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Séance du 16 juin 2001

Présents : Anne Ubersfeld, Guy Rosa, Jacques Cassier, Judith Wulf, Marguerite Delavalse, Florence Naugrette, Olivier Decroix, Claude Millet, Frank Laurent, Sandrine Raffin, Bertrand Abraham, Bernard Leuilliot, Agnès Spiquel, Françoise Chenet, Chantal Brière, Colette Gryner, Sylvie Vielledent, Bernard Degout, Gérard Berliner, Reynald André Chalard, Stéphane Mahuet, Denis Sellem et last but not least  : Arnaud Laster, Danièle Gasiglia-Laster, Josette Acher et Vincent Wallez
Excusés: Jean-Marc Hovasse (baptême), Florence Codet (oral d’agrégation), Stéphanie Rosier, Isabel Violante, Caroline Delattre, Claude Rétat.

Comme chaque fin d'année, le groupe Hugo est accueilli par Anne Ubersfeld dans sa maison de campagne à Marines. La dernière séance du groupe, entre les averses, a été consacrée à l'échange d'informations et à la mise en place de 2002, année du bicentenaire de la naissance de Hugo.

Informations

G. Rosa annonce et fait circuler le nouveau Foliothèque des Contemplations, par Ludmila Charles-Wurtz.

 

Bibliographie Cassier -  l'avenir du site du groupe Hugo

Autre nouveauté notable : le site Internet du groupe Hugo propose en ligne la bibliographie de Jacques Cassier (textes de Hugo et ouvrages critiques).

Cette bibliographie est interrogeable à partir de l'auteur ou d’un mot du titre (ou partie de mot –ce peut évidemment être aussi un nom) ou les deux. Une limitation chronologique a été établie par défaut -depuis 1950- mais cette date est modifiable.

L’ampleur de l’enquête bibliographique aboutit à des résultats étonnants : plus de 500 titres si l’on interroge sur « Misérables », 194 pour Légende des siècles. On apprend aussi beaucoup de choses en feuilletant cette sorte de  livre des livres.

En retour du gain de temps qu’offre cette bibliographie, chaque membre du groupe est invité à contribuer à l'enrichissement des entrées, sinon au moins à leur vérification et à leur éventuelle correction. Cette bibliographie sera « interactive » -modifiable à distance- l'année prochaine (avec un mot de passe évidemment. Pour l'instant, il est possible d'envoyer ses remarques par mail, soit au groupe Hugo, c’est-à-dire sur le site (groupugo@paris7.jussieu.fr), soit à G. Rosa (rosa@paris7.jussieu.fr).

F. Laurent : Peut-on conseiller aux agrégatifs de se référer à cette bibliographie?

G. Rosa : Oui. Et si vous constatez des manques, signalez-les.

J. Cassier : Tout n'a pas encore été mis en place sur le site, en particulier l'œuvre de Hugo, pour l'instant très fragmentaire (il manque plus de mille titres). Considérez que durant deux ou trois mois cette partie du site est encore en construction.

G. Rosa : Si l'on veut avoir accès aux textes eux-mêmes, le site propose des liens avec des sites gratuits comme Gallica. Frantext est payant, mais, comme je l'ai déjà dit, consultable à la bibliothèque du XIXème siècle.

F. Laurent rappelle que, sur Frantext, il ne faut pas mettre de majuscule aux noms propres, sinon la recherche n'aboutit pas. G. Rosa précise que ce n’est le cas ni pour la chronologie ni pour la bibliographie sur le site du Groupe.

C. Millet : J'ai interrogé dernièrement la chronologie sur le chien Sénat. Cela n'a rien donné, sauf lorsque je suis tombée, par hasard, sur la mention de sa mort.

G. Rosa s’étonne (et a depuis vérifié : Claude a dû taper quelque chose en trop ou en pas assez). Il ajoute des astuces : « chien Sénat » est risqué et si Massin a écrit : « Carnet : Hugo note la mort de son chien, Sénat » la virgule empêchera la réponse. Si l’on cherche un mot ou un nom et que l’on veuille éviter l’avalanche de mots et noms dont les premières lettres sont identiques, il faut placer un espace après le mot ou le nom. Inversement, il est souvent utile d’interroger la chronologie ou la bibliographie sur une partie du mot. Par exemple, entrer "républi" permet d'obtenir des résultats comportant "République" ou "républicain"/"républicaine".

J'aimerais utiliser une partie des fonds que j'ai demandés pour 2002 à améliorer le site pour le rendre non seulement interrogeable mais modifiable (ajouts, corrections) à distance et de manière commode (sans être, comme c’est actuellement le cas, tenu à WindowsNT). Mais je ne sais pas encore si j’obtiendrai ces crédits ni comment ils seront attribués. Ils ont été demandés pour l’ensemble des actions du Centenaire (colloques, publications, site du Groupe). Je n’ai aucune réponse et ne sais donc ni la somme ni si elle sera ou non répartie par le Ministère lui-même entre les différentes actions. S’il y a de l’argent pour le site, il servira à l’achat des licences de logiciel nécessaires et à quelques vacations d’informaticien, car la chose n’est pas en soi difficile mais demande tout de même des compétences professionnelles.

A des questions, il répond que non, il ne sera pas possible à n’importe qui d’inscrire n’importe quoi. D’une part l’accès sera donné sur mots de passe, d’autre part les bases comprennent déjà une colonne qui enregistre l’auteur de la saisie (en convertissant en clair son mot de passe). On sait ainsi de qui émanent les enregistrements et cela a un intérêt surtout scientifique. Par exemple, dans la chronologie, toutes les informations données par Evelyne Blewer sur les activités de Hugo à la SACD et à la Société des Gens de Lettres sont signées. Cela apparaît lorsqu’on demande le « détail » des fiches.

B. Degout : Est-il possible d'introduire des éléments de la réception de Hugo sur le site ? Je pense à un article de 1835, que j'ai numérisé.

G. Rosa : Il faut d'abord entrer la référence dans la bibliographie, puis le texte lui-même, et établir entre les deux un lien. C 'est tout à fait possible. [Depuis, on a vérifié : c’est même très facile.]

F. Chenet : Dans ma thèse, j'ai cité un assez grand nombre d'articles, dont un très vraisemblablement utilisé par Proust. Je les ai photocopiés ; peut-on les scanner?

G. Rosa : L'idéal vertigineux serait une bibliographie entièrement cliquable, avec accès aux textes... Mais attention : il est indispensable de corriger un texte scanné et c’est long et pénible. Nous nous en rendons compte en ce moment, avec la bibliothécaire, car nous avons entrepris de mettre en ligne les comptes rendus et les communications de toutes les séances depuis 1986, date de leur origine. Et le bout de nos peines est si loin que nous allons désormais devoir demander aux auteurs de corriger eux-mêmes le résultat de la numérisation et de la « reconnaissance automatique ».

 

Courrier du groupe Hugo

G. Rosa donne au groupe des nouvelles de ses membres et fait part du courrier (électronique) reçu.

Florence Codet est admissible à l'agrégation.

Cheng Zenghou envoie à tous son meilleur souvenir et regrette de ne pouvoir assister à cette dernière séance.

Jean-Marc Hovasse, excusé, signale  un article de France Foot qui salue le départ à la retraite du footballeur Victor Hugo Antelo, meilleur buteur de tous les temps : 351 buts. G. Rosa observe que si l’on ajoute le premier chiffre au dernier, puis la somme des trois.... on aboutit à la date de la mort de Léopoldine. L’hypothèse séduit plusieurs esprits.

Madame Michèle Basterra, professeur d’Espagnol en Lettres supérieures au lycée Victor Hugo à Paris, annonce son intention de travailler et faire travailler ses élèves, pour 2002, sur Hugo et l'Espagne.

 

2002 : projets pour le bicentenaire Hugo

Du côté du Ministère de l'Education nationale

G. Rosa a rencontré Hélène Waysbord, inspecteur général de l'Education nationale, chargée de la mission pour l'éducation artistique et l'action culturelle, qui s'occupe des projets Hugo pour 2002.

Elle souhaite organiser un grand geste symbolique : une lecture de textes Hugo le jour de la rentrée de janvier 2002, dans tous les établissements de l'Education nationale, des maternelles aux universités.

Les programmes seront eux aussi très hugoliens : Les Travailleurs de la mer sont à celui du concours de l'ENS de Fontenay, maintenant à Lyon. Et Mme Waysbord assure que, contrairement aux craintes de plusieurs, Les Châtiments  ont été bien accueillis lorsqu’il étaient au programme de première dans le secondaire.

Une parenthèse s'ouvre sur le sujet du bac de français, très controversé. Le texte proposé était le discours de Hugo pour la plantation d'un arbre de la Liberté place des Vosges. Consultés, les hugoliens auraient averti du soupçon que fait peser sur l’authenticité de ce texte et sur la réalité de cette plantation l’enquête d’E. Blewer (dans sa thèse). Ne parlons pas du contenu des questions, dont particulièrement le travail d'écriture (rédiger les vœux du président de la République pour 2002 de façon aussi optimiste que Hugo...). Il semble même qu'il y ait eu confusion entre ce discours et ceux prononcés à l'Assemblée Nationale, comme l'indique l'emploi du terme "greffier" dans la formulation de l’une des questions. Les élèves, même médiocres, ont déclaré qu'il s'agissait là d'un sujet de classe de quatrième.

B. Abraham : Ce sujet a eu un mérite : pour la première fois, 50% des élèves ont choisi la dissertation.

G. Rosa revenant à son objet : Mme Waysbord a mentionné d’autres projets. Ceux, en particulier dont le CNDP serait cheville ouvrière : l’édition de plaquettes pédagogiques, la fabrication d’une anthologie des textes politiques de Hugo (on a, évidemment, informé Mme Waysbord que F. Laurent en prépare une pour le Livre de Poche), la réalisation d'un film sur Hugo et la police.

D. Sellem : Nous en avions déjà parlé ; le réalisateur est Axel Clévenot. Le but du film est de montrer le Hugo de l'exil à travers les rapports de police le concernant.

G. Rosa : Mme Waysbord est donc à la recherche de spécialistes susceptibles d’apporter leur concours au CNDP pour le choix de thèmes et, surtout, des textes, pour la préparation de leur présentation, etc. Ce serait, vraisemblablement, un travail rémunéré.

 

Appel est donc ici lancé, non seulement au groupe mais aussi, à travers son site, à toutes les compétences de bonne volonté. Vous pouvez me faire part directement de votre volontariat ou écrire à Mme Waysbord, Inspecteur général de l’Education Nationale, Ministère de l'Education nationale, 110, rue de Grenelle, Paris 7ème.

 

Nous avons abordé ensuite la question des thèmes à développer : Mme Waysbord a proposé la peine de mort (très -trop ?- souvent traité) et l'anticolonialisme (mais les textes sont très peu nombreux). J'ai suggéré la question morale ( Hugo est un moraliste paradoxal, joignant à une grande exigence, très catégoriquement et constamment formulée, une extrême indulgence et une extrême perplexité), la nature (Hugo développe une vision cosmique de l'univers tout à fait moderne, si du moins l’on veut bien lire en ce sens beaucoup des textes dits « visionnaires »), ou encore l'enfant (athlétiquement héroïque comme Gwynplaine, au « cœur absolument sombre et vide" comme Gavroche ou crucifiant et crucifié comme Petit Paul). Les textes ne manquent pas. Si vous avez d'autres idées, je les transmettrai.

C. Brière : J'ai travaillé cette année avec mes élèves sur la mort du héros dans le roman. Le thème et les textes, pas gais pourtant, ont plu.

A. Ubersfeld : Et le thème du voyage?

G. Rosa: Bien sûr : les textes montrent un Hugo voyageur assez peu conforme.

F. Chenet : Et souvent ces textes ne sont pas très connus.

D. Sellem : Pour le projet du film du CNDP sur Hugo, j'ai consulté les archives diplomatiques de Nantes et celles du Ministère de l'Intérieur pour retrouver ces rapports de police. Les responsables veulent aussi publier un choix de textes, sous la forme d'un portfolio.

[PS. La Bibliographie Cassier donne 5 titres –et  4 autres si l’on pense à interroger sur « papiers d’Etat »]

Colloques et publications universitaires, théâtre, expositions, lectures

G.Rosa : Je reviens à notre site Internet : pensez-vous que ce soit une bonne idée de créer une page consacrée au bicentenaire? (acquiescement discret, mais général).

S. Mahuet : Gérard Pouchain a contacté la Maison littéraire de Victor Hugo pour avoir des informations sur le bicentenaire, pour son propre site.

G. Rosa : Pour réaliser cette page, je vous demande à tous (sauf aux thésards qui n’en ont guère le temps) de collaborer, au moins à la collecte des informations. Nous connaissons déjà les projets de colloques universitaires, celui d'Amiens (A. Spiquel, qui en profite pour in,diquer le changement de sa date, désormais fixée aux jeudi et vendredi 21 et 22 février 2002), celui de F. Chenet, celui de Besançon ("Hugo politique"), les trois organisés par Paris VII (celui sur la guerre, la décade de Cerisy et le colloque avec le musée d'Orsay).

F. Laurent : A Nantes est prévue la publication d'un ouvrage collectif, spécial Hugo.

G. Rosa : Deux colloques d'agrégation sont en cours de préparation, l'un par la Société des Etudes romantiques (José-Luis Diaz), l'autre par Paris IV (Bertrand Marchal et André Guyaux).

F. Laurent : Et aussi pour l'agrégation la publication d'un numéro d'Ellipses et de Littératures aux Presses de Toulouse-Le Mirail.

A. Spiquel : A Tours également.

C. Millet : Il semble que l'on s'écarte du sujet, mais l'agrégation fait aussi partie du bicentenaire.

G. Rosa annonce un ensemble de journées d’études, à Besançon, intitulé « Hugo. Vers et prose (1852-1874) ». Le texte de présentation –et d’appel d’offres- sera jointe au compte rendu.

Pour ne pas quitter Besançon il retransmet également l’information, communiquée par Nicole Savy, d’une exposition « V.H. vu par Rodin » en septembre-décembre 2002, en collaboration avec le Musée Rodin et la Maison de Victor Hugo.

S. Vielledent : Y aura-t-il une exposition à la BnF?

S. Raffin : Oui. Sur "Hugo visionnaire". J'ai été en contact avec les Célébrations nationales, émanation du Ministère de la Culture, qui préparent leur publication annuelle sur les anniversaires. En plus de Hugo, on fêtera aussi, entre autres, la mort de Zola. Des expositions auront lieu à Paris, à la BnF donc, à la Maison de Balzac sur Hugo et Balzac et au Musée de la Vie romantique, ainsi qu’à Villequier sur "Hugo et l'enfance". La Comédie-Française donnera Ruy Blas.

G. Rosa : Jacques Téphany m'a fait part d'un projet enthousiasmant : monter Mangeront-ils? « en Afrique » -aux deux sens. La troupe serait composée d'acteurs africains et la mise en scène « africaniserait » le spectacle (décor, musique, costumes) ; d’autre part la pièce serait effectivement jouée en Afrique, du moins pour une partie de la « tournée ». Idée géniale car beaucoup d’aspects de la pièce, qu’on est tenté de traiter sous le régime du symbole ou de la « fantaisie », prennent un relief inattendu mais évident, une réalité immédiate et forte, une fois rapportés à une environnement « africain » : la nature du pouvoir (un roi fantoche mais roi tout de même et dangereux), la sorcière et son rapport à la nature, la question de la faim elle-même...

F. Laurent : L'idée de monter Ruy Blas à la Comédie-Française est aberrante : le projet devait être innovant ! Et les autres institutions théâtrales? (Silence, sauf allusion à un Cromwell, projet déjà signalé).

A. Ubersfeld : A la demande du nouvel administrateur de la Comédie-Française, M. Bozonnet, j'ai commencé une anthologie de textes de Hugo pour une séance de lecture, à la rentrée.

G. Rosa : Béni soit le ciel qui leur a inspiré de faire appel à vous : en 1985, les comédiens eux-mêmes avaient choisi et ordonné leurs textes...

A. Ubersfeld : J'ai choisi des textes peu connus et tardifs, pour la plupart postérieurs à 1870, des extraits d'Océan ou de Toute la lyre. Certains sont même drôles et contribuent à donner une image moins figée de Hugo.

Je suis par ailleurs allée voir à la Maison de Victor Hugo le manuscrit dit "du souffleur", acheté récemment à Drouot. Il s'agit en fait d'une édition annotée de Marie Tudor, sans doute pas de la main de Hugo (je n'ai pas reconnu son écriture) et probablement par le souffleur lui-même. Le texte reste intéressant et important. D’une part parce qu'il comporte de nombreuses indications de mise en scène ; d’autre part parce qu’y sont faites b’importantes coupures, effectuée avec une telle habileté qu’on est très tenté de les attribuer à Hugo? Un détail : le rôle tenu par Juliette n'a subi aucune coupure. Je vous reparlerai plus longuement de ce texte et de cette anthologie à la rentrée.

F. Naugrette : Henri Scépi, de l'université de Poitiers, cherche un collaborateur à son ouvrage sur La Légende des Siècles, destiné à la préparation de l'agrégation (partie littérature). A. Spiquel complète : Ce serait 90 pages pour le mois de septembre.

A. Ubersfeld : A-t-on prévu dans un colloque de parler de la haine suscitée par Hugo? Il serait intéressant de savoir pourquoi.

F. Laurent : Cette haine diminue.

F. Chenet : Il existait une véritable hugophobie; c'est même dommage que Hugo ne soit plus un sujet de polémique.

G. Rosa : Cette consensualisation autour de Hugo est un des effets du centenaire de 1985 (et de Plamondon, ajoute F. Laurent).

 

Colloque de Cerisy  : la question de la publication

G. Rosa et Florence Naugrette indiquent les participations annoncées pour le colloque de Cerisy : Pierre Laforgue sur « Le bavard », F. Chenet sur « L’écriture du silence », P. Ward sur "Hugo et l'invective politique", Wendy Greenberg sur "Hugo et la langue féminine" (dont elle est spécialiste), Bernadette Lintz sur "La rhétorique de la corruption dans les écrits sur le Second Empire" ou "Langage et pouvoir dans Bug-Jargal", B. Degout, F. Sylvos, S. Vielledent sur "Le galimatias", S. Jeanneret sur "L'orateur révolutionnaire dans Quatrevingt-Treize, F. Naugrette sur "L'antithèse", Agnès Fontvieille sur « L’apposition », Françoise Court-Pérez sur "Gautier critique de Hugo", Véronique Dufief sur "Savoirs et maléfices : les apprentis-sorciers dans Han d'Islande", B. Buffard-Moret, de l'université d'Arras, sur "La poésie de Hugo inspirée par la chanson populaire", J. Acher, Olivier Barrat (dont le nom est peut-être mal orthographié parce qu’il m’a été communiqué oralement)  sur "La langue des drames en prose de Hugo et la langue du mélodrame", F. Laurent sur "La langue nationale", C. Millet sur "L'histoire de la langue", M.-F. Melmoux-Montaubin sur « Le galimatias 2 » (sujet semblable à celui de Sylvie Vielledent mais pour la fin de siècle).

Florence Naugrette et G. Rosa comptent sur les membres du groupe, en qui ils ont toute confiance, pour inviter d'autres intervenants. Appel a bien sûr été fait à Nicole Savy, Jean-Marie Gleize, Joëlle Gleize, Jacques Neefs, qui sont d'accord. En tout, le colloque peut donner lieu à une quarantaine de communications. La liste existante est bonne à tous égards ; elle reste incomplète.

F. Chenet : Il est important de rappeler les conditions de participation à Cerisy. La journée coûte 450 F, même aux participants. Les organisateurs (F. Naugrette et G. Rosa) disposent de 60 jours, à répartir. Des subventions peuvent être obtenues et utilisées pour les journées du colloque, si elles ne sont pas consacrées à la publication.

F. Naugrette : Les participants ne sont pas obligés de rester dix jours.

F. Chenet : Mais il est d'usage de rester au moins trois jours. Le centre de recherches auquel vous appartenez peut aussi financer votre séjour. Les étudiants ont droit à un tarif spécial et même à des bourses.

G. Rosa : En général, seules les universités américaines financent intégralement voyage et séjour.

F. Naugrette : Quelles sont actuellement les possibilités de publication?

G.Rosa : Cela dépend des subventions et de leur affectation.

F. Chenet : On peut imaginer une publication sur le site du groupe Hugo. C'est une idée économique, à effet rapide et dans l'esprit du groupe ; on pourrait même y retranscrire les débats, comme dans les comptes rendus.

G. Rosa : Oui, je suis entièrement d'accord. Mais les participants seraient sans doute réticents à une publication uniquement électronique, malgré ses avantages.

F. Chenet : Et en revue?

G. Rosa : La revue de Paris VII, Textuel, est le débouché naturel si nous n'avons pas mieux. Avec cet avantage important que Textuel ne s’opposerait évidemment pas à la publication simultanée sur le site du Groupe.

F. Chenet : Mais 40 communications dépassent très largement le format de Textuel.G. Rosa: Il est toujours possible de sortir un numéro double ou triple. Il faut garder à l’esprit que, même excellents,  ce sont des ouvrages qui se vendent mal. Lire Les Misérables, tiré en 1100 ou 1200 exemplaires il y a quinze ans, est seulement maintenant épuisé. Il ne sera pas retiré.

F. Chenet : ET de surcroît c’était  un collectif, pas un colloque.

G. Rosa : Effectivement. Nous avons affaire à un système monstrueux où l'Etat paie tout et au-delà, en plusieurs fois. S’il est AMN ou ARM ou s’il bénéficie d’un congé de l’Ed. Nat., le thésard est payé (mal) pour faire sa thèse ; son Université, parfois, subventionne l’éditeur à qui l’auteur remet une disquette entièrement mise en page; les Bibliothèques publiques  achètent, très cher, l’ouvrage. La même thèse, diffusée sur un site universitaire, ne coûterait à l'Etat que la bourse d’AMN-ARM. Au reste,  beaucoup de jeunes docteurs publient aujourd'hui leurs thèses sur Internet :  elle est déjà informatisée.

 

Les séances du groupe Hugo au milieu de la tourmente

G. Rosa : Compte tenu du bicentenaire, pensez-vous que nos séances devront comporter des communications, ou non?

F.Laurent : J'ai peur que sans communication les séances ne soient invertébrées...

C. Millet : On peut envisager cette année comme une année de vraie préparation des colloques où les séances permettraient aux intervenants de présenter leurs travaux en cours, en enregistrant critiques et ajouts. Par ailleurs, matériellement, nous n'aurons sans doute pas le temps de nous consacrer à autre chose.

G. Rosa : Il n'est guère possible d’entendre à Paris les communications prévues à Cerisy.

C. Millet : On peut imaginer que ce seront les communications des colloques en province, que certains n'iront pas entendre, ou celles du colloque "Hugo et la guerre".

G. Rosa : Pourquoi pas? Des pré-communications sont possibles. C'est toutefois un peu risqué pour les colloques, qui risquent de perdre une partie de leur public.

F. Naugrette : J'ai déjà prévu de communiquer au groupe Hugo l'article qui paraîtra dans le volume sur le théâtre de l'exil (chez Minard).

F. Chenet : On pourra exposer plus les problèmes que les résultats.

F. Laurent : Dans ce cas, il ne faudrait pas que la communication soit publiée telle quelle sur le site mais plutôt un compte rendu synthétique.

G. Rosa : Cela s'est parfois fait, par exemple pour la communication de Philippe Hamon sur la description : écrite par l'auteur du compte rendu. Ce qui était tout de même plus facile que pour les séminaires de Lacan.  Mais je crois qu'il faut maintenir les comptes rendus, qui évitent le délitement des séances en leur assurant un certain niveau de cohérence.

A. Spiquel : Mais il y a un problème d’écart de formulation entre l’auteur de la communication et celui du compte rendu. Il n'est pas exclu que l'exposé des travaux prenne la forme d'une vraie communication, avec disquette.

La séance se clôt sur la distribution par D. Sellem de la reproduction de deux daguerréotypes des funérailles de Hugo. Ils ont été pris par une des premières femmes photographes, dont il a rencontré l'héritier.

Rendez-vous le troisième samedi de septembre 2001 (le 22) à la bibliothèque du XIXème.

 

Bonnes vacances à tous!

 

 
Sandrine Raffin

Equipe "Littérature et civilisation du XIX° siècle", Tour 25 r.d.c., Université Paris 7, 2 place Jussieu, 75005. Tél. : 01 44 27 69 81. Bibliothécaire : Mle Ségolène Liger.