GROUPE HUGO

Equipe de recherche "Littérature et civilisation du XIX° siècle"

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Séance du 17 juin 2000

 

 

Présents : Anne Ubersfeld, Guy Rosa, Jacques Seebacher, Arnaud Laster, Danièle Casiglia-Laster, Josette Acher, Vincent Wallez, Sylvie Vielledent, Jean-Marc Hovasse, Sandrine Raffin, Colette Gryner, Denis Sellem, Ludmila Wurtz, David Charles, Claude Millet, Frank Laurent, Olivier Decroix, Stéphane Mahuet, Chantal Brière, Bertrand Abraham, Bernard Degout, Rouschka Haglund, Sylviane Robbardey-Eppstein, Marguerite Delavalse, Florence Naugrette, Françoise Chenet, Zenghou Cheng (Université Sun Yat-sen de Canton).

 

Excusés : Bernadette Lintz (dans l’avion), Stéphane Desvignes, Myriam Roman (très contente des succès de D. Gleizes et J.-M. Hovasse), Jean-Luc Gaillard, Pierre Georgel, Nicole Savy, Pierre Laforgue, Philippe Andrès, Véronique Sanchez-Dufief, Corinne Chuat, Claude Rétat, Bernard Leuilliot, Junia Barreto, Marieke Stein, Marie Tapié.


 

 

Informations

 

Bienvenue à “ Marines-Terrasse ”

Pour la dernière séance de l’année et selon une coutume établie, le Groupe Hugo se retrouve chez Anne Ubersfeld, à Marines. L’atmosphère estivale n’empêche pas les uns et les autres de donner de nouvelles informations sur Hugo, avant d’entendre la communication de C. Millet.

 

Nouvelles diverses

A la liste des succès des jeunes docteurs, il faut ajouter celui (ceux ?) d’O. Decroix qui se verrait titulaire de trois postes –et dans l’obligation de rédiger trois thèses- si était autorisé le cumul d’une année supplémentaire d’ENS , d’une « Allocation couplée » (ex-AMN, Allègre ayant eu en horreur le mot de « normalien ») à Paris 7 et d’une charge de recherche documentaire (ex-pensionnaire à la BN).

 

G. Rosa communique un extrait du courrier électronique reçu par notre site Internet : Pascaline, en classe de Seconde, demande des commentaires et des explications sur L’Homme qui rit, “ sans vouloir faire l’économie de la lecture ” ; le roman lui semble obscur : parvenue à la fin de la première partie, elle n’a toujours pas rencontré le personnage principal. Un autre courrier rappelle l’exposition, déjà signalée ici, de 200 dessins et eaux-fortes de Victor Hugo au musée Thyssen-Bornemiza à Madrid, dès juin 2000.

 

D. Sellem annonce l’inauguration d’une place Victor Hugo à Moscou dans le quartier de l’Ermitage, où trônera la reproduction d’un buste de Rodin. En contrepartie, la ville de Paris aura une place Pouchkine.

 

On voit Victor Hugo (barbu) partout dans Paris sur l’affiche de l’exposition du musée Carnavalet, “ L’Art du Billet (billets de la Banque de France 1800-2000) ” terminée le 11 juin, qui reproduit en très grand format l’ancien billet de 500F. Malheureusement, il ne figure pas au catalogue précise D. Sellem. Actuellement ce billet vaut environ 3000F.

 

C. Brière fait circuler des photographies du détail des inscriptions de Hauteville-House dont elle a entrepris de dresser le catalogue complet : signatures de Hugo, devises ou phrases. Les techniques employées sont diverses : peinture, gravure sur bois, bois en relief ou clous.

 

Publications 

-   Images d’Espagne en France au détour d’un siècle (19ème et 20ème siècles), Denise Bonnafous, Presses de l’Université d’Aix-en-Provence, 2000, 436 p. Une partie concerne Hugo.

- Le Lecteur et son modèle, Bruno Clément, PUF, 1999, Paris. Une partie consacrée à Hugo lecteur de Shakespeare, “ remarquable ” dit J. Seebacher, qui avait annoncé ce livre au début de cette année.

- Effets de neige. L’épopée à l’épreuve du froid, études réunies par Valérie-Angélique Deshoulières, Cahiers de recherche du CRLMC, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 1998. Dans cet ouvrage collectif, un article de Véronique Dufief-Sanchez : “ La Fin de Satan de Victor Hugo : une saison hivernale en enfer. ”.

- Pour une esthétique de la littérature mineure, études réunies par Luc Fraisse dont : C. Millet : “ Charles Nodier ou la politique du mineur. ” et L. Wurtz & D. Charles, “ Hugo entre légende et chansons. ”

- S. Robbardey-Eppstein annonce la réédition cet automne, chez Corti, du livre d’A. Ubersfeld, Le Roi et le Bouffon, épuisé et introuvable depuis quelque temps déjà.

 

 

Actualité théâtrale

- S. Vielledent annonce la reprise de la comédie musicale des Misérables au Lycée international de Saint-Germain, six soirs de suite, en anglais et en français alternativement. Cette production mobilise 120 élèves ; pour jouer Eponine, « les filles se sont entretuées »...

- B. Abraham : Marie Tudor va être jouée en octobre ou novembre 2000 au théâtre des Amandiers à Nanterre.

A. Laster (rectifiant plus tard) : Non il s’agit de Lucrèce Borgia, dans la mise en scène d’Anne Torrès.

[La méprise a été à l’origine d’une digression sur Maria Casarès. J. Seebacher annonce le legs de sa maison en Charente, qui sera visitable ; A. Ubersfeld garde un “ souvenir inoubliable ” d’elle dans Marie Tudor à Avignon, supérieur à Ruy Blas avec Gérard Philipe. « C’est parce que  le peuple aime les reines ” commente Jacques Seebacher et que la pièce montre le droit pour une femme d’aimer un homme.

- Notre-Dame de Paris va être adaptée à l’Opéra de Pékin, dans une nouvelle version. G. Rosa fera une demande de crédits pour le transport.

- Le Théâtre de l’Alizé présente une création de Pierrette Dupoyet, Les Parias de Victor Hugo, presque tout le mois de juillet.

- [NDGR] La Comédie – Française donnera, dans deux « samedis du Vieux-Colombier, les 9 et 16 juin 2001, Le Photographe de Jean-Pierre de Beaumarchais, « dialogue imagine de l’empereur et de son proscrit ».

 

Cerisy-la-Salle

Jusqu’à présent trois propositions seulement pour la décade d’août 2002. Celle de B. Degout  n’a pas de titre (mais en aura un le moment venu) ; Paule Petitier ne voit rien sur le sujet de Cerisy, mais, sur celui d'Orsay, proposerait « quelque chose qui s'intitulerait provisoirement : "Reflets, cadres, mises en abyme : construction et déconstruction de l'image dans les Voyages de Victor Hugo". L'idée m'en est venue, poursuit-elle, à partir du texte du Rhin sur la Maüsethurm qui fait passer d'un type de reflet (celui de la tour cauchemardesque dans le fleuve) à un autre, construit, lui, par l'oeil de l'observateur-poète entre les lumières de la ville et les constellations, au prix d'une déconstruction du premier. » Françoise Sylvos, enfin, serait prête à traiter de l’“ Image de Hugo dans la correspondance de Balzac ”. Le colloque avance à grands pas, conclut G. Rosa, qui rappelle que le thème retenu reste “ Hugo et la langue ” –ce qui reste vaste puisque toute la sémiologie –voire la sémiotique elle-même, sans parler de la sémanalyse peut y entrer. 

J. Seebacher demande si sa suggestion “ Cet homme a-t-il deux siècles ? ” a été discutée. Oui, rappelle G. Rosa, renvoyant au compte rendu précédent. A. Ubersfeld regrette que ce titre n’ai pas été retenu ; elle l’apprécie pour la même raison que son auteur : il permet de “ dire tout, sans que ce soit n’importe quoi, mais en ordre. ”


Communication de C. Millet : “ L’amour dans Les Travailleurs de la mer ”. (texte joint)


 

De vifs applaudisements saluent cet exposé très brillant, magistrale exécution, dit G. Rosa, d’une véritable « leçon inaugurale »

Discussion

J. Seebacher, flairant le contresens : Que signifie “ flirtation à poudre ” ? 

C. Millet, impeccable : Lorsque Hugo, via “ le vieux gentilhomme émigré qui avait pris racine à Saint-Sampson ”, parle de “ flirtation à poudre ”, il veut dire qu’elle est une allumeuse : une cartouche chargée « à poudre », c’est-à-dire sans balle.

 

G. Rosa suggère une note : lorsque Ebenezer fait sa demande après avoir reçu un héritage, la scène n’est pas différente de l’avant dernière des Femmes savantes où Clitandre fait une offre comparable. Indice que le modèle moliéresque contamine le modèle biblique

J. Seebacher : La pieuvre aussi est moliéresque : elle accumule des louis dans un recoin. C’est le capitalisme –quoique ce soit des billets, observe G. Rosa.

B. Abraham : Ce paradigme biblique est dédoublé ou traversé dans différents détails : le livre comptable de mess Lethierry est posé, chez lui, sur un lutrin en lieu et place du Livre. 

 

J. Seebacher invite à une enquête précise sur les rapports de Hugo avec les protestants et les méthodistes, à partir des Carnets de l’exil. Au moment de l’écriture des Travailleurs de la mer circulent autour de Hugo des protestants français et anglais, et des francs-maçons. Cela permettrait de les identifier : qui sont-ils et quelle est leur évolution sociale et religieuse (par exemple le pasteur Bourdeau, protestant progressiste) et de poser cette question : qu’est-ce que le protestantisme ? 

C. Millet : Les protestantismes. Ebenezer, anglican mais puritain, se réfère à une théologie de retour à l’évangélisme primitif très précise et positivement construite. Sa religion est une religion d’amour et de liberté amoureuse, que Hugo développe juste avant qu’il ne fasse sa déclaration à Déruchette.

J. Seebacher : Quels sont les rapports d’Ebenezer avec l’Eglise établie ?

C. Millet : Excellents. Très bien vu de ses supérieurs, représentés par le personnage de Hérode et la silhouette de l’évêque, pourvu d’un héritage, il obtient une promotion dans la hiérarchie anglicane, avec laquelle il n’est pas en dissidence critique.

J. Seebacher : Il est guernesiais ou anglais ? Anglais, dit Claude Millet.

 

G. Rosa, gâtouillant : Tout cela me conforte dans l’idée que Titanic est une réécriture des Travailleurs de la mer : désirs et naufrages. Avec cette différence que la Déruchette titanique empoche le trésor, n’épouse pas son Ebenezer-Clubin et connaît ses noces avec le travailleur dans une voiture de collection. Dans un article récent sur le mythe féminin, Myriam Roman a comparé Nana et Dea : deux figures pour un même mythe, la première en représenterait le versant naturel/naturaliste et la seconde l’idéal ou l’idéalisant. Dans Les Travailleurs de la mer, la sublimation serait malédiction et destruction ; mais ce n’est plus le cas dans L’Homme qui rit.

C. Millet : Effectivement et, de ce point de vue, L’Homme qui rit est moins intéressant. Ici, l’identité fondamentale de la jeune fille et de la pieuvre, une et fatale, pose le problème de l’idéalité. Avec le dédoublement de la figure féminine en Josyane et Dea, Hugo revient à la disjonction traditionnelle (vierge/putain), critiquée ou dépassée dans Les Travailleurs.

 

J. Seebacher : Ce roman donne l’impression que Hugo n’aime pas les femmes qui ne travaillent pas.

C. Millet : Déruchette ne travaille pas, Ebenezer non plus.

J. Seebacher : Ils sont socialement faits l’un pour l’autre.

C. Millet : Dans le roman, le travailleur du XIXème siècle peut faire avancer l’histoire mais n’a pas de prise sur l’infra-historique, que ce soit le désir ou l’amour.

J. Seebacher : Et Clubin, qui fait partie avec Lethierry de la série cohérente d’hommes que représente le roman ?

C. Millet : Dans les histoires amoureuses, Clubin vient décliner une des formes de la bisexualité. Ils sont d’ailleurs tous bisexuels : Lethierry tricote pour se passer les nerfs.

J. Seebacher : Mais non ; tous les pêcheurs tricotaient –et tricotent encore.

C. Millet : Ebenezer, avec ses mains blanches, est ambivalent, comme Clubin que l’on peut qualifier d’“ hermaphrodite du mal ”, ou Rantaine dont la femme est un vrai “ bonnet de nuit ”. Ils sont tous bisexués ou asexués, chastes, vierges. De quoi réhabiliter le personnage de Déruchette.

D. Charles : Mes étudiants ne parviennent pas à admettre que Gilliatt ne pense pas à Déruchette en travaillant à son épave. Je le leur dis  sans les convaincre. Peu importe, mais cet étrange oubli (Jean Valjean, lui, « pensait à Cosette ») pose la question de son aliénation par son propre travail qui ne le laisse être sujet de rien d’autre.

C. Millet : Il n’est en tout cas pas sujet de son amour. Ebenezer exprime ainsi une des clés du roman : la liberté du désir n’est rien d’autre qu’une soumission à l’inconnu du désir.

Et il ne faut pas avoir de “ fait à choser ” pour aimer.

G. Rosa : Ta conclusion est bien pessimiste. Les choses vues sous un autre angle, le travail met un certain ordre dans l’amour : il ne donne pas Déruchette à Gilliatt, mais il la donne tout de même et, pour les contemporains, cette union qui nous semble douçâtre n’était pas sans valeur –et sans doute pas sans charme. De même, dans Les Misérables, où l’exploit final de Jean Valjean forme le couple de Marius et Cosette, que l’on peut comparer à celui d’Ebenezer et Déruchette. Le dernier sacrifice, à terre, de Gilliatt est-il si différent de son sacrifice en mer ? –d’ailleurs le sauvetage d’Ebenezer souligne leur continuité.

C. Millet : Objectivement, le sauvetage de la Durande sauve l’amour : Déruchette devient une riche héritière. Mais Gilliatt, qui a travaillé pour elle, n’a même pas le droit d’accéder à elle. Est-ce à cause de ses mains calleuses et de ses bras velus ? Le texte célèbre l’amour de Déruchette et Ebenezer, présentés comme des amants merveilleux.

F. Laurent : Cette valeur du texte est d’autant plus nette qu’Ebenezer est construit comme une figure très positive, opposée à celle de Hérode. Sa capacité à aimer et à être aimé constitue un des signes de la positivité de sa religion. C’est moins flagrant dans Les Misérables pour Marius et Cosette.

 

J. Seebacher : A-t-on dans l’histoire amoureuse de Déruchette la réécriture inversée de celle d’Adèle ? Adèle imaginait être aimée du fils de l’armateur alors qu’elle était amoureuse de Pinson.

C. Millet : C’est une lecture que propose Yves Gohin dans la préface de l’édition de la Pléiade.

J. Seebacher : Adèle prétendait que tous la désiraient : la fille hystérique du poète devient dans le roman une jeune fille sage qui fait le malheur d’un travailleur. Le schéma est inversé. Hugo réécrit-il ses soucis personnels pour en sortir ?

G. Rosa : Mais est-il seulement possible de superposer Pinson à Ebenezer ? Pinson n’était pas de très bonne famille et un petit officier n’est pas un prêtre.

J. Seebacher : On peut imaginer qu’Ebenezer renvoie à un autre soupirant d’Adèle, un diplomate, avec lequel les Hugo avaient envisagé un mariage pour leur fille.

 

G. Rosa : Déruchette ne me semble pas si explicitement sublimée, au contraire de Dea : elle correspond à un type érotique alors valide. Ni sa séduction ni sa féminité ne relèvent de la sublimation ; ce n’est pas un « ange ».

C. Millet : Effectivement, Gilliatt fantasme sur ses bas et ses jarretières ; le texte dit à plusieurs reprises qu’elle est “ gracieuse ” et “ trop jolie ” pour être « belle », la compare à un “ petit oiseau ”. Mais elle est véritablement sublimée à la fin, lorsqu’elle se trouve sur le point de se marier et de devenir une femme.

G. Rosa : On est loin du personnage de Dea, blanche, aveugle, poitrinaire et cardiaque.

C. Millet : Juste avant la demande en mariage d’Ebenezer, voici comment Gilliatt voit Déruchette (lisant) : “ Elle, ce mirage, cette blancheur dans une nuée, cette obsession flottante de son esprit, elle était là ! il pensait à l’inaccessible qui était endormi, et si près, et comme à la portée de son extase ; il pensait à la femme impossible assoupie, et visitée, elle aussi, par les chimères ; à la créature souhaitée, lointaine, insaisissable, fermant les yeux, le front dans la main ; au mystère du sommeil de l’être idéal ; aux songes que peut faire un songe. Il n’osait penser au delà et il pensait pourtant ; il se risquait dans les manques de respect de la rêverie, la quantité de forme féminine que peut avoir un ange le troublait, l’heure nocturne enhardit aux regards furtifs les yeux timides, il s’en voulait d’aller si avant, il craignait de profaner en réfléchissant ; malgré lui, forcé, contraint, frémissant, il regardait dans l’invisible. Il subissait le frisson, et presque la souffrance, de se figurer un jupon sur une chaise, une mante jetée sur le tapis, une ceinture débouclée, un fichu. Il imaginait un corset, un lacet traînant à terre, des bas, des jarretières. Il avait l’âme dans les étoiles. ” (Les Travailleurs de la mer, III, I, 2, Roman III, Bouquins-Laffont, p. 310-311).

G. Rosa : Ta lecture est lyrique pour un texte passablement sarcastique : que voit-on au fond de l’infini à force de regarder dans l’invisible? une jarretière.

C. Millet : Oui. La chasteté du chevalier servant est présentée comme ridicule, voire grotesque.

 

G. Rosa : Quoi qu’il en soit, cet exposé produit une intéressante correction de la lecture des Travailleurs. On mettait l’histoire d’amour de côté, comme un pur prétexte narratif au roman de la technique, du progrès, de l’âme et de l’abîme. Il est bon –et neuf- de rendre sens à tout le texte, anangkè du « coeur humain » comprise. Sans parler de trouvaille donnant enfin sens –et l’un par l’autre- aux noms d’Ebenezer et de la chaise Gild-Holm’Ur

C. Millet : Une chose me semble sûre : il est tout de même étrange que l’enlacement de Gilliatt et la pieuvre soit le seul exemple de « fusion romantique » amoureuse.

 

Bonnes vacances à tous ! Le rendez-vous de la rentrée reste fixé au 3ème samedi : le 16 septembre.

Sandrine Raffin


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