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Séance du 16 octobre 2004

Présents : Guy Rosa, Anne Ubersfeld, Jean-Marc Hovasse, Vincent Wallez, Colette Gryner, Delphine Gleizes, Loïc Le Dauphin, Marguerite Delavalse, Mireille Gamel, Claude Millet, Judith Wulf, Josette Acher, Yvette Parent, Marieke Stein, Sylvie Vielledent, Myriam Roman, Bernard Degout, Bernard Leuilliot, Delphine Van de Sype, Brigitte Buffard-Moret, Laurence Revol, Stéphane Mahuet, Bertrand Abraham.


 

Informations

Distinction

Annie Ubersfeld sera prochainement élevée au grade de commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres. Cette distinction lui sera remise le 21 janvier 2005. Gens de théâtre et hugoliens rivaliseront alors d’applaudissements et de bisous.

 

Nouvelles du Groupe Hugo

Le Groupe accueille Laurence Revol, qui entreprend, sous la direction de Mme Chantal Massol, professeur à Grenoble, une thèse sur l’ironie dans L’Homme qui rit.

Le déménagement de la bibliothèque dans la nouvelle salle (en face de l’actuelle, de l’autre côté de la tour) commence lundi, et se poursuivra jusqu’à la Toussaint. La prochaine séance s'y tiendra, très vraisemblablement. Nous regretterons le lieu où nous nous réunissions depuis huit ans – le Groupe Hugo fêtera ses trente ans à la rentrée prochaine- quoique tout ait été fait, des économies en particulier, pour que la nouvelle salle soit le clone de l’ancienne. Mais nous disposerons de toilettes (avec miroir) et d’une machine à café, si Dieu le veut. Laquelle devrait fonctionner jusqu’à 2006… ou 2007… peut-être 2008… date à laquelle, toujours poussés vers de nouveaux rivages, nous irons à « Paris-Rive gauche » (ex-Grands Moulins de Paris). G. Rosa n’est pourtant pas très optimiste quant à l’avenir des Lettres à Paris 7, car les projets vont plus dans le sens d’une extension des laboratoires scientifiques de Jussieu que d’une refondation d’une Université complète : rien n’est prévu pour rapatrier l’histoire (installée aux Olympiades, face à Paris 1), la psycho (ancien hôpital Saint-Lazare), ni l’anglais (rue Charles V dans le Marais).

L’essentiel, le trésor ultime, le serveur du site du Groupe Hugo, a été transféré dans la faramineuse  salle des machines du centre de calcul-recherche, qui abrite les interconnexions pour l’Ile de France de RENATER, le réseau qui regroupe tous les serveurs de toutes les universités, bibliothèques, labos scientifiques du CNRS et des grands établissements de France. G. Rosa est ébloui de l’activité, du sérieux et de l’incroyable disponibilité des personnels du CCR. L’informatique rend les hommes bons (et le désamiantage les pervertit).

Anne Ubersfeld prévient que son intervention dans la séance de janvier sur « Hugo,  Corneille et le théâtre du 19ème siècle »  suivra le colloque de Rouen consacré à Corneille, et qu’elle risquerait de dire des choses qui ne seraient pas neuves ; elle se propose de présenter un tour d’horizon de ce qui se sera dit au colloque.

G. Rosa, acharné à mesurer la fréquentation du site internet du Groupe Hugo, remarque que la consultation devient de plus en plus professionnelle, et porte de plus en plus sur les textes ; les curieux se font moins nombreux, et les lycéens qui demandaient de l’aide pour leurs dissertations se sont tus.

 

Soutenances

Après l’illustre habilitation de Bernard Degout, les soutenances se succèderont : le 23 octobre, Sandrine Raffin soutient sa thèse sur le Centenaire de 1985, avec au jury Florence Naugrette, Christian Dupavillon (inspecteur général du ministère de la Culture, membre du cabinet et chargé des commémorations en 1985), Reine Prat (chargée de mission au même ministère pour les centenaires Hugo de 2002 et Sand de 2004), Philippe Urfalino (directeur de recherches au CNRS, sociologue et auteur du best-seller sur les politiques culturelles). Le 19 novembre, à Nantes, habilitation de Brigitte Buffard-Moret sur « La Chanson poétique » -plusieurs études concernent Hugo ; le 4 décembre, soutenance de la thèse de Marieke Stein, sur Victor Hugo orateur politique – étude des discours prononcés de 1846 à 1880 (jury : Françoise Mélonio, Agnès Spiquel, Jean El Gammal, historien spécialiste d’histoire politique) ; enfin, Jérôme Lion soutiendra prochainement sa thèse sur Hugo et la guerre (1870 - 1878), préparée à Lille III sous la direction de Jean Delabroy (la date n’est pas encore fixée).

 

Publications

La publication du reliquat des colloques du bi-centenaire avance : « Hugo et la langue » (2002), dont F. Naugrette a reçu les secondes épreuves, et «  Hugo et le romanesque » (2002), qui paraîtra bientôt.

Le Diable à Paris, de Georges Sand, vient de paraître aux Mille et une nuits, avec notes et postface de J. Seebacher.

Les éditions Le Cavalier Bleu recherchent un auteur pour le volume Hugo de leur collection « idées reçues ». G. Rosa, à qui il avait été demandé et qui l’a refusé non sans s’engager à transmettre l’offre aux membres du Groupe, fait circuler le volume de la collection consacré à Jeanne d’Arc. Plutôt bien fait, chacun de ses chapitres est consacré à l’examen d’une idée reçue telle que « Jeanne d’Arc entendait des voix » ou « Jeanne d’Arc était un homme ». Personne ne se propose et Judith Wulf suggère que le Groupe prenne en charge ce livre collectivement : s’il est un type de travail où le concours de plusieurs auteurs est efficace, c’est bien celui-là. Des suggestions sont lancées ; Guy Rosa suspend la discussion : elle est inutile sans l’accord de l’éditeur ; il lui sera demandé. [NDLR. L’éditeur n’oppose pas d’objection de principe pourvu qu’un coordinateur assure l’homogénéité de style et de perspective. Ne reste que la question de la rétribution, qui n’est pas la plus simple.]

Un article de presse faisait récemment référence à une étude apparemment classique démontrant que les articles scientifiques écrits par des chercheurs communiquant à distance sont de qualité inférieure à ceux écrits par des chercheurs se fréquentant de vive voix. G. Rosa déplore cette limite prouvée des contacts par internet et téléphone et s’inquiète des effets, sur la qualité de la science hugolienne, de la liste trop longue des excusés à nos séances. Claude Millet observe la supériorité scientifique promise, à plus forte raison, à l’endogamie hugolienne.

 

Colloques

Les 26 et 27 novembre 2004 se tiendra à l’Institut du Monde arabe un colloque intitulé « L’orientalisme des saint-simoniens », organisé par Michel Levallois et Sarga Moussa. Le 26, à 11h15, Franck Laurent y présentera sa communication, intitulée « Orient, un nom de génie : Victor Hugo, Les Orientales, William Shakespeare ».

 

Question

Les flaubertiens demandent d’où vient le vers, plusieurs fois citée par Flaubert ou par tel de ses correspondants  « Et maintenant, Seigneur, expliquons-nous tous deux ». L’appel est lancé. J.-M. Hovasse suggère perfidement qu’il ne s’agit pas de Dieu, ni de Hugo, et que le vers est de Racine.

 

Spectacles

Anne Ubersfeld rend compte de l’Angelo Tyran de Padoue représenté en ce moment au théâtre Mouffetard. Le plaisir est au rendez-vous, dit-elle, en raison surtout de l’excellent jeu des deux comédiennes, par qui la pièce devient une sorte de duo de voix féminines, assez beau. En revanche elle déplore l’insistance de la mise en scène sur le burlesque, qui est la dégradation du grotesque, et la fâcheuse tendance (déjà souvent observée ailleurs, elle aussi) à faire rire du spectacle de la violence psychique. G. Rosa évoque avec mélancolie les temps ardents où, dans les théâtres, lorsque le rire des spectateurs s’égarait, on pouvait voir et entendre Arnaud Laster stigmatiser debout et d’une voix tonnante leur inintelligence. Il rappelle la formule de Vitez, citée par Sandrine Raffin (dans sa thèse), selon laquelle il faut savoir faire « rire avec Hugo et non contre lui ».

Un débat sur cet Angelo aura lieu le 20 novembre, à 16h30, au Café de la Cave du Bourgogne, 144, rue Mouffetard ; y participeront Florence Naugrette, Anne Ubersfeld, Catherine Treilhou-Balaudé, Sylviane Robardey, Arnaud Laster et Danièle Gasiglia-Laster.

Y. Parent étant allée entendre les Chansons des rues et des bois ne répondra plus aux curiosités d’A. Laster.


Communication de Myriam Roman : Un romancier non romanesque : Victor Hugo (voir texte joint)


 

Discussion

G. Rosa parle pour ne rien dire –sinon tout le bien qu’il pense de l’exposé de Myriam Roman : clair, profond et inventif comme à l’accoutumé- le temps que les auditeurs se remettent.

C. Millet, la première remise. -J’y apporterais, pour ma part, quelques réserves. Dans l’ensemble, je ne suis pas d’accord avec l’idée que l’anti-romanesque domine chez Hugo ; je verrais plutôt dans ses romans un emportement de la fiction. Hugo utilise le romanesque dense du roman populaire pour produire, à travers une émotion intense, des effets philosophiques.

(A M. Roman) Il me semble que tu n’établis pas une distinction suffisamment ferme entre le romanesque défini comme pratique du roman, et celui qui consiste en un « décollage » par rapport au réel.

Le roman s’est toujours construit à partir d’une réflexion sur le romanesque (voir La Calprenède), romanesque qui tend de plus en plus à s’identifier à la poésie des cœurs. Il crée dans le roman un espace utopique, où l’homme peut se détacher de la réalité pour penser plus loin, penser ailleurs… Il y a une tension, dans le roman, entre la poésie et la prose de la vie, et le triomphe du réel sur le poétique y est toujours programmé, à la fin du roman. Mais cette tension ne peut pas fonctionner chez Hugo, dont toute l’œuvre nie l’opposition entre prose et poésie – puisque la poésie englobe tout. Dès lors, je ne peux pas adhérer à ta manière de lire les scènes amoureuses chez Hugo ; loin d’être ridicules, elles font pleurer ! Certes, il y a du grotesque dans la rencontre de Marius et Cosette, dans cette focalisation du jeune homme sur ses bottes poussiéreuses… Mais cela n’empêche pas la conjonction des étoiles qui dépasse et intègre le grotesque sans le récuser ni le dévaluer. Si bien que le modèle de Hugo me semble être non pas exactement le romanesque, mais l’idylle (celle de la rue Plumet !) : les scènes amoureuses passent par le regard attendri du vieil homme sur la fraîcheur des deux amants. Ainsi, Gilliatt fantasmant sur les jarretelles de Déruchette, c’est grotesque et sublime. Pas burlesque !

M. Roman. Je suis d’accord avec toi sur la constitution du roman par une réflexion sur le romanesque, et aussi sur l’idée d’un conflit entre réalité et idéal, entre poésie du cœur et prose des circonstances. Je pense également que ce cadre ne fonctionne pas chez Hugo, pour qui tout est poésie… Et je vois donc mal ce qui nous sépare.

G. Rosa. Pas grand chose, voir rien du tout : le même raisonnement vous fait dire qu’il n’y a pas de romanesque chez Hugo, et à Claude, qu’il n’y a que cela –ce qui n’est pas très différent.

M. Roman. Parce que je n’assimile pas poésie et romanesque. Peut-être ma définition du romanesque n’était-elle pas pertinente, et pourtant, j’ai du mal à lire les romans de Hugo en éprouvant les mêmes sentiments qu’à la lecture d’autres, plus psychologiques. Chez Hugo, on est saisi par les affects d’une manière plus brutale. L’écart tient sans doute à la définition du « sentiment ».

P. Georgel. Est-ce que la passion se situe en-dehors du romanesque ?

M. Roman. C’est difficile à dire, ça dépend du corpus de romans choisis, et de l’extension qu’on donne au terme. 

A. Ubersfeld. La notion de romanesque est confuse par nature. On a de grosses difficultés à l’utiliser comme outil de lecture d’une œuvre littéraire. Le romanesque, c’est la manière dont nous situons quelque chose que nous lisons par rapport au réel. Pour simplifier, est romanesque ce qui n’est pas vrai. Le sentiment amoureux ne paraît donc pas toujours romanesque, témoin la passion de Phèdre. Il y a romanesque s’il y a une construction optimiste des choses.

M. Roman. J’ai voulu rendre compte du fait que le romanesque n’est pas une catégorie chez Hugo (sinon récusée et dévalorisée), contrairement au dramatique et à l’épique. L’emploi du terme, dans Les Misérables, est régulièrement péjoratif. Il est vrai, Hugo rend hommage à Sue et Balzac ; mais ceux-ci peuvent-ils être qualifiés de romanciers « romanesques » ?

G. Rosa. Cependant, dans la liste des termes par lesquels le texte des Misérables se caractérise lui-même, vous oubliez « histoire ». La formule « l’histoire mélancolique de Jean Valjean » ne propose-t-elle pas au lecteur un affect de type romanesque – il n’est pas nécessairement rose ; il y a un romanesque triste, ou mélancolique, et La Chartreuse de Parme l’est profondément.

B. Leuilliot. Mais Jean Valjean n’est pas réellement un personnage de roman, il est autre chose, il est « ailleurs »… En ce qui concerne la parodie (une catégorie à prendre en compte), elle s’accompagne toujours chez Hugo d’une complaisance sympathique envers les choses parodiées. Lantenac est une figure d’Opéra-Bouffe, et pourtant il ne dit pas que des bêtises, et Hugo a de l’indulgence pour ce type de vieux beau agité.

M. Roman. Oui, cela rejoint ce que disait Claude sur la tendresse.

Y. Parent. Je suis d’accord. Le romanesque est à la fois exprimé et moqué. C’est un état d’esprit propre à Hugo, il le dit dans les Chansons des rues et des bois : si on n’a pas été jeune, si on n’a pas rêvé, si on n’a pas aimé, on n’a pas vécu…

G. Rosa, à M. Roman. Selon votre définition, le début des Travailleurs de la mer –la contemplation rêveuse de Gilliatt- serait-il romanesque ?

M. Roman. Non. Avec ce début, on est déjà au-delà du romanesque, on contemple quelque chose qui déborde la poésie illusoire des cœurs. L’intérêt du lecteur est orienté vers la contemplation poétique d’un signe ambigu : écrire un nom sur la neige n’est pas le graver sur l’écorce d’un arbre.

D. Gleizes. Il me semble en effet que le romanesque est plus une catégorie de la réception que de l’écriture, et c’est le cas chez Hugo ; c’est Gilliatt qui lit, peut-être, sa propre rencontre avec Déruchette comme romanesque, c’est lui qui construit cette signification que le texte n’entérine pas, au contraire. Le roman hugolien est romanesque ou non selon ce qu’en fait le lecteur, qui accomplit ou pas cette éventualité du texte ; mais s’il l’accomplit, il est vite reconduit dans le droit chemin

G. Rosa, à M. Roman. Ce qui est un peu gênant dans votre propos, c’est que vous partez d’une définition très large du romanesque, pour ensuite le restreindre aux situations amoureuses, puis l’étendre à nouveau à une définition théorique du genre. Pensez-vous qu’il puisse y avoir des situations romanesques en-dehors des situations amoureuses ?

M. Roman. Non. Si l’on ne restreint pas cette catégorie aux romans sentimentaux, on doit y faire entrer des événements qui trouveraient une autre désignation, meilleure.

G. Rosa. C’est pour cela que vous avez exclu du romanesque ce qui fait partie du roman d’aventure.

C. Millet. Chez Sand, le romanesque ne s’identifie pas au sentimentalisme. Et chez Hugo, la problématique amoureuse glisse toujours vers autre chose.

M. Roman. Ce qui motive mon exclusion du romanesque chez Hugo, c’est le fait qu’il fait si fréquemment référence au drame en parlant du roman ; on trouve beaucoup d’analogies dans le traitement de l’intrigue entre le roman et le genre dramatique, alors que le « romanesque » n’est jamais évoqué.

G. Rosa. Pas si sûr. Vous rapprochez le roman du drame ; à l’inverse, on pourrait rapprocher le drame du roman, et montrer qu’il y a du romanesques dans les drames de Hugo, peut-être plus que dans ses romans! Ainsi, les héros des drames sont des « héros problématiques », plus conformes aux analyses de Lukacs que ceux des romans. Et il y a quelque chose de romanesque dans les amours de Ruy Blas et de la Reine qui, enjeu historique mis à part (mais croit-on vraiment que Ruy Blas restaurera l’Empire de Charles-Quint ?), ressemblent assez à ceux de Fabrice et de Clélia.

P. Georgel, à M. Roman. Je reviens à une remarque que vous avez faite, sur l’essor du roman, pendant l’exil. Il serait lié chez Hugo à l’impossibilité de faire jouer son théâtre et fonctionnerait comme une compensation. Je ne le crois pas : roman et drame alternent dans la création de l’exil, au point que Hugo mène parfois les deux de front.

M. Roman. Je me réfère en partie à l’article d’Yves Gohin, sur L’Homme qui rit, qui compare ce roman à Mangeront-ils. L’Homme qui rit se met en abîme dans son histoire de saltimbanques. De fait, le théâtre que Hugo écrit pendant l’exil n’est pas représenté, d’où une convergence des deux types d’écriture, dramatique et romanesque. Mais il est vrai que je me suis mal exprimée en suggérant que l’une se substituait à l’autre. Il y a plutôt interchangeabilité, sans que cela infirme, au contraire, l’idée qu’en conjuguant, comme le drame, l’épique et le tragique, le roman hugolien s’éloigne nécessairement du romanesque.

J. Acher. Dans votre définition du romanesque, n’excluez-vous pas également le sentiment maternel ?

M. Roman. A mes yeux, Michèle Fléchard n’a pas grand chose de romanesque.

P. Georgel. La référence au romanesque chez Hugo renvoie souvent à un lectorat populaire. La Thénardier appelle ses enfants Eponine et Azelma… Aujourd’hui, ce serait Kévin ! En même temps, le peuple, chez lui, est (souvent) porteur des valeurs les plus hautes du roman.

C. Millet. Oui, le romanesque est renvoyé tantôt au lectorat populaire, tantôt au lectorat ultra ; l’un ne vaut pas mieux que l’autre, c’est toujours une culture territorialisée. Et le contre-modèle romanesque lui permet d’écrire un roman qui ne produira pas des Thénardier.

G. Rosa. Dans Les Misérables, les amours esquissées de Théodule avec Cosette et d’Eponine avec Marius ouvrent deux petites failles possibles : une virtualité romanesque. Mais, loin de la réaliser, le texte se poursuit contre elle et signale de la sorte, presque explicitement, son régime anti-romanesque.

C. Millet. Quoi qu’il est soit, le romanesque est une catégorie très large, très souple. Au XIXe siècle, on ne le limite pas aux histoires amoureuses.

 Marieke Stein


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