une lettre adressée à VH par le Comité Central en faveur des polonais; cachet postal : 13 juillet 1831.

1.  VH utilisera dans une forme analogue cette image
..............
Et, rouvrant des tombeaux pleins de débris humains,
Pâlit de la grandeur des ossements romains!
A M. le D. de *** (Les Rayons et les Ombres VIII,
Pléiade p.1050).
9 juin 1839.
M. Albouy note que ces vers paraphrasent les vers 493-497 du livre 1 des Géorgiques que l'auteur avait traduit en vers français en 1816 - Pléiade p. 45-6.

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 094 ; Cote Gâtine: 166/094 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1831.
Editions: Massin-04/0958f; Massin-04/0958g; IN-DG491b; Massin-04/0958h; Massin-04/0958i; Massin-04/0959a; Edition de référence: Massin-04/958

a

b

 

c

 

 

 

d

 

 

e

Le donjon féodal, qu'usurpe le meunier1.


— Comte, l'avez-vous euea ?
— Je vous hais assez pour vous le dire si cela était; mais ce n'est pas vrai.
— Il est trop tard.  Je le croyais, et je l'ai tuée.
Manière de dire : je n'ai pas trente ans

Cette urne où Lamartine attend qu'on le choisisse
Aurait peur de mon âge imprudent et novice;
Je crèverais les trous du crible délicat
Où le peuple en riant tamise le Sénat.


Madame,

Vous êtes chauve et velue : de vrais poils et de faux cheveux. Vous n'êtes pas mon idéal.
Agréez, Madame, l'hommage de mon profond respect.


Transparent d'un épicier :
Immortale jecur. (l'immortel Foy)

Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 5° §    -  Pagination 94 en sc sur 93
Datation : Texte : 1831.

1.  Il faut rapprocher cette phrase de l'association donjon/ moulin, relevée par Mlle Lambert, le manuscrit du Roi s'amuse, p. 79. Ainsi :
Le Roi s'amuse vers 75
Je veux mettre des ailes
A mon donjon royal.
Triboulet
C'est en faire un moulin.
et, dans
L a Mariposa 2°:
Un gentilhomme perd à se faire poète
...
C'est comme si j'allais mettre des ailes
A mon donjon ducal, j'en ferais un moulin.
Enfin,
Le donjon qu'un moulin coudoie
Feuilles d'automne
XXXIV, Bièvre II° partie
Pléiade p. 783 juillet 1831.

a. VH a repassé ce mot à l'encre rouge sur encre noire très pâle.

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 095 ; Cote Gâtine: 166/095 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828.
Editions: ; Massin-03/1183aMassin-03/1183a; Massin-03/1183b; Massin-03/1183c; Massin-03/1183d; Massin-03/1183e; Massin-03/1183f; Massin-03/1183g; Massin-03/1183h; Edition de référence: Massin-03/1183

a

 

 

b

c

d

e

f


g

h

 

Fils, il faut être honnête homme.
Vois-tu ? nous le sommes tous.
Pas de huguenots à Rome,
Pas de voleur parmi nous1 !


Napoléona lyrique - Napoléonb Epique - Napoléonc dramatique2.
Lire cet article qui aa 25 pages ! de la bêtise au mégascope.
Je vous aime comme le chlore aime l'hydrogène.
Dettes sacrées, sacrées dettes !
Le Nil, fleuve unique, qui parcourt 350 lieues sans recevoir d'affluents. - On n'en peut dire comme du Tibre uxorius amnis3.
Quoique la comparaison intervertisse les sexes, je dirai quea la voix du vieux était à la voix b de la vieille comme le son d'une marmite est au son d'un chaudron.
Je ne cueille pas, j'arrache.

Acc. e. r. devant les 2°, 3°, 5° §.
Datation : au verso d'une lettre portant l'adresse de VH entre 1827 et 1830; le rapprochement donne: 1828.

1.  Comparer avec la dernière strophe des joyeux fils de Nature et d'Amour Océan- Vers, I.N. p. 42 :
Fils, il faut être honnête homme,
Nous le sommes tous.  Malheur
Si dans nos rangs qu'on renomme,
Il se trouvait un voleur.
                                  15 mai 1828.

a.  vs. Bonaparte  -  b.  vs. l'empereur  - c.  vs. Buonaparte
2.  Les variantes éclairent la pensée de VH. Il est à remarquer que nous trouvons ici l'expression de la fameuse gradation lyrique, épique, dramatique, qui fait le fond de la Préface de Cromwell, et qu'elle est appliquée à Napoléon.

a.  qui a au-dessus de en rayé correction e. r.

3.  On n'en peut ... ad. Horace Odes I, 2, 19.

a.  quoique la comparaison ad s.
b.  la voix du vieux ... en sc sur +

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 096 ; Cote Gâtine: 166/096 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1833.
Editions: Massin-04/0992f; Massin-04/0993a; Massin-04/0993b; Massin-04/0993c; Massin-04/0993d; Massin-04/0993e; Massin-04/0993f; Massin-04/0993g; Massin-04/0993h; Massin-04/0993i; Massin-04/0993j; Massin-04/0993k; Edition de référence: Massin-04/992

recto a




b

Un homme qui admirait probablement la Bourse de Paris et St Sulpice et le Panthéon, se trouvant un jour dépaysé à Rome, fut mené à la chapelle Sixtine. Il regarda longtemps avec une attention profonde la fresque éternelle de Michel-Ange, après quoi, sortant de sa rêverie, il dit : il doit y avoir une clef.


Les jeux le jour; la nuit l'orage et ses fureurs
Jupiter et César sont les deux empereurs.


Acc. e. r. devant le 1° § et une acc. e. r. embrasse tout le verso.
Acc. e. n. devant les 4° et 6°  §.
Datation : notes préparatoires à l'Etude sur Mirabeau de janvier 1834: 1833.

verso a

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j

Le père disait : il est malaisé de manier la bouche de cet animal fougueux1.
Un valet, Lucea , disait à Mirabeaub : avouez, Mr le Cte qu'un corps est bien malheureux de porter une tête comme celle-là.
Ton neveu l'ouragan, ton fils Mr le Cte de la Bourrasque2.
Les affaires, dit le Mis de Mirabeaua avalent des heures comme des dragées.
Ailleurs il dit : en tout laissons mûrir ce fruit vert3.
                                                                           25 septembre 1770
Ailleurs : c'est le démon de la chose impossible.
Ailleurs :  voir Paris avant l'âge de vingt-cinq ans, c'est le premier échelon de la potence.
Ailleurs : l'âge des faux plis
Il sent les idées de son fils comme la racine sent l'ébranlement des feuilles4.
Ailleurs : le temps où l'esprit de subordination se démembre partout, où les règlements sont pour les fripons comme la laine pour les vers.

1.  Citation reprise dans Sur Mirabeau; Littérature et Philosophie mêlées

a.  lui rayé encre rouge  -  b.  à Mirabeau ad s p encre rouge

2.  Citation reprise dans Sur Mirabeau

a.  de Mirabeau ad s p encre rouge

3.  Citation reprise dans Sur Mirabeau










4.  Il sent, lui, père, tout ce qui se remue dans la tête de son fils, comme la racine sent l'ébranlement des feuilles.
Sur Mirabeau

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 097 ; Cote Gâtine: 166/097 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828.
Editions: Massin-03/1184a; Massin-03/1184b; Massin-03/1184c; Massin-03/1184d; Massin-03/1184e; Massin-03/1132a; Massin-03/1184g; JR-4/034; Pléiade-P1/1365; Massin-03/1184x15; Massin-03/1185a; Edition de référence: Massin-03/1184

recto a

 

b


c

 

d


e

Aldébarana
Cetb astre qui change de couleurc toutes les secondes, tour à tour, bleu, rouge, vert, jaune, l'étoile caméléon.


Dante avait été en Angleterre et Milton, en Italie. - Poëtes de l'enfer et du paradis.

Dans une planète à sept lunes
Esprits des nuits, emportez-moi !


Tout beau !

Prends ce pape, ô mon Dante.
Mets-le dans ton enfer, je le mets dans le mien1.


Acc. e. r. devant les 1° et 2° §. - Au recto, en sens inverse, sont inscrits des comptes.
Datation donnée par R. Journet et G. Robert: 1828.

a.  ad s p à l'encre rouge.  - b.  devant ce mot et rayé à l'encre rouge.  -  c.  en sc sur tein[te]






1.  25 ans après, VH se souvient de ce vers, ou l'imagine à nouveau:
Et comme je fuyais, dans la nuée ardente,
Une face apparut et me cria : Mon Dante
Prends ce pape qui lit le mal et non le bien
Mets-le dans ton enter, je le mets dans le mien.
24 février 1853.
La  Légende des Siècles.  La Vision de Dante, fin.

verso a

 

 

b

 

 

c

 

d

 

 

 

 

 


e

Oliviera le Daim - après le massacre.
Il en reste, Sire, et ceux-ci, et ceux-là.

L. XI.
Nous y reviendrons.

La jeune fille.

Je ne veux pas d'un mari fait comme Esopus.


Hommes, l'envie ne fait pas de blessures qui laissent trace et cicatrice au génie.  C'est une erreur d'optique qui fait qu'on le croit. -

Votre oeil est bien trompé si vous croyez le soir,
Quand la lune, aux yeux bleus, qui regarde et qui rêve,
Sur vos sombres cités rougissante se lève,
Qu'à l'instant où son front monte incompleta encor,
Les dents des clochers noirs déchirent l'astre d'or.
Bientôt il s'élanceb au cielc, et leur morsure
Ne fait pas sa lumière et sa face moins pure.

Et à l'heure même où vous croyiez l'astre à terre et derrière les tours de votre ville et les brumes de votre horizon, levé pour d'autres plus heureux, il était déjà au plus haut du ciel pour eux1.


Toi qui connus l'empire et ses mélancolies

a.  en sc sur L[ouis XI].























a.  monte incomplet vs rase la terre (et vs touche)
b.  il s'élance en sc sur de derrière le
c.  au ciel ad s.

1.  On peut voir dans ces lignes l'annonce du thème développé dans le poème XI des Feuilles d'automne, Dédain; cf.  R. Journet et G. Robert o.c. p. 34.

 

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 098 ; Cote Gâtine: 166/098 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1827 - 1830.
Editions: ; Massin-03/1185bMassin-03/1185b; Massin-03/1185c; Massin-03/1185d; Edition de référence: Massin-03/1185

a

 

b


c

Un père de l'église dit que les erreurs des hérétiques ont de tout tems eu pour repaire les broussailles de la métaphysique d'Aristote.


La peine des adultères au 14° siècle, courir toutes nues par la ville.

Donc vous figurez-vous qu'une bête assommée
Tienne votre fortune en son ventre enfermée?1
                                                           (vieille tragédie.)


Acc. e. r. devant chaque §.
Date: au verso d'une L portant l'adresse de VH entre 1827 et 30.






1.  Allusion aux auspices.

       

Manuscrit: 13425 ; Folio: 099 ; Cote Gâtine: 166/099 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: après le 30 octobre 1830.
Editions: Massin-03/1202a; Massin-03/1202b; Massin-03/1202c; Massin-03/1203a; Massin-03/1203b; Massin-03/1203c; Edition de référence: Massin-03/1202

recto a

 

 

 

b

 

c

 

Génie chez les hommes, beauté chez les femmes; même chose.

Adam                      Eve
esprit                       chair
Génie                      Beauté
Homme                    Femme


Il était du monde, et du meilleur.  Il avait cette tristesse qui tient à une manière d'être distinguée.

Drame

La voiture roule

La dame et le capitaine, dans le fond de la voiture
                                  (ils chuchotent)

Bss ... Bss ... Bss. - ceci ... cela ... vous croyez?

Le philosophe au mari, sur le devant.

Les lois générales de la nature ... et le point d'intersection des systèmes ... le progrès nécessaire de l'humanité ...

Le mari, à part.

Oui, le point d'intersection de l'humanité, c'est très beau et les lois générales des systèmes aussi.  Mais diantre! je voudrais bien voir la main gauche du capitaine.


Acc. e. r. devant les 1°, 2°, 3° et 6° §.
Datation: au verso d'une invitation datée du 30 octobre 1830. Mais il se peut que cette page soit plus tardive.

versoa

 

b

 


c

Votre âme est un flot pur, un golfe aimé du ciel.


Un lac
Où mille poissons d'or, d 'argent et d'émeraude
           Se croisent sous l'onde au soleil.


Il est par tempérament triste, velu et gobe-mouche comme une chauve-souris.
   

Manuscrit: 13425 ; Folio: 100 ; Cote Gâtine: 166/100 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829.
Editions: Massin-03/1193b; Massin-03/1193c; Massin-03/1193d; Pléiade-P1/1354; Massin-03/1193e; Massin-03/1193f; Massin-03/1193g; Massin-03/1193h; Massin-03/1193i; Massin-03/1194a; Massin-03/1194b; Massin-03/1194c; Massin-03/1194d; Massin-03/1194e; Massin-03/1194f; Massin-03/1194g; Massin-03/1194h; Massin-03/1194i; Massin-03/1194j; Massin-03/1194k; Massin-03/1194l; Edition de référence: Massin-03/1193

recto a

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Les grands hommes sont les coefficients de leur siècle1.


Napoléon était comme vos statues : de marbre avec des osa de fer.

O ! la Muse est toute puissante,
La Muse a la clef du tombeau !


« Rois, restez ignorants...
« De peur que votre front qu'un prestige environne
« Fasse en s'élargissant éclater la couronne2.


Le César nouveau...
Se hâte de goûter toutes les tyrannies,
Et le soir on le traîne, immonde, aux Gémonies.


Tous ces hommes de même taille
Que pour l'empire et la bataille
Un Dieu, etc.


Et faits pour de plus hautes charges
Naissent avec des fronts trop larges
Pour le simple bandeau des rois.


Et le soir il perd sa couronne
En même tems quea le soleil.


Hommes produits
de plusieurs siècles

   Alexandre
   Annibal                        Tous ces colosses formidables
   César                          Qu'à des hauteurs inabordables
   Attila                           L'Histoire en tremblant réunit ;
   Mahomet                     Hommes presque égaux à Dieu même;
   Charlemagnea              Géants que l'ouvrier suprême
   Cromwell                    Taille au même bloc de granit.
   Napoléon


Acc. e. r. devant les 1° et 17° §.  Le 4° § est barré t.s.e.r.
Datation : R. Journet et G. Robert donnent 1829.

1. Repris dans Journal d'un révolutionnaire de 1830, Derniers feuillets sans date, in Littérature et Philosophie mêlées.

a. vs ossements

2.  Rêverie d'un passant à propos d'un roi, Feuilles d'automne III, V. 54-56.
O rois ...
............
Dormez, n'apprenez point et ne méditez pas,
De peur que votre front, qu'un prestige environne,
Fasse en s'élargissant éclater la couronne !
  (voir R. Joumet et G. Robert o.c.p. 23).

 

 

 

 

 

 

 

 

a.  En même temps que vs à l'heure où la perd

 

 

 

 

 

a.  Mahomet Charlemagne dans cet ordre par interversion.

verso a

 

b

 

c

 

 

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e

 

 


f

 

g


h

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j

 

Les écailles de la mer


                                                      aimions
Tous les rayons de lune ont leurs Endymions.


La caverne s'ouvrait au ventre du mont
     Et dea loin on eût dit un nombril gigantesque.


Vois briller dans la nuit la zone sidérale
Comme le maître autel luit dans la cathédrale


           Pas de brouillards
Toujours le soleil et la lune!
Des jours d'or et des nuits d'argent!


Ses mains rouillées de sang —

Son bras rouillé
De sang caillé.


L'épée est la clef du ciel
                                              (Koran)
Si elle fait cela, vallons et montagnes se remueront.
Tu me tireras au côté, non au visage.  Je ne veux pas être défigurée. - Ah! coquette !

Les margraves
  Sont graves
Les marquis
  Exquis !

 

 

 

 

a.  ad s.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 101 ; Cote Gâtine: 166/101 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1826-1827.
Editions: Massin-03/1166a; Massin-03/1166b; Massin-03/1166c; IN-DG525; Massin-03/1166d; Massin-03/1166e; Massin-03/1166f; Massin-03/1166g; Massin-03/1166h; Massin-03/1166i; Massin-03/1166j; Massin-03/1166k; Massin-03/1166l; Massin-03/1166m; Massin-03/1167a; Massin-03/1167b; Massin-03/1167c; Massin-03/1167d; Edition de référence: Massin-03/1166

recto a

 

 

b

 

c

 

 

d

 

 

e

 

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h

 

i

 

 

j

 

 

(Dans une forêt)
Un sol tigré d'ombre et de lumière.


J'aime, quand les chevaux m'emportent dans la plaine
Le bruit de l'air vibrant dans les vitres du char.


                                                         ... races
Rome et Jérusalem, avez-vous quelques traces
Du peuple-Roi, du peuple Dieu?


Quand je ne serai plus qu'une cendre glacée,
Tous ceux qu'électrisait ma lyrique pensée,
Regretteront des jours, du monde méconnus.


Il y a des pensées qui ressemblent à la dernière couche des enfants canadiens suspendue aux palmiers en fleur.

Est-ce une tombe ? Est-ce, un berceau ?1


Les empires ont leurs crises comme les montagnes ont leur hiver2. Une parolea y produit une avalanche.

Leur absence éclatante


Un jour pour faire un Roi les arbres assemblés
Dirent à l'olivier: soyez notre Roi 3
                          - Juges chapitre neuf, verset huit. -


      corybantes
      tombantes

Le jeune arbre frissonne au souffle du matin;
Et sur saa branche nue et de sève épuisée
Succèdeb
Le diamant du givre aux perles de rosée


Acc. e.r. devant les 5e et 6e §. Les 8e, 12e, 13e, 14e et 15 § sont barrés par t.s.e.r.
Date : Avt l'achèvement du 5° Acte de Cromwell, fin 1826-27.

 

 

 

 

 

 

 

 

1. VH a publié dans le Lycée Français (8e Livraison, 18 sept. 1919) une élégie intitulée La Canadienne suspendant au palmier le corps de son enfant. Il avait été, comme d'ailleurs avant lui Soumet et Millevoye, inspiré par un épisode de l'Epilogue d'Atala

a. Une parole vs. Un cri
2. Les empires ont leurs crises comme les montagnes ont leur hiver. ne parole dite trop haut produit une avalanche.
Journal d'un révolutionnaire de 1830; Derniers feuillets sans date in Littérature et Philosophie mêlées.
Remarquer la supériorité du texte définitif : Une parole dite trop haut... sur les deux versions antérieures.

3. Citation reprise dans Cromwell, V, 12.  I.N. p. 414.

 

 

 

a. sur sa au-dessus de l'on voit rayé.
b. VH avait d'abord mis toute la formule au pluriel.

verso a

 

 

 

b

 

 

c

 

 

d

 

 

e

 

f

 


g

Le tems qui dérobe à la jeunesse ses années, m'en déjà ravi vingt-trois sur son aîle. Mes jours s'écoule à longs flots... Mais quelle que soit mon intelligence étendue ou bornée, précoce ou tardive, elle sera toujours mesurée au but vers lequel m'entraîne le tems, me guide le ciel. Car j'userai toujours de moi-même sous l'oeil celui qui me donnera ma tâche, de mon divin créateur1.

Sonnets de Milton


Diex el volt!

             Hâtez-vous, car morir m'estuet.


Un mot révèle souvent l'esprit d'un peuple. Les autres nations disent Homère, Shakespeare, Dante.  Nous disons Boileau.
Le goût avant le génie2.

Voyez-vous serpenter, aux tours des cathédralesa
Les frêles escaliers qui montent en spirale
              Comme un serpent, etc -


Allez, allez, ô jeunes filles
Cueillir des bleuets dans les blés3 !


... C'est par la mort que Dieu s'allie aux rois
Leur couronne dorée a pour faîtea sa croix;
        Son temple est pavé de leurs tombes4 !


... Le héros épique devient un héros dramatique: le colosse devient un géant.

1. VH a placé cette citation en épigraphe du 3° Livre des Odes, avec deux corrections : sans cesse pour toujours et donne pour donnera; Pléiade p. 367.








 

2. VH place cette remarque, sans grand à-propos, dans la Préface des Orientales, de janvier 1829; Pléiade p. 580 :
Les autres peuples disent : Homère, Dante, Shakespeare, nous disons: Boileau.
Mais passons.

a. serpenter... vs ramper sur le clocher de hautes cathédrales

 

3. VH a fait de ces deux vers le refrain de son poème Les Bleuets, Orientales XXXII.  Pléiade p. 663, 13 avril 1828.

 

a.  Leur couronne .... vs Sur leur couronne d'or il a posé

4.  VH a repris ces vers dans le poème des Feuilles d'automne : IV, Que t'importe mon coeur ... Pléiade, p. 715.
C'est toujours par la mort que Dieu s'unit aux Rois:
Leur couronne dorée a pour faîte sa croix,
Son temple est pavé de leurs tombes.
30 juin 1830

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 102 ; Cote Gâtine: 166/102 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1826-mars 1827.
Editions: Massin-03/1168a; Massin-03/1168b; Massin-03/1168c; Massin-03/1168d; Massin-03/1168e; IN-Lpm263L; Massin-03/1168f; Massin-03/1168g; Massin-03/1168h; Massin-03/1168i; Massin-03/1168j; Massin-03/1168k; Massin-03/1168n; Massin-03/1168o; Massin-03/1168p; Massin-03/1168q; Massin-03/1169a; Massin-03/1169b; Massin-03/1169c; Massin-03/1169d; Massin-03/1169e; Massin-03/1169f; Massin-03/1169g; Massin-03/1169h; Massin-03/1169i; Massin-03/1169j; Massin-03/1169k; Edition de référence: Massin-03/1168

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                         pendus que les corbeaux
Ont du gibet de pierre arrachés par lambeaux1.


Ce qui se comprendrait si, plus pursa dogmatistes,
Les Whiggamors étaient antipaedobaptistes2.


Blanche comme les lys sous les pleurs du matin,
Comme un jour dea budget la boule du scrutin.


Triste comme un fiacre un jour de beau tems.
La tendresse des parents pour les enfants est plus vive que celle des enfants pour les parents. La nature regarde toujours devant elle3.
L'empereur a succombé sous l'effet de deux ennemis éternels qui luttaient sans cesse en lui, et dont il était le champ de bataille : Buonaparte et Napoléon4.
Les Ogives - Gothiques – Moresques
J'ai lu des saints la légende dorée.
                                                 (Marot)

Page écrite sur une grande feuille pliée en deux, donc 2 rectos et 2 versos.
Acc. e. r. devant les 5°, 6° et 24° §. Le premier § est barré par t.s.e.r.
Date : Avt la rédaction du 5° Acte de Cromwell, soit fin 1826-27

1. Vers  utilisé dans Marion de Lorme, v, 3 :
Qu'on soit sous un tombeau qui vous pèse et vous loue,
Ou que le vent des nuits vous tourmente et se joue
A rouler des débris de vous, que les corbeaux
Ont du -gibet de pierre arrachés par lambeaux,
-
Qu'est ce que cela fait?

a.  en sc. sur plus ;  plus purs vs. vraiment
2.  ....Ou bien : "Qu'adviendrait-il si, vraiment dogmatistes
 Les whiggamors étaient antipaedobaptistes ? "
Cromwell,
V, 12

a.  un jour de en sc. sur aux jours du

3. même idée FP. 106: Nous suivons...

4. On peut rapprocher de cette réflexion le fragment du manuscrit 24791, folio 157 (I.N. Océan.  Tas de Pierres.  Histoire p. 431):
Le vrai et l'unique champ de bataille de Bonaparte, c'était la destinée.
La même idée d'une latérité intérieure à l'empereur est développée de manière différente au folio 178 du même manuscrit: dans les Cent-Jours, Bonaparte devint distinct de Napoléon. On pourrait presque dire qu'ils tombèrent tous deux séparément. Bonaparte fut renversé par Lafayette ; Napoléon fut terrassé par Dieu.
                      

verso1 a

 


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                           et ta tête
Qu'incessamment la tempête
Bat de son aîle d'éclairs.


Il n'avait point de regard dans les yeux.
L'école antique a son principe dans l'idéala; l'école moderne dans le grandiose.
J'ai fait mes cinq ans. - De service ? - Non, de galères.
Quoi ! tu n'es pas masqué ? - Plus tard.

Je l'ai bien reconnu à son cachet de montre.


Venez sur ce sable jaune
Et prenez-vous par les mains.
                                   (Ariel, la Tempête)


Mon coeur de ton absence, hélas, est étouffé,
O Général en chef, qui sucres ton café.


Le fossoyeur. - Qui a un enfant pour boucher ce trou ?
- J'ai des enfans, mon père n'en a pas.

         France en ce siècle étale tour à tour
Ta moisson de guerriers, ta moisson de poëtes.


                  Enchantons-nous de notre amour
Qu'il ait tous nos regards et toutes nos paroles.


César Napoléon, Thèbes, Palmyre, Rome,
Ce sont les vanités de l'homme,
Et tout cela vaut-il qu'on en parle un seul jour?


Roche où Napoléon, haletant vint s'abattre,
Toi qui le vis rêver quand il ne put combattre;
Ecueil ! Exil ! tombeau!            solennel
Toi qui vis si longtempsa, ce géant desb conquêtes1
Promener sur ta cime où passent les tempêtes
               Sa pensée, orage éternel 2 !


Charles, vulgairement nommé prince de Galles3.


Il est bien rare de trouver des bourgeois qui sachent  penser dans le grand et qui aient la connaissance de la cour... Ils s'assurent des valets ce sont les seigneurs qui les trompent. (Paroles du duc de Richelieu, qui avait oublié que son ancêtre était Vignerol, joueur de luth.)
Un gentilhomme, au chef cousu de gueules1

Et l'enfer, - le Connaught2 ! - n'ont rien de plus hideux a.


La chambre des communes alloua 500 livres sterling pour les obsèques de Ch. 1°. -
C'est troussé dans le galant.

 

 

 

a.  et rayé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a. en sc. sur +
b. ce géant des vs. cet homme de

1. même formule sur la même rime dans l'Ode 3 du 31 livre, Les funérailles de Louis XVIII :« Une île où grondent les tempêtes
Reçut ce géant des conquêtes,
... »
2. Ces deux derniers vers sont repris dans la 4° Strophe de Lui, Orientales XL, Pléiade p. 683.
 ..........
Promenant sur un roc où passent les orages
               Sa pensée orage éternel.

Ce poème fut écrit en décembre 1827.  Si l'on rapproche toutes les notes sur Napoléon datant de cette année, on constate combien sont véridiques ces vers :
Histoire, poésie, il joint du pied vos cîmes.
Eperdu, je ne puis dans ces mondes sublimes
Remuer rien de grand sans toucher à son nom...
1827 est l'année de l'obsession napoléonienne.
3.  Même vers dans Cromwell, V, 13.

 

1.  Note relative à Cromwell

 

2.  Note relative à Cromwell
a. vs. affreux mais il se peut que affreux soit une indication de rime.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 103 ; Cote Gâtine: 166/103 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1827.
Editions: Massin-03/1176a; Massin-03/1176b; Massin-03/1176c; Massin-03/1176d; Massin-03/1176; Massin-03/1176f; Massin-03/1176g; Massin-03/1176f; Massin-03/1176g; Massin-03/1176h; Massin-03/1176i; IN-Oc405a; Massin-03/1177a; Edition de référence: Massin-03/1176

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Au moyen-âgea l'empereur disait au pape:
     Ego Constantini, vos Petri, gladium habemus,
     Jungamus dexteras, gladium gladio copulemus.

On s'enivre à la coupe, on jouit, on possède,
       L'heure passe et déjà succède
Le regret au désir, l'épine à l'aiguillon.


Peua m'importeb, sic toujours le ruisseau
Faitd avec son doux bruit rêver mon indolence,
Si la fleur, embaumant le vent qui la balance,
     Toujours frémit au bord de l'eau.


Deux seigneurs s'étant battus en duel, Elisabeth crut que c'était pour sa beauté.

Faut-il pas que je vive enfin ? - Ha! pourquoi donc?


Il faut des monuments aux cités de l'homme, autrement quelle différence entre la ville et la fourmilière1 ?
C'est une théorie, non une poésie2.

Acc. e.r. devant les 1° et 6° §
Datation: Avant la Préface de Cromwell, soit 1827.
a. «Au moyen-âge.... » ad. s. p. à l'encre rouge.  La citation est soulignée à l'encre rouge.




a.  Au-dessus de que rayé. 
b.  pourvu rayé.
c.  au-dessus de que rayé lui-même en se. sur qu'un
d.  en sc. sur fasse

 

 

 

1.  repris dans Journal d'un révolutionnaire de 1830, Février
in Littérature et Philosophie mêlées

2.  Cette phrase conclut un paragraphe de la Préface de Cromwell: L'oeuvre artificielle de ces hommes-là, [qui font des ouvrages dans leur système], quelque talent qu'ils aient d'ailleurs, n'existe pas pour l'art, ... C'est une théorie, non une poésie.  I.N. p. 41.

verso a

 

 

 

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Cromwell ne put jamais se défaire de la rudesse de son éducation et de son humeur. Il parle toujours avec diffusion et mauvaise grâce. L'enthousiasme et la dissimulation étaient si mêlés à la plupart de ses actions qu'il était difficile de décider qui chez lui l'emportait du fanatique ou de l'hypocrite. C'est qu'il était effectivement l'un et l'autre à un haut degré, comme je l'ai ouï dire à Wilkins et à Tillotson. Le premier avait épousé sa soeur, le second sa nièce1.
                                                                                (id. ) id.)   

Le Passage de la Mer Rouge
     Au passage du Rubicon.


Et je croyaisa entendre,
  Errant dans la tempête au gré des flots amers,
  Cherchant en vain au ciel les b étoiles connues,
  Tantôt crouler, tantôt s'élancer vers les nues,
  Cette immense rumeur qui bondit sur la mer !

1.  Comparer avec la citation faite par VH dans les notes de Cromwell (I.N. p. 443) tirée de Burnet, Histoire de mon temps.











a.  et je croyais vs que je voudrais
b.  vs mes (?)

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 104 ; Cote Gâtine: 166/104 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1827.
Editions: Massin-03/1177b; Massin-03/1177c; Massin-03/1177d; Massin-03/1177e; Massin-03/1177g; Massin-03/1177h; Massin-03/1178a; Massin-03/1178b; Massin-03/1178c; Massin-03/1178d; Massin-03/1178e; Massin-03/1178; Edition de référence: Massin-03/1177

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Laocoon, - Ugolin - Les danses macabres -


Joseph Il expirait. Son médecin, voulant lui tâter le pouls, mit la main sous le drap du lit et se trompa. L'empereur se réveilla de son agonie et lui dit avec gravitéa:
Erras, amies.  Hoc est membrum nostrum impériale, sacrocaesareum.
Homo homini lupus, disait Hobbes.
Il avait (Louis XIV) beaucoup d'esprit naturel, mais il était très ignorant, il en avait honte; aussi était-on obligé de tourner les savants en ridicule1.
                          (Mémoires de la princesse palatine)
La Montchevreuil est le plus bel endroit de la Maintenon.
                                                          id.

O la chose sublime, admirable et profonde,
De ne pas s'ébahir aux vanités du monde !
Si grand que soit un homme au compte de l'orgueil,
Nul n'a plus de six pieds de haut dans le cercueil2.


Acc. e.r. devant les 2°, 3°, 4° et 5° §.  Le 6° § est barré par des traits obliques e.r.   Les 10° et11° § sont barrés par t.s.e.r.
Datation:  Avant la Préface de Cromwell: 1827.

a.  Joseph II expirait ad. s. à l'encre rouge.

 

1.  Citation reprise dans Journal d'un révolutionnaire de 1830
(Derniers feuillets sans date). 
Littérature et Philosophie mêlées.

2.  Dans la 8° scène à l'acte IV de Marion de Lorme, L'Angély dit au Roi :
            -  Un jour, un mois, l'an révolu,
Lorsque nous aurons bien, durant le temps voulu,
Fait tous trois, mois le fou, vous le roi, lui le maître,
Nous nous endormirons, et, si lier qu'on puisse être,
Si grand que soit un homme au compte de l'orgueil,
Nul n'a plus de six pieds de haut dans le cercueil !

verso a

 

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Il était diable et dieu: maintenant il n'est rien.
                       (La Révolte des Enfers)


Comitem ego regem, me rex comitem.
                            (Devise de Palamède de Forbin)
Lâchez les écluses à votre douleur.
Je préfère des raisons à des autorités : j'aime mieux des armuresa que des armoiries1.
Il est des hommes dont l'amour hait.

Qu'as-tu donc ? d'où te vient cette joie ?...
       Tu jettes ton bonnet en l'air
Comme pour l'accrocher aux cornes de la lune.

a.  vs. armes

 

 

 

1.  VH conclut sa Préface de Cromwell par une formule identique :
Quant à lui [l'auteur] il préfère des raisons à des autorités, il a toujours mieux aimé des armes que des armoiries.
I.N. p. 51.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 105 ; Cote Gâtine: 166/105 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: début 1829.
Editions: Massin-03/1195a; Massin-03/1195b; Massin-03/1195c; Massin-03/1195d; Massin-03/1195e; IN-DG496a; Massin-03/1195f; Massin-03/1195g; Massin-03/1195h; Massin-03/1195i; Massin-03/1195j; Massin-03/1195k; Massin-03/1196a; Massin-03/1196b; Massin-03/1196c; Massin-03/1196d; Edition de référence: Massin-03/1195

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La graisse se mit à crier dans la poële avec un bruit pareil à celui d'une troupe d'enfants qui court après un masque1.


Ils disent que j'ai exagéré la guillotine.
Se totaliser dans un livre complet.

Tant fut laborieux l'enfantement de Rome !


La France est toujours à la mode en Europe2.

J'aime une plaine immense et dont rien à l'aurore
Rien au nord, au midi, rien au couchant encore
Ne borne les prés verts et les chaudes moissons;
Mon âme, pour ouvrir ses aîles affaissées,
          Veut les grandes pensées
             Et les grands horizons.


Acc. e. r. devant les 5°, 8° et 11° §.  -   Devant les 1°, 7°, 12° et 13° § croix e. n.
Le 7° § est barré par t.s.e.r.  -  Les 3 derniers § disposés à côté des 12° et 11° §.
Datation: par les rapprochements: début 1829.
1. "...une poële pleine de graisse, qui glapissait au feu avec un bruit pareil aux cris d'une troupe d'enfants qui poursuit un masque." (Notre-Dame de Paris, II,6; Bouquins, p. 555)

 

2.  Cette phrase est reprise telle quelle dans Journal d'un révolutionnaire de 1830, Derniers feuillets sans date, Littérature et Philosophie mêlées. Voir même idée FP 91.     

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Ils font de moi une espèce de jeune Louis XIVa entrant dans toutes les questions, botté, éperonné et une cravache à la main1.
Les bâtards de Jupiter; demi-dieux. Les bâtards de Louis XIV; demi-roisa
Ses deux yeux flamboyans semblaient percés dans sa tête comme deux trous dans la paroi d'une fournaise.
C'était un bon pont qui ouvrait ses douze arches comme douze gueules pour boire la rivière, d'un côté, et pour la vomir, de l'autre. - L'hiver il coupait en deux les grands glaçons à l'angle de ses piles. - Les figuresa sculptées sous sa frise faisaient aux mariniers des grimaces éternelles.
Le diable croit en dieu.

Et je n'ai moi,
Par la sangbleu.
Ni foi ni loi
Ni feu ni lieu,
    Ni Roi
    Ni Dieu.


Le cardinal ne va qu'avec son coupe-tête1.
C'est le pugilat de deux idées2.
Tout ce qu'un prêtre peut dire à un abbé.

a.  par correction à l'encre rouge de XVI, ce qui reste à interpréter.
1.  Dans la Préface aux Orientales de février 1829 (Pléiade p. 582-3), VH écrit : quelques-uns ont été plus loin encore, et, de ses écrits passant à sa personne, l'ont taxé de présomption, d'outrecuidance, d'orgueil, et que sais-je? ont fait de lui une espèce de jeune Louis XIV entrant dans les plus graves questions botté, éperonné et une cravache à la main.  Il ose affirmer que ceux qui le voient ainsi le voient mal.

a.  à l'encre rouge au-dessus de les demi-dieux - les bâtards. (demi-rois) rayé.

a.  vs masques.

 

 

 

1.  Voir Marion de Lorme Acte V scène 4:
            Je sais.  On a changé la fête.
Le cardinal ne va qu'avec son coupe-tête.
Il faut bien l'employer; la hache rouillerait.
Pléiade, p. 582-3.

2.  Cf. Fp 27.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 106 ; Cote Gâtine: 166/106 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: début 1830.
Editions: Massin-03/1203d; IN-Oc548a; Massin-03/1203e; Massin-03/1203f; Massin-03/1203g; Massin-03/1203h; Massin-03/1203i; Massin-03/1203j; IN-Fa141; Pléiade-P1/1373; Massin-03/1203k; JR-Ruy2/010P; Massin-03/1204a; JR-Ruy2/010N; Massin-03/1204b; JR-Ruy2/010A; Massin-03/1204c; JR-Ruy2/010S; Massin-03/1204d; JR-Ruy2/010TL; Massin-03/1204e; JR-Ruy2/010L; Massin-03/1204f; JR-Ruy2/010N²; Massin-03/1204g; JR-Ruy2/010L²; Massin-03/1204h; JR-Ruy2/010L3; Massin-03/1204i; JR- Edition de référence: Massin-03/1203

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Don Appio, don Sallustio, dona Ottavia.


Soyez magnanimes avec vos ennemis et ne vous en vantez pas.  La générosité imprimée n'est plus de la générosité.

Et que ce monument dont l'univers s'étonne
Ne projetterait plus l'ombre d'une colonne
        Mais l'ombre d'un géant1.


Le boucher Legendre assommait Lanjuinais de coups de poing à la tribune : — Fais donc d'abord décréter que je suis un boeuf, dit Lanjuinais2.
Sycophante, (sukôn, figue, phainô, dénoncer) dénonciateur de figues.
Un sicilien fait le dévôt, communie, prie, vit dans les églises.  Son ennemi rassuré se hasarde à rentrer dans la ville sur sa mine de religion. - Tiens, dit le sicilien en le poignardant, voilà pour le boisseau d'hosties que tu m'as fait avaler.

1° § graphie différente de l'ensemble. Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 6° §.
Datation: avant octobre 1830.

 

 

1.  Par le sens, la forme métrique et la structure grammaticale, ces vers s'apparentent à la 5° partie de A la Colonne, Les chants du crépuscule II, 9 octobre 1830 : Pléiade p. 825.

2.  Anecdote reprise dans les même termes dans Littérature et Philosophie mêlées, Journal d'un révolutionnaire de 1830. Derniers feuillets sans date, dans Quatrevingt-Treize (II, 3, 1, Bouquins, p. 898) et dans le folio 115 du manuscrit 24791.

 

verso a

b

Le regard de Napoléon extrayait la victoire de la bataille comme le rayon de soleil extrait l'arc en ciel de la tempête.
La bataille se débrouillait sous ses yeux, se ruait, tournoyaita, tourbillonnait et semblait obéir àb l'intelligent regard.

 

a.  se ruait, tournoyait -ad.  -  b.  en sc sur a

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 107 ; Cote Gâtine: 166/107 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: avant octobre 1830.
Editions: Massin-03/1206a; IN-Oc315d; Massin-03/1206b; Massin-03/1206c; Massin-03/1206d; Massin-03/1206e; Massin-03/1206f; IN-Lpm263L²; Massin-03/1206g; Massin-03/1206h; Edition de référence: Massin-03/1206

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Don Appio, don Sallustio, dona Ottavia.


Soyez magnanimes avec vos ennemis et ne vous en vantez pas.  La générosité imprimée n'est plus de la générosité.

Et que ce monument dont l'univers s'étonne
Ne projetterait plus l'ombre d'une colonne
        Mais l'ombre d'un géant1.


Le boucher Legendre assommait Lanjuinais de coups de poing à la tribune : — Fais donc d'abord décréter que je suis un boeuf, dit Lanjuinais2.
Sycophante, (sukôn, figue, phainô, dénoncer) dénonciateur de figues.
Un sicilien fait le dévôt, communie, prie, vit dans les églises.  Son ennemi rassuré se hasarde à rentrer dans la ville sur sa mine de religion. - Tiens, dit le sicilien en le poignardant, voilà pour le boisseau d'hosties que tu m'as fait avaler.

1° § graphie différente de l'ensemble. Acc. e. r. devant les 2°, 4°, 6° §.
Datation: avant octobre 1830.

 

 

1.  Par le sens, la forme métrique et la structure grammaticale, ces vers s'apparentent à la 5° partie de A la Colonne, Les chants du crépuscule II, 9 octobre 1830 : Pléiade p. 825.

2.  Anecdote reprise dans les même termes dans Littérature et Philosophie mêlées, Journal d'un révolutionnaire de 1830. Derniers feuillets sans date, dans Quatrevingt-Treize (II, 3, 1, Bouquins, p. 898) et dans le folio 115 du manuscrit 24791.

 

verso a

b

Le regard de Napoléon extrayait la victoire de la bataille comme le rayon de soleil extrait l'arc en ciel de la tempête.
La bataille se débrouillait sous ses yeux, se ruait, tournoyaita, tourbillonnait et semblait obéir àb l'intelligent regard.

 

a.  se ruait, tournoyait -ad.  -  b.  en sc sur a

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 108 ; Cote Gâtine: 166/108 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1828.
Editions: Massin-03/1185e; Massin-03/1186a; Massin-03/1186b;Massin-03/1186c; Massin-03/1186d; Edition de référence: Massin-03/1185

recto a

 

 

 

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c

Les Vierges aux seins d'ébène,
Belles comme les beaux soirs,
Effaçaient sous leur haleine,
Leur ombre dans leurs miroirs
D'autres, folâtres comme elles1
                 etc.


Quand il se rasait, sa barbe lui faisait tant de mal qu'il lui prenait quelquefois envie de faire des vers latins sur ce sujet.
Hombre, que vous traduisez par homme, je le traduis par ombre.

Acc. e. r. devant le 3° §.  - Datation : 1828.

 

1. Ebauche de la 3° strophe du poème Le feu du ciel III° Partie, Orientales I, Pléiade p. 587:
Les vierges aux seins d'ébène,
Belles comme les beaux soirs,
Rient de se voir à peine
Dans le cuivre des miroirs,
                           11 novembre 1828.

verso a

 

 



b

 


c

                                Le galetas -

Sur le vieuxa mur de plâtreb opposé à mon lit il y avait une lézardec qui par un accident naturel et heureuxd, figurait assez bien le profil de Ferdinand VII, Roi d'Espagne.

                         [Ici VH a dessiné la lézarde-Ferdinand VII]


Les Castillans battent les Maures.


Et je n'ai rien pu voir, ni saisir un moment,
Tant la chose s'est faite avec emportement.

a.  ad s.  -  b.  de plâtre ad s.  -  c.  en sc sur lésarde (?)  -  d.  par un accident ... ad s.  

Manuscrit: 13425 ; Folio: 109 ; Cote Gâtine: 166/109 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1831 - (1832?).
Editions: Massin-04/0959b; Massin-04/0959c; Massin-04/0959d; Massin-04/0959e; Edition de référence: Massin-04/959

a

 

b

 

 

 

c


d

Qu'importe à la beauté de l'art toutes ces questions de jeunesse, de vieillesse, d'âge, de tems ? ... etc.  Byron avait fini à l'âge où Rousseau n'avait pas commencé1.


.... Madame.

Vos moindres mouvements, comme ceux d'une flamme,
           Font tout reluire autour de vous !


Vous nous faites songer à la douceur des femmes.


Dans l'ordre des couches dont les superpositions constituent la croûte solide du globe, la craie se tient entre le grès vert et l'argile plastique.

Acc. e. r. devant le 1° §.
Datation : par FP 6 et 92: 1831 (1832?)

1.  cf. FP 6.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 110 ; Cote Gâtine: 166/110 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: fin 1833.
Editions: Massin-04/0994a; Massin-04/0994b; Massin-04/0994c; Edition de référence: Massin-04/994

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Le cadre de l'abbaye de Jumièges est un cadre de hasard de 2 pces 1/2


Mon père ne songeait qu'à mon frère, ce qui ne veut pas dire qu'il y songeât continuellement.
                                           (Mémoires de la Mise de Créquy)
Poëtes, pourquoi préférer sans cesse le palmier au pommier ? La pomme n'est pas moins poétique que la palme. La pomme est homérique, la pomme est biblique. La pomme a perdu Troie, la pomme a perdu l'homme.
Acc. e. r. devant le 3. §.
Datation : au verso VH a noté une liste de comptes qui datent cette page de la fin de 1833.
 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 111 ; Cote Gâtine: 166/111 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: 1829 - début 1830.
Editions: Massin-03/1199a; Massin-03/1199b; Massin-03/1199c; Massin-03/1199d; Massin-03/1199e; Massin-03/1199f; Massin-03/1199g; Massin-03/1199h; Massin-03/1199i; Massin-03/1199j; Massin-03/1199k; Massin-03/1199l; Massin-03/1199m; Massin-03/1199n; Massin-03/1200a; Massin-03/1200b; IN-Lpm263T; Massin-03/1200c; Massin-03/1200d; Massin-03/1200e; Massin-03/1200f; Massin-03/1200g; Massin-03/1200h; Massin-03/1200i; Edition de référence: Massin-03/1199

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        La chute du Rhône1

C'est le Rhône, c'est le poëte. etc


L'intelligence des peuples au XIX° siècle, marée montante.

Voir monter pas à pas cette hautea marée
         Qui n'a pas de reflux2.


drilles
quadrilles

                                Jugurtha.

L'Asie était, l'Afrique est, l'Europe sera3.
Ces Corneille Agrippa, ces Jean Tritème, ces Manassé ben Israël, nécromans aux bas troués, pauvres, vieux, rechignés dans leur cellule noire de toiles d'araignées —
                                  aumônes
Consultés par des rois pour des trônes.

Acc. e. r. devant les 10°, 17°, 18°, 20°, 21°, et 23° §.  Les 2° et 19° § sont barrés de traits obliques e. r.  Le 22° § est barré d'un trait e. r.
Datation: les rapprochements donnent 1829 - début 1830.

1.  VH avait vu le Rhône lors de son voyage de 1825. La comparaison sera mise en oeuvre dans La Légende des siècles - Nouvelle série, XIV Les Chutes, "Fleuves et poètes" (Bouquins, "Poésie 3", p. 391)

a. vs large
2.  On peut voir dans ces lignes l'amorce du thème souvent repris par VH du peuple-océan.  Ainsi: Feuilles d'automne III.  Rêverie d'un passant à propos d'un roi: Pléiade, p. 724.
C'est le peuple qui vient, c'est la haute marée
...........................
Chaque siècle, à son tour,....
...........................
Disparait sous ce flot qui n'a pas de reflux.
   18 mai 1830.

3.  Les dernières pages de Fragment d'histoire, dans Littérature et Philosophie mêlées décrivent le voyage de la civilisation qui passe de l'Asie à l'Afrique, de l'Afrique à l'Europe, va se mettre en route vers l'Amérique.

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                                             Dieu
Le père était assis dans une chaire étroite,
Et tenait élevés deux doigts de sa main droite,
Car Dieu bénit toujours.

Moi, j'étais dans la foule et je regardais tout.


Cette emphase naturelle à la langue espagnole qui fait que parler se traduit par hablar.
Vous voyez ces deux hommes : Robespierre et Mirabeau. L'un est de plomb, l'autre est de fer. La fournaise de la révolution fera fondre l'un qui s'y dissoudra honteusement. L'autre y rougira, y flamboiera, y deviendra éclatant et superbe1.
Chaque pavé de la place de Grève est peut-être un crâne nu.

Tuer cet homme ! ami, tu fais tort au bourreau.


On voyait marcher devant...
Le groupe éclatant des trompettes.


Supposez que Polichinelle épouse Corinne, qu'il en ait une petite fille, que cette fille ait un profil, et vous aurez le profil de Delphine Gay.
Sancta Maria Irnperatrix.
Dédale - Orphée.
Tout se tient. La liberté politique et la liberté littéraire, etc... La censure est pour le romantisme une gêne, une prison, un cachot. Mais l'ancienne école toute verrouillée qu'elle est de règles et de poétiques, souffre peu de l'inquisition politique qui garrotte le théâtre. La censure n'est pour elle qu'un chemin de ronde autour de sa prison. - etc. - etc.
Au commencement du 17° siècle, dit naïvement un historien du théâtre, « on commençait à sentir qu'il était bon que les comédies fussent mieux composées, et que des gens d'esprit et même des gens de lettres s'en mêlassent.»
Lafontaine dit du succès de Molière :
— J'en suis ravi : car c'est mon homme.
                                        (Lettre en vers à M. de Maucroixa)
Boileau, par ses parents du parlement, empêcha que la comédie de Boursault, (La satire des Satires) fut jouée. Il alla jusqu'à faire afficher l'ordonnance prohibitive à la porte de l'Hôtel de Bourgogne où la pièce devait être représentée.
Boulanger dit aux donneurs de conseils : Je veux faire mes défauts a ma fantaisie chez moi.
Charron dit : j'estime plus à plaindre un avare qu'un pauvre, un jaloux qu'un cocu1.

 

 

 

 

 

 

 

1.  VH reprend ces lignes dans Littérature et Philosophie mêlées, Journal d'un révolutionnaire de 1830, Derniers feuillets sans date mais supprime honteusement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a.  au-dessus de Chapelle rayé.

 

 

1.  Don César exprime la même idée :
J'aimerais mieux encore, et je le dis à vous,
Etre pauvre qu'avare et cocu que jaloux.

             Ruy Blas, acte IV, scène 5.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 112 ; Cote Gâtine: 166/112 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: janvier 1832.
Edition de référence: Massin-04/984

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Il s'était levé ce jour-là plus sceptique a, plus pyrrhonien et plus ironique que jamais, n'ayant mangé depuis trois jours qu'une croûte de pain dur, et se sentant, pauvre diable ! toutes sortes de cavités b sonores dans l'estomach.
Il avait reçu la veille des coups de bâton d'un sien ennemi devant la boutique du parfumeur Mouilleron, rue de Seine.
Ce qui avait achevé de mettre en loques son habit noir, et l'avait exposé pendant plusieurs minutes aux regards de la foule dans la posture ridicule d'un c philosophe que font sautiller en cadence des coups de canne dans les jambes, et qui protège alternativement le mollet de l'une avec le talon d de l'autre.
Assis sur son matelas qui tout éventré laissait voir ses entrailles, c'est-à-dire plus de paille que de laine, il e rêvait, le coeur plein d'impartialité, à cet accident des coups de canne, et ne voyait pas trop quel parti il en pourrait tirer pour les progrès de la méthaphysique.
                                ..................................................
Vers le milieu du jour, cette illumination soudaine lui étant venue qu'il n'avait pas de quoi dîner, il en conclut qu'il serait expédient de chercher à fonder une religion.
Ce à quoi il pensa sérieusement toute la journée.
Et, la nuit arrivée, il s'endormit, comme il s'était éveillé, avec l'estomach vide, mais avec l'espoir de figurer un jour parmi les Moïse, les Jésus et les Saint Simon, ou tout au moins parmi les Confucius, les Pythagore, les Socrate et les Lareveillère Lépeaux.  Cette nuit-là, il fit un rêve magnifique. Il rêva que son laquais, — il rêvait qu'il avait un laquais, — il rêva, dis-je, que son laquais entrait dans sa chambre, et qu'il lui disait : — réveillez-vous, Monsieur. Il y a là dans l'antichambre quinze philosophes, accourus sur votre renommée, qui demandent à baiser votre savate.
Cela lui parut sublime d'être à un tel sommet de gloire, et il s'éveilla.
  .......


1° janvier 1832. — Bénie soit la providence qui a donné à chacun son joujou, la poupée à l'enfant, l'enfant à la femme, la femme à l'homme, l'homme au diable1 !
J.L. élabore sa pensée avec peine et souffrance. Il a des hémorrhoïdes au cerveau.

L'enfant, jouant dans un coin.

— ... Hier, j'aimais pas papa dans le cabinet, parce qu'il ne m'a pas donné deux cartes.

L'enfant

— J'ai rêvé qu'il y avait deux croquemitaines.

La prostitution...
Chancre affreux qui toujours
Visible et grandissant sur le front de leurs filles
Ronge au milieu de nous six cent mille familles.


...Pendant qu'elle lui parlait ainsi, furieuse et passionnée, il était occupé à lire sur son front quelques mots d'un articlea du Constitutionnel dont elle s'étaitb fait des papillotes.
Un matina je me suis dit : je ferai trois romans sur les numéros des trois premiers cabriolets que je rencontrerai aujourd'huib. J'ai rencontré les numéros 1699, 1792 et 1482.  C'est pourquoi j'ai fait Han d'Islande, BugJargal et Notre-Dame de Paris.
L'homme qui écrit Kisella. - roman.
Tafalta2.. J'ai été poëte, j'ai été comédien, je suis valet. Ai-je suivi une progression ascendante ou une progression décroissante ? Ma foi, je ne sais.

Acc. e. r. devant les 1°, et 3°  §.
Datation : daté janvier 1832.

a.  et rayé  -  b.  en sc sur qualités par inadvertance  -  c.  homme que rayé  -  d.  en sc sur talent  -  e. réfléchissait rayé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Cette pensée est reprise, non sans de curieuses corrections, dans Marie Tudor, 1re journée, 3° scène :
Oh! que la Providence est grande! elle donne à chacun son jouet, la poupée à l'enfant, l'enfant à l'homme, l'homme à la femme, et la femme au diable!

 

 

 

 

 

 

 

 

a. vs numéro  -  b.  s'était en sc sur avait

 

a.  au-dessus de jour rayé  -  b.  ad s

 

 

2.  ad. Personnage que l'on retrouvera dans les Fragments dramatiques. C'est un chaînon de la lignée Rochester - Tafalta Marforio - Maglia - Don César de Bazan.

 

Manuscrit: 13425 ; Folio: 113 ; Cote Gâtine: 166/113 ; Rubrique Gâtine: fragments de toutes sortes. ; Datation: juillet-août 1831.
Editions: Massin-04/0959f; Massin-04/0959g; Massin-04/0959h; Massin-04/0960a; Massin-04/0960b; Massin-04/0960c; Massin-04/0960d; Massin-04/0960e; Massin-04/0960f; Massin-04/0960g; Massin-04/0960h; Massin-04/0960i; Massin-04/0960j; Massin-04/0960k; Edition de référence: Massin-04/959

recto a

 

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Quand l'ombre immense de la terre
Eteint la lune dans les cieux.


La lune dans la ouate comme une belle paresseuse.

                 les lieux
Emplis de sa gloire sonore.


Car c'est un de ces lieux, comme enfant j'en rêvais,
Dont la beauté sereine, incomparable, intime,
Verse à l'âme un oubli sérieux et sublime
De tout ce que la terrea et l'homme ont de mauvais1.


1642, année notable, Galilée meurt, Newton naît.
Descartes définissait la matière l'espace impénétrable.
Je viens de lire ceci dans un compte rendu des événements de l'année 1830. « 25 février. 1re représentation d'Hernani, qui ne décide de rien sur la question dramatique ni sur la mission de l'auteur. »

Acc. e. r. devant les 5°, 6° et 11° §  - Le 4° § est barré par t. s. e. n.
Datation : juillet-août 1831.

 

 

 

 

a.  la terre vs le monde

1.  Comparer avec les derniers vers de la première partie de Bièvre, Les Feuilles d'automne XXXIV, Pléiade p. 783, du 8 juillet 1831

 

verso a


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... La différence de l'atome à la monade, du grain de poussière au point géométrique.

Cette ville ....
.. il semble que pour elle
La terre toujours plus belle
Et plus richea chaque jour,
Comme une ardente maîtresse,
Pour l'amant qu'elle caresse
S'épuise en trésors d'amour.


La poussière. — (Sujet)
Newton devint fou quelques tems de la perte d'un manuscrit.
En ballon, voir fuir, se renouveler sans cessea et se renverser les uns sur les autres les aspects de la terre bizarrement inclinée.
1re de Marion de Lorme1.

         Le d'Anglemont sonore
Etalait au balcon sa face tricolore,
         De Balzac
         Riait de son rire édentéa.

 

 

 

a.  vs jeune

 

 

 

 

a. sans cesse ad s

 

1.  Elle eut lieu le 11 août 1831 au théâtre de la Porte St-Martin.

 

a.  Les deux dernières lignes du dernier § ne sont pas de la même graphie que les premières.