GROUPE HUGO

Université Paris 7 - Equipe de recherche "Littérature et civilisation du XIX° siècle"

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Séance du 15 décembre 1990

Présents: F. Naugrette, A. Laster, G. Malandain, A. Spiquel, C. Porcq, J. Seebacher, J. Acher, J. Delabroy, K. Carmona, L. Wurtz, D. Charles, C. Treilhou-Balaudé, M. Murphy, G. Rosa, A. Ubersfeld, J.-C. Nabet, P. Georgel, C. Millet, F. Laurent, B. Leuilliot.
Excusés
: P. Laforgue, V. Dufief.


Echos et bruits

. Le compte rendu de la séance précédente a été envoyé trop tard pour avertir à temps du Salon de poésie, à la Comédie Française, consacré à Hugo. Louis Arbessier y lisait poèmes et lettres d'amour. J. Seebacher dit son émotion devant cette reviviscence: interprète -qui, pour la circonstance s'était laissé pousser la barbe et ressemblait étrangement au Hugo ectoplasmique d'après l'attaque-, salle, public, textes choisis: tout ressuscitait l'hugolisme des années 1900: anticléricalisme papelard, libertinage indulgent, progressisme de bon ton et humanisme douillet.

. Arnaud Laster a testé pour nous un Ruy Blas à Neuilly: sa santé et son amour de Hugo l'ont sauvé.

. Le 150° anniversaire du Retour des cendres (de Napoléon) sera célébré par une cérémonie aux Invalides où l'on jouera le Requiem de Berlioz. [Suit un échange demeuré obscur pour les trois secrétaires de séance à propos des relations entre Berlioz et Hugo; il est clair en revanche que ce dernier a grand tort d'écrire, dans son récit des funérailles de 40: "Le Requiem de Mozart a fait peu d'effet. Belle musique, déjà ridée. Hélas! la musique se ride. C'est à peine un art."]

. Compte rendus à paraître, dans Romantisme, d'un ouvrage sur "Narrateur et personnages dans Les Misérables" (E. Pestourie) et d'un autre sur "L'Image de Faust dans la littérature du 19° siècle" (F. Naugrette).

. En vidant ses tiroirs, J. Seebacher retrouve un dossier sur Claude Gueux. D'où il ressort, entre autres, que si Savey-Casard (le savant magistrat commentateur des réalités de la justice dans l'oeuvre de Hugo) s'était donné la peine de lire jusqu'au bout la page de la Gazette des Tribunaux où était donné le compte rendu de l'exécution de Claude Gueux, il se serait évité la bêtise de dire que cette émeute frumentaire, quelques jours après, à laquelle le texte fait allusion, était pure invention de l'auteur.

Annie Ubersfeld confirme cette aptitude de Hugo a retenir telle information secondaire, voisine du texte auquel il s'intéresse. Ainsi un détail d'Angelo vient de la page du Journal des théâtres où se trouvait la critique d'une autre pièce de lui.

[Et nous avons tous en mémoire cette annonce d'un livre anglais faisant le récit des derniers moments d'un condamné à mort, qui voisine immédiatement, dans Le Globe (éd. Slatkine consultable sur les rayons de notre salle), le compte rendu de Cromwell par C. de Rémusat.]


Exposé de Jean Delabroy: «L'affaiblissement de la pensée» (texte à venir)


Discussion

Qu'on nous permette ici une courte parenthèse. L'exposé était si riche, si plein de perspectives ouvertes, en même temps que si accueillant à la discussion et celle-ci elle-même fut si longue, diverse et féconde que les rédacteurs du compte rendu désespèrent d'y être fidèles et demandent toute l'indulgence des intervenants ainsi que celle des lecteurs.
Pour y mettre de l'ordre et de la clarté, on peut en indiquer tout de suite ce qui semblait être ses grandes lignes. Autour de P. Georgel, on s'interrogeait -et l'on questionnait J. Delabroy- sur le rapport à établir (analogie ou distinction, et sous quel mode?) entre ce qu'il appelait, avec et après Hugo lui-même, la "chose" et le "fait". Question illustrée, par exemple, par l'interchangeabilité des intitulés Faits contemporains et Choses vues (quoiqu'il ne soit pas parfaitement autorisé). D'autres -Annie Ubersfeld surtout- mettaient en question le passage à opérer entre la perspective conceptuelle, ou abstraite, adoptée par Jean et une analyse qui intégrerait l'écriture: s'il y a "affaiblissement" de la pensée, correspond-il à un abandon ou à un changement dans le travail de l'écrivain? Enfin G. Rosa -mais il n'était peut-être pas seul- aurait voulu qu'un terme quelconque -déplacement, modification, pour ne pas dire révolution- fût préféré à celui d'affaiblissement, ce dernier comportant une valeur quantitative et une connotation dépréciative inadéquates.

.P. Georgel, donc, demande si ce qui a été dit de la "chose" vaut pour le "fait", dans le sens que Hugo donne au mot lorsqu'il consigne les "faits contemporains" ou qu'il réunit des témoignages, à commencer par le sien, sur les "Faits du Deux-Décembre". On comprendrait ainsi la coexistence de deux régimes d'écriture: l'une réservée et demeurée inédite parce qu'elle ne satisfait pas aux conditions littéraires ordinaires de signification exigible (Choses vues et Histoire d'un crime), l'autre publique et qui, elle, ignore le "fait".
J. Delabroy répond par la négative: le fait n'est plus une chose, c'est une réalité déjà pensée.
J. Seebacher n'en convient pas: comme la chose, le fait résiste à l'assimilation intellectuelle, se dérobe ou se refuse au système par lequel on voudrait l'intégrer au pensable. Ainsi Guerre aux démolisseurs, invoqué à juste titre, provient-il du voyage aux Alpes où les choses de la nature, de la route, de l'histoire démontent la réflexion sur la souveraineté sacrée. Le texte sera réemployé plus tard: en 1832 puis 1834 dans Littérature et Philosophie mêlées, mais dès sa première version, il répond à la défense libérale de la Bande Noire présentée en 1819 par P.-L. Courier qui voyait dans la faculté de détruire les anciens monuments un des moyens de se débarrasser de la féodalité et de concrétiser la nouvelle liberté économique. Or il ne s'agit pas d'opposer une signification à une autre. Tout au contraire. Ce qui est férocement critiqué, dans la destruction de la Tour de Louis d'Outremer par exemple, c'est la prétention de s'en prendre à un sens en s'en prenant à un monument. Les monuments sont là pour avertir, mais sans qu'on puisse savoir de quoi. Lorsqu'on prétend le savoir on les offre à la destruction, venue tôt ou tard d'un bord ou de l'autre.
J. Delabroy objecte une autre lecture: un monument dont la signification est inassignable ne doit être conservé que pour plus tard: pour le jour où il fera sens. Il reste ainsi comme une "réserve de sens" et n'est pas assimilable à la "chose" qui, elle, est et restera inassignable au sens. Même dépourvu de signification actuelle, le monument n'oblige pas la pensée à changer de régime, il ne s'offre pas comme impensable. Ainsi en est-il aussi du "fait" social ou historique, objet dont la potentialité à faire sens -même s'il ne le fait pas immédiatement- n'est pas discutée.
Et, pour revenir à la question initiale de P. Georgel, la distinction proposée conduit moins à opposer une écriture privée et une autre publique qu'à distinguer, à l'intérieur de la zone publique, une écriture qui peut s'alimenter aux faits -ainsi en est-il des Misérables qui réemploient nombre de "faits contemporains"- et une autre, qui s'alimente à l'ordre de la chose dans une posture qui renonce à l'économie minimale du sens: celle de L'Homme qui rit, par exemple.
B. Leuilliot ne voit pas de différence si tranchée entre l'un et l'autre et propose de distinguer entre le fait -qui est une chose dans le temps- et l'événement. Mais leurs caractères respectifs ne sont nullement intrinsèques: la même chose -si l'on ose dire- peut être fait ou événement et, pour reprendre la métaphore, les larmes ne sont pas dans la chose, mais dans l'oeil. On veut dire par là qu'il n'y a pas une "réité" des choses, mais que c'est l'immanence, dans l'ordre naturel, ou la misère, dans l'ordre humain, qui constituent la chose ou le fait comme tels. Ce qui n'implique pas non plus que, chose ou fait, tout sens en soit absent. Mieux vaudrait dire que la signifiance, un sens constamment débordé, se trouve du côté de la chose ou du fait et la signification du côté de l'objet ou de l'événement. Ce qui implique qu'il y a toujours risque pour la signifiance -celle du monument par exemple- de se figer en signification.

J. Delabroy reprend -et corrige- en s'appuyant sur un fragment de 1854 qui dit en substance: supposons que la pensée soit un oeil; quel pourrait être le soleil de cet oeil? Or, soleil ou pas, la question est que cet oeil peut pleurer. Si la pensée fonctionne, que son soleil soit ceci ou cela, elle voit, elle produit toujours du fait, assignable à d'autres faits, "paradigmatisable". Ce n'est que lorsque le fait n'est pas assignable à d'autres qu'il reste en lui, si c'est encore un fait, de la chose.
P. Georgel, renvoyant au texte d'Histoire d'un crime qu'il avait analysé et où Hugo dit procéder à la "photographie du fait immédiat", trouve dans cette métaphore un nouveau signe de l'assimilation possible, chez Hugo, du fait à la chose.
B. Leuilliot croit aussi que le mouvement qui conduit d'Histoire d'un crime à Napoléon le Petit et aux Châtiments est celui d'un débordement des faits par le sens. Et il y a effectivement dans ce cas passage d'un mode d'écriture à un autre.

J. Delabroy tente de revenir à son propos en analysant un fragment d'Océan qui lie exemplairement le doute sur la pensée au manque: "L'idée est-ce?/ Lis: déesse./ De-esse." La chose est du côté de ce manque de la pensée. C'est ce qui l'oppose à Descartes. "Videre est dividere" dit le philosophe, mais objecte Hugo [où?], Descartes ne pourra rien répondre au négateur qui opposera au cogito un "Non, tu ne penses pas." Sum ne se démontre pas; il y a une indivisibilité inhérente à la pensée la plus divisante; à son origine se trouve un noyau identitaire purement axiomatique, si bien qu'elle repose sur ce qu'elle nie. Dire que les choses empêchent de penser et font pleurer, c'est dire qu'elles renvoient la pensée à son origine obscure, axiomatique, à sa faiblesse.
B. Leuilliot: Il en serait de la pensée chez Hugo comme de la création pour Valéry lorsqu'il dit: Dieu a fait le monde avec rien, mais "le rien perce". Effectivement, il y a des textes, L'année 1817 des Misérables, le chapitre de William Shakespeare où les futilités de l'histoire anglaise alternent avec les grandes dates de la création shakespearienne, le Journal de ce que j'apprends chaque jour, où "le rien perce".

G. Rosa objecte, malgré l'appel à L'Homme qui rit qui lui semble infiniment plus "pensé" et même pensé géométriquement que Les Misérables, qu'en toute logique la "chose" devrait n'être pas scriptible autrement que sous la forme d'un fragment destiné à rester fragment. Or il y a continuité, dans l'écriture de Hugo, du fragment au texte. On peut y voir le signe que la "chose" n'empêche pas, n'arrête pas la pensée, mais oblige à penser autrement. D'une manière plus générale, l'idée d'un nécessaire "affaiblissement" de la pensée me gène parce qu'elle pose en termes quantitatifs ce qui devrait l'être en termes qualitatifs. Penser ou ne pas penser n'est pas la question, mais "comment penser?". En particulier -et sur ce point MM. Laferère et Pestourie avaient fait des travaux excellents en maîtrise- il faudrait faire avancer la question du kantisme de Hugo: adhère-t-il ou non à la distinction des noumènes et des phénomènes -ou à toute autre analogue? Beaucoup d'arguments et de textes pèsent en l'un et l'autre sens et tantôt Hugo agenouille un Gilliatt impuissant devant l'infini, tantôt il écrit, dans Les Misérables: "La philosophie ne doit pas être un encorbellement bâti sur l'infini pour le regarder à son aise." Bref, ma conviction -déjà si souvent répétée que j'abrège- est que l'effort de Hugo, comme de tout le romantisme, tend à produire l'unité de la pensée, action et religion comprises. Il n'ignore sûrement pas, mais il refuse d'abord toutes les distinctions de l'épistémologie classique: jugement, raison, entendement, etc. Et un magnifique texte, de William Shakespeare je crois, annexe l'intuition à la connaissance. Enfin chacun sait bien que Hugo invente, pour désigner cette activité "totale" de l'esprit, un emploi qui lui est propre du terme "pensif".
J. Delabroy: Il ne faut pas écarter le credo, l'acte de foi, de la pensée de Hugo.
G. Rosa: Mais il ne faut pas non plus les dissocier: pour Hugo l'adhésion religieuse -mais aussi la prière et l'action elle-même- participe toujours à la pensée (du moins à la pensée vraie, car Gilliatt commence par commettre l'erreur rationaliste) et ne surgit pas seulement devant certains objets, de quelque nom qu'on les nomme, chose, fait ou événement.
J. Delabroy: A ceci près qu'il n'y a pas continuité de la pensée et du pensable mais origine axiomatique de la pensée. Cette discontinuité est la condition d'existence de la pensée elle-même et les césures sont inhérentes au champ du pensable.
Si l'on examine -je l'ai fait- les sens du mot "pensée" dans les textes [lesquels, Jean? j'ai oublié de le noter; Wurtz et Charles aussi] on voit qu'il est double: d'une part le travail de production du sens, d'autre part la fixité du regard porté sur rien, l'instant où le regard ne travaille plus: "l'enfant regardait cela, et cela regardait l'enfant".
G. Rosa: Il me semble que cela va dans mon sens plus que dans le tien.

Annie Ubersfeld s'indigne. Chaque fois que Hugo présente quelque chose, fait ou chose, comme un élément brut, celui-ci est déjà écrit: donné pour non-intégré et cependant non seulement intégrable mais déjà intégré au reste du réel. Intégré au moins par le montage -la juxtaposition de choses directement extraites du réel- qui présuppose une pensée a posteriori: une pensée immanente aux choses qui amènera à la pensée des penseurs des éléments neufs, aux rapports inouïs. Et la démarche sera d'autant plus créatrice que les éléments seront éloignés et improbable le rapport à susciter entre eux. Bref, voudrait-on cesser de séparer la pensée de Hugo de son écriture?
B. Leuilliot énonce la formule décisive: C'est toujours l'impensé qui mobilise la création. De là peut-être l'illusion d'optique qui ferait voir en elle de l'impensable. Mais qu'est-ce au juste qu'une "pensée faible"?
J. Delabroy: C'est le moment, particulièrement émouvant chez ce surpuissant de la pensée, où la pensée se met en panne; où l'oeil se met à regarder à côté, à ne même plus regarder mais à pleurer. Tant qu'on n'accueille pas totalement cette réduction de la pensée à "l'oeil qui voit à travers les larmes", on n'atteint pas la vérité. Il faut accueillir la chute comme condition d'accès à la vérité. Ou encore, disons qu'il s'agit de passer, pour reprendre la métaphore de Hugo, du géocentrisme à l'héliocentrisme. De même que Galilée a satellisé la terre, il faut satelliser le moi, lui ôter la titulature de la vérité, le faire spectre. La pensée "affaiblie", c'est la pensée qui s'est faite spectrale. Ainsi la misère est-elle une réalité spectrale dont la pensée n'a rien à penser parce qu'elle dépasse tout ce qu'on pourrait en penser. Le scripteur est satellite ou spectre: il écrit d'un point où il n'y a plus de pensée.
G. Rosa, dans ses dents: A-t-il pourtant assez protesté contre ceux qui disaient que la misère était insoluble!
J. Delabroy, qui a entendu: Il ne faut pas confondre le pensable et le soluble. La "solution" de la misère n'est pas sa "conception".
G. Rosa: Mais c'est exactement ce que je dis! Et l'effort de Hugo pour faire accepter comme pensée ce que d'autres appellent songe, rêverie, intuition, croyance, etc... me semble tout de même assez évident. Que gagne-t-on à formuler le régime nouveau de la pensée proposé par Hugo -sur lequel nous sommes en réalité d'accord- dans des termes qui ressemblent si fort à ceux toujours employés pour contester cet effort: Hugo "penseur par les images", visionnaire mais pas fort sur l'abstraction, etc...? Hugo refuse, déplace ou conteste les catégories sous lesquelles la philosophie classique conçoit la "pensée", il ne propose pas de penser moins, et surtout pas de ne plus penser du tout!

J. Seebacher, conciliant: Hugo part de la constatation qu'il n'y a plus de souveraineté sacrée de la pensée, de même qu'il n'y a plus de souveraineté de la monarchie; l'ordre naturel et divin qui présidait au rapport de l'entendement et du réel s'est évanoui en même temps que l'ordre, naturel et divin, qui présidait au rapport du prince et du peuple. De là une oscillation de la pensée qui la mène aux deux bords de l'infini. La contemplation est une extrémité de l'hyperbole: l'anéantissement de la pensée devant la Vérité de l'Infini-ment grand; l'"affaiblissement de la pensée", à l'autre bout, est l'effort de faiblesse qu'exige la contemplation de l'infiniment petit. Une hyperbole (y=a/x2) a deux branches: quand on parvient à l'infiniment grand, on est obligé de passer à "moins l'infini" pour épouser asymptotiquement tout le réel.

A. Ubersfeld: Que Hugo donne forme logico-symbolique à autre chose qu'au conceptualisable, oui évidemment; qu'il y ait "affaiblissement de la pensée", non. Ecrire, c'est toujours déjà penser. Sans doute, toute écriture est-elle un délai mis au sens et toute écriture, Delille excepté, s'inscrit en marge de l'immédiateté du sens; ce n'est pas là faiblesse de la pensée, mais appel à elle.
J. Delabroy. Sans doute, mais comment nommer cet espace que la pensée s'impose de respecter avant de retrouver son droit plénier, espace où l'on n'écrit plus, où l'on n'écrit que des fragments, espace de la peine? "Tout bruit écouté longtemps devient une voix", dit Hugo [où, s'il te plaît?]: avant d'entendre la voix, il faut laisser à la pensée le temps, la chance, d'écouter le bruit.
B. Leuilliot. Effectivement, dans Suprématie, le plus grand dieu n'est pas celui qui produit des prodiges, c'est celui qui éteint l'étoile au loin. Mais il est aussi vrai que le dernier regard de Jean Valjean allume les étoiles au ciel.

Et bonne année!

D. Charles, G. Rosa, L. Wurtz.


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